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Sorties de la Semaine - Page 251

  • Grand écran: retour à la guerre froide avec "The Man from U.N.C.L.E"

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    Nous sommes en pleine guerre froide au début des années 60. Napoleon Solo, ex-cambrioleur génial recruté par la CIA et Ilya Kuryakin, un espion du KGB sont contraints de s’unir en dépit de leur antagonisme.

    Ils se lancent alors dans une folle course contre la montre pour mettre hors d'état de nuire une organisation criminelle internationale déterminée à détruire le fragile équilibre mondial en favorisant la prolifération des armes atomiques.  

    L’objectif: retrouver la trace d’un ancien ingénieur nucléaire nazi enlevé par des néo-nazis, après avoir fait sortir sa fille de Berlin-Est. Aussi belle qu’intelligente, genre James Bond girl lookée Audrey Hepburn, elle est censée aider les deux agents très spéciaux à récupérer le papa et la redoutable bombe, pour l'heure aux mains de super vilains. So British, chic, stylé et fringué couture, le trio suranné débarque à Rome.

    Signé Guy Ritchie, le réalisateur de Snatch et Sherlock Holmes, The Man from U.N.C.L.E est basé sur une série d'espionnage diffusée aux Etats-Unis entre 1964 et 1968. Revenant à l’ambiance sixties, il joue l’humour d'abord, en reprenant les codes des thrillers de l’époque et en misant sur la rivalité entre l’Est et l’Ouest. Sauf que la tension entre les deux principaux  protagonistes vire trop rapidement à l'entente cordiale. 

    On dira que cela fait en somme partie du jeu. Entre un brin d’élégance et un soupçon de classe, ne se prenant pas au sérieux, Guy Ritchie ne propose certes rien d’inoubliable, mais un film sans prétention, plutôt divertissant malgré quelques tunnels. Second degré, il assume comiquement ses invraisemblances et son côté futile. Avec Henry Cavill, Armie Hammer, Alicia Vikander (photo) et Hugh Grant dans le rôle secondaire du boss des renseignements de la marine britannique.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 16 septembre.

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  • Grand écran: "Au plus près du soleil", drame famllial autour de l'adoption

    090923.jpg-rx_640_256-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgOn connaît mieux Yves Angelo comme directeur photo que comme réalisateur. Dans ce dernier rôle, il s'était surtout fait remarquer par Les âmes grises, adapté du roman de Philippe Claudel. Onze ans après, il revient avec une tragédie aux accents raciniens, Au plus près du soleil.

    L'histoire se déroule dans un milieu judiciaire. l'auteur explorant des esprits tourmentés en semant le désordre au sein d'une famille. Juge d'instruction mariée à un avocat, Sophie harcèle Juliette, une jeune femme qu'elle vient d'auditionner pour des faits d'abus de faiblesse sur son vieil amant, en découvrant qu’elle est la mère biologique de l'enfant qu'elle a adopté.

    Farouchement décidée à l'éloigner le plus possible des siens, Sophie lui cache la vérité, refusant de suivre les conseils de son mari qui rencontre alors secrètement Juliette. Entre non-dits, mensonges, dissimulation, impossibilité de communiquer, d’affronter la réalité, l'affaire ne peut que mal tourner.

    En dépit d’un scénario parfois tarabiscoté, d’une mise en scène manquant du coup de fluidité et d’une tendance au pathos, Yves Angelo parvient à nous livrer un drame psychologique prenant autour de l'adoption et la problématique de la vérité. Il est porté par des comédiens inspirés, à l'image de Sylvie Testud dont la sécheresse du jeu colle parfaitement à son personnage, ou de Grégory Gabebois, qui squatte avec bonheur les écrans depuis quelque temps.

    Sans oublier la belle et impétueuse Mathilde Bisson (photo ci-dessus avec Grégory Gadebois). Déjà vue dans quelques longs métrages dont Left Foot Right Foot du Lausannois Germinal Roaux, elle se révèle véritablement chez Yves Angelo.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 16 septembre.

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  • Grand écran: "Youth" ou le temps qui passe selon Paolo Sorrentino

    youth-810x434[1].jpgDeux ans après La Grande Bellezza, le réalisateur italien propose Youth, titre a priori paradoxal vu l'âge de ses protagonistes principaux. Fred, un célèbre compositeur et chef d'orchestre à la retraite (Michael Caine) et Mick, un cinéaste qui travaille sur son dernier film (Harvey Keitel), sont amis depuis des âges.

    Négligeant sa famille, Fred a tout voué à son art. Mais il refuse, ignorant jusqu'aux prières de la reine d'Angleterre, de diriger la symphonie qu'il a composée, préférant exercer ses talents face à un troupeau de vaches helvétiques aux cloches inspirantes…. De son côté Mick s'obstine en vain à plancher sur son long métrage testament destiné à sa star favorite.

    Octogénaires aigris, ils évoquent le temps qui passe et celui qui leur reste dans un hôtel chic des Alpes suisses où ils se retrouvent chaque année. Avec thalasso luxueuse. On y croise des artistes, une sulfureuse Miss Univers entrant nue dans l'onde sous l'œil béat et un rien égrillard des deux vieux, un Dalai-Lama qui peine à léviter ou encore un Maradona énorme qui, tout en se déplaçant difficilement avec une canne et une bouteille d'oxygène, garde son coup de pied magique.

    Autant préoccupés, sinon davantage, par l'état de leur prostate que par le cinéma et la musique, les deux compères observent ce petit monde en se livrant à un bilan nostalgique de leur vie. Un constat nourri de réflexions se voulant drôles, cyniques, cinglantes, décalées.

    Michael Caine et Harvey Keitel partagent l'affiche avec Rachel Weisz et Paul Dano. Vers la fin de l'opus, la star favorite de Mick, alias Jane Fonda perruquée et furax, vient faire son numéro, jetant le réalisateur et son œuvre naze aux orties pour un juteux contrat à la télévision. Parce que c'est l'avenir… En-dehors de l'interprétation de ses deux vedettes, de quelques éclats poétiques et humoristiques, Youth se révèle bien peu enthousiasmant. Il n'en touche pas moins au sublime selon les fans du réalisateur.

    Revenu pour la sixième fois à Cannes en mai dernier, Paolo Sorrentino avait en effet fortement divisé la critique, certains le huant, d'autres le donnant favori pour la Palme d'Or. Il est reparti les mains vides, comme en 2013. Mais si le jury avait alors boudé la Grande Bellezza, l'opus avait remporté l'an dernier l'Oscar du film étranger.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 septembre.

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