Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sorties de la Semaine - Page 124

  • Grand écran: avec "L'amour flou", Romane Bohringer et Philippe Rebbot font partager leur rupture

    L'amour flou.jpgRomane et Philippe décident de rompre. Après dix ans de vie commune, deux enfants et un chien, ils ne sont plus amoureux. Mais ils s’aiment quand même. Pas assez toutefois pour continuer à vivre ensemble.

    Bref c’est flou. Et quand c’est flou, c‘est qu’il y a un loup, comme dirait Martine Aubry... Alors ils ont l’idée, pour que leur progéniture ne pâtisse pas de la situation, d’aménager un «sé-partement », soit deux appartements séparés, communiquant par la chambre de leurs rejetons. Une construction qu’on suit au fil du récit.

    L’amour flou est l’histoire de Romane Bohringer et Philippe Rebbot, un premier film qu’ils ont écrit, mis en scène eux-mêmes et où ils font jouer leurs proches. Ces derniers voient avec enthousiasme ou circonspection la solution inédite trouvée par le couple pour tenter de refaire sa vie chacun de son côté sans la défaire, en apprenant à se réinventer après s’être séparé.

    Pour pimenter un peu la chose, d’autres personnages gravitent autour des vrais parents et amis, comme Clémentine Autain, députée de la France insoumise, prétexte à une rencontre en principe impromptue et drôle avec Philippe Rebbot.

    Au-delà d’un questionnement sommaire sur le couple et le moyen de sauver la cellule familiale, il y a de l’autodérision, de la tendresse, voire du charme dans cette mise en abîme en forme de farce qui se veut cocasse et touchante.

    Mais également, quoiqu’en dise la critique française follement enthousiaste face à «cette fantaisie pure, ce cinéma débridé, cette autofiction qui réfute les conventions du 7e art, cette fougue d’écriture… » , un certain exhibitionnisme à vouloir absolument partager un échec conjugal avec les spectateurs dans le but de le rendre moins douloureux.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 janvier.

     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: "Cassandro The Exotico!" La fureur de vivre

    cassandro_3.jpgOutrageusement maquillé, longs faux-cils, cheveux blonds péroxydés au brushing impeccable, Cassandro, né Saul Armendariz, est prêt à monter sur le ring. Car sous son look de drag queen, ses collants multicolores, ses boas et  ses traînes, on découvre un redoutable guerrier. Star de la lucha libre, une religion au Mexique, ex-champion du monde, Cassandro est le roi des Exoticos, un groupe de catcheurs mexicains gays qui luttent contre les clichés homophobes dans ce milieu.machiste.

    Pourtant,  à l’approche de la cinquantaine, après 26 ans à tester les limites du possible dans des combats extrêmes, le corps du lutteur porte les marques de cette éprouvante discipline: épaule déboîtée, genou brisé, jambe fracturée. C’est à ce combattant opéré de partout, que la réalisatrice française Marie Losier a consacré un documentaire d’une rare sensibilité. Elle retrace le parcours hors du commun du catcheur en fin de carrière, au gré de nombreux interviews dans divers lieux.

    «On m’appelle le Liberace de la lucha libre. Mais j’ai traversé par mal d’épreuves», dit Cassandro. Marie Losier nous laisse en effet découvrir un homme complexe, émouvant, plein d’humanité, martyrisé dans son enfance, longtemps accro à la drogue et à l’alcool, avant de s’en libérer. En souffrance mais animé par la fureur de vivre, il veut continuer à se battre, tout en sentant qu’il doit accepter de vieillir. L’auteure brosse aussi le portrait d’un homosexuel fier. Grâce au sport, il a su se surpasser physiquement, mentalement, socialement, et finir par être non seulement reconnu, mais respecté et aimé.

    A l’affiche à Genève, au Spoutnik, depuis mardi 18 décembre

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: "Le retour de Mary Poppins", un remake en forme de suite

    ob_dbd2e2_maxresdefault.jpgVingt ans après les événements du premier film avec Julie Andrews, Mary Poppins, l’étrange nounou tombée du ciel avec son mythique parapluie revient chez les Banks. On est à Londres, durant la Grande Dépression des années 30, alors que Michael, désormais papa de trois enfants, est criblé de dettes. Ce jeune veuf risque de voir sa maison saisie bien qu’il ait cessé de peindre et travaille dans la banque où son père était employé. La sœur de Michael, Jane, les aide comme elle peut, tout en continuant à se battre pour les droits des ouvriers. 

    C’est alors que Mary Poppins l'enchanteresse vient une nouvelle fois à la rescousse et va, avec l’’aide de son ami Jack, l’allumeur de réverbères résolument optimiste, tout faire pour ramener joie et émerveillement dans la famille  Banks au bord de la ruine.  

    A l’instar du Mary Poppins de 1964, cette nouvelle comédie musicale signée Rob Marshall mêle prises de vue réelles et animation. Outre l’héroïne principale Emily Blunt, y défile une foule de comédiens, Ben Wishaw, Meryl Streep Julie Walters, Colin Firth, Angela Lansbury, sans oublier Dick Van Dyke, déjà présent dans l’original.

    Bien que calquée sur la première, couronnée de cinq Oscars, la version 2018, presque essentiellement centrée sur la crise financière, manque de magie. On retiendra pourtant quelques scènes, dont la danse des réverbères, certes largement inspirée de celle des ramoneurs et magistralement chorégraphiée. Et tant qu’à faire du copié-collé, pourquoi avoir omis la chanson culte supercalifragilisticexpialidocious ?

    Côté comédiens, la jolie Emily Blunt séduit sans chercher à plagier Julie Andrews, mais en s’appropriant le rôle dans une interprétation originale. Bienveillante mais ferme, elle tranche un peu sur la mièvrerie ambiante. On regrette en revanche, dans ce remake Disney déguisé en suite, la prestation du transparent Ben Wishaw, petite chose sans réaction à l'idée de tout perdre et qui ne semble pas avoir beaucoup bénéficié dans son enfance de l’extraordinaire imaginaire de sa nounou.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 décembre.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine