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Sorties de la Semaine - Page 118

  • Grand écran: "Le retour de Mary Poppins", un remake en forme de suite

    ob_dbd2e2_maxresdefault.jpgVingt ans après les événements du premier film avec Julie Andrews, Mary Poppins, l’étrange nounou tombée du ciel avec son mythique parapluie revient chez les Banks. On est à Londres, durant la Grande Dépression des années 30, alors que Michael, désormais papa de trois enfants, est criblé de dettes. Ce jeune veuf risque de voir sa maison saisie bien qu’il ait cessé de peindre et travaille dans la banque où son père était employé. La sœur de Michael, Jane, les aide comme elle peut, tout en continuant à se battre pour les droits des ouvriers. 

    C’est alors que Mary Poppins l'enchanteresse vient une nouvelle fois à la rescousse et va, avec l’’aide de son ami Jack, l’allumeur de réverbères résolument optimiste, tout faire pour ramener joie et émerveillement dans la famille  Banks au bord de la ruine.  

    A l’instar du Mary Poppins de 1964, cette nouvelle comédie musicale signée Rob Marshall mêle prises de vue réelles et animation. Outre l’héroïne principale Emily Blunt, y défile une foule de comédiens, Ben Wishaw, Meryl Streep Julie Walters, Colin Firth, Angela Lansbury, sans oublier Dick Van Dyke, déjà présent dans l’original.

    Bien que calquée sur la première, couronnée de cinq Oscars, la version 2018, presque essentiellement centrée sur la crise financière, manque de magie. On retiendra pourtant quelques scènes, dont la danse des réverbères, certes largement inspirée de celle des ramoneurs et magistralement chorégraphiée. Et tant qu’à faire du copié-collé, pourquoi avoir omis la chanson culte supercalifragilisticexpialidocious ?

    Côté comédiens, la jolie Emily Blunt séduit sans chercher à plagier Julie Andrews, mais en s’appropriant le rôle dans une interprétation originale. Bienveillante mais ferme, elle tranche un peu sur la mièvrerie ambiante. On regrette en revanche, dans ce remake Disney déguisé en suite, la prestation du transparent Ben Wishaw, petite chose sans réaction à l'idée de tout perdre et qui ne semble pas avoir beaucoup bénéficié dans son enfance de l’extraordinaire imaginaire de sa nounou.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 décembre.

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  • Grand écran: "Aquaman" déraille dans la surenchère pendant plus de deux heures

    Photo-du-film-AQUAMAN.jpgFils d’un gardien de phare et d’une princesse de l’Atlantide échouée sur son rocher, Arthur, alias Aquaman, qui respire aussi bien sur terre que dans l’eau, est destiné à devenir le roi des Sept mers et d’unir deux mondes opposés, les Surfaciens et les Atlandiens. Le seconds sont particulièrement furieux contre les premiers, qui ne cessent de les prendre pour une poubelle en leur balançant constamment tous leurs déchets.

    Mais le méchant King Orm se sert de ce prétexte écolo pour devenir le maître des Océans à la place d’Aquaman qui se trouve être son demi-frère, suite au retour forcé de sa mère adorée chez les siens et sa soumission à un mariage arrangé. Mais la folle ambition d’Orm sera freinée par Aquaman s’il retrouve le trident en or de son grand-père. Et les deux hommes de se tabasser ferme pour le pouvoir dans un vilain décor aquatique plein de monstres qui se veut spectaculaire, pendant 2h20 interminables.

    Réalisé par James Wan, il s'agit de la première aventure solo du super-héros, déjà apparu dans Batman v Superman: L'Aube de la justice et Justice League de Zack Snyder. Ce film, le sixième de l'univers cinématographique DC, nous emmène dans un pot-pourri démesuré de n’importe quoi avec des acteurs qui jouent n’importe comment, ce dont son auteur, qui déraille complètement, se moque éperdument.

    Cela déborde de partout avec des emprunts à Star Wars, Indiana Jones, Avatar, Le seigneur des anneaux, Jules Verne et ça ressemble à un jeu vidéo qui enfile les scènes d’action et de baston sur les mêmes images répétées à l’envi. A la bagarre une armoire à glace tatouée et très énervée, campée par Jason Momoa, un nigaud qui a besoin d’une femme (Amber Heard) pour réfléchir et arriver à ses fins.

    C’est le film de la surenchère, de la saturation, téléphoné à outrance et où en plus le réalisateur croit faire de l’humour en balançant des vannes foireuses qui tombent à plat au fil d’une intrigue pas drôle. A noter toutefois que l’eau salée conserve. Nicole Kidman ne prend pas une ride en 20 ans. Elle a dû aimer…

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 décembre.

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  • Grand écran: "The Bookshop", un plaidoyer pour la littérature

    201815679_61.jpgLa littérature comme vertu émancipatrice, le propos séduit. C’est en tout cas celui de la réalisatrice catalane Isabelle Coixet dans The Bookshop, une adaptation du roman de Penelope Fitzgerald. Son héroïne, Florence Green (Emily Mortimer), veuve de guerre solitaire depuis quelques années, est passionnée par la lecture. En 1959 dans la petite ville insulaire de Hardborough, elle décide de racheter The Old House, une maison abandonnée pour ouvrir une librairie.

    Cela ne plaît pas à tout le monde et notamment aux notables du coin, dont la richissime et puissante Violet Gamart (Patricia Clarkson) qui convoite la bâtisse pour en faire un centre d’art. Comment mettre les bâtons dans les roues de Florence? Lorsque celle-ci se met à vendre Lolita, le sulfureux roman de Nabokov, Violet trouve le prétexte idéal pour écarter sa rivale.

    Elle cherche alors à envenimer l’affaire par la médisance, attisant l’instinct grégaire de personnages lâches et hypocrites pour provoquer, comme remarque judicieusement un critique «une tempête dans les tasses de thé» au sein d’une communauté encore très corsetée et conformiste.

    Florence, qui ne se laisse pas décourager, peut compter sur Edmund Brundish (Bill Nighy, photo), un mystérieux veuf misanthrope reclus, lecteur érudit, ravi d’avoir grâce à elle découvert Fahrenheit 451 (où une société brûle ses livres). Ainsi que sur sa jeune employée Christine (Honor Kneafsey), qui ne tarde pas comprendre qu’on veut abattre sa patronne

    Une ambiance surannée

    Déjà auteure de The Secret Life Of Words, Isabelle Coixet récompensée par trois Goya pour The Bookshop, propose une mise en scène classique en demi-teinte, privilégiant une ambiance surannée, où tout est faussement dissimulé, contenu avec un flegme qui n’empêche pas une certaine férocité et l’exacerbation des sentiments et des émotions. 

    Sous l’animosité entre l’amoureuse des livres et la capricieuse Violet qui se livrent une lutte implacable à fleurets mouchetés dans une ambiance feutrée, se cache ainsi une sévère critique des dominants qui préfèrent maintenir le peuple dans l’ignorance.

    Le problème, c’est que les situations ne sont pas toujours bien amenées dans ce conflit de voisinage relativement banal et traité de façon un peu paresseuse. Du coup on ne comprend pas vraiment la haine de Violet à l’égard de Florence, se voulant viscérale mais tenant plutôt du caprice.

    En revanche on salue l’interprétation des comédiens, dont Emily Mortimer, solaire et subtile, Patricia Clarkson, acariâtre et malveillante, ainsi que Bill Nighy en propriétaire si timide et fragile qu’il donne parfois l’impression de vouloir carrément disparaître.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 décembre.

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