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Sorties de la Semaine - Page 119

  • Grand écran: dans "Le mystère Henri Pick", Fabrice Luchini joue au fin limier littéraire avec Camille Cottin

    5719309.jpgAu cœur de la Bretagne se niche une bibliothèque bretonne unique en son genre dans la mesure où elle ne recueille que des ouvrages refusés par les éditeurs. Delphine (Alice Isaaz), une jeune éditrice en visite chez ses parents en compagnie de son ami écrivain en quête de reconnaissance, y découvre un manuscrit extraordinaire qu'elle décide aussitôt de publier. Le texte, intitulé Les dernières heures d’une histoire d’amour, fait immédiatement le buzz.

    Ce nouveau phénomène littéraire emballe le milieu d’autant qu’il est signé d’Henri Pick, le pizzaïolo local, décédé deux ans plus tôt. Or, selon sa veuve, il n’aurait jamais écrit autre chose que ses listes de courses. Pourtant, elle décide d’y croire. Trouvant l’histoire trop belle, un célèbre critique (Fabrice Luchini), se montre au contraire très sceptique lors d’une émission. Persuadé envers et contre tous qu'il s'agit d'une imposture, il décide de mener l'enquête, avec l'aide inattendue de la propre fille  de l'énigmatique Henri Pick.

    A l'évidence Luchini s'amuse à jouer les fins limiers littéraires avec Camille Cottin. Le tandem fonctionne bien dans cette légère et divertissante comédie policière qui multiplie sans prétention les situations cocasses. Le mystère Henri Pick est librement adapté du livre éponyme de David Foenkinos par Rémi Besanzon. A l’image du romancier, le réalisateur égratigne gentiment le monde littéraire. Il en dénonce les petites magouilles tout en se moquant de la facilité avec laquelle il se laisse berner et tombe dans le piège du marketing.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès le mercredi 6 mars.

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  • Grand écran: "Destroyer" avec Nicole Kidman, méconnaissable en policière détruite

    maxresdefault.jpgErin Bell, jeune détective au Los Angeles Police Department infiltre un gang de braqueurs dans le désert californien, mais sa mission se termine tragiquement. Des années plus tard, détruite, elle tente sans succès de renouer le contact avec sa fille qu’elle a trop longtemps délaissée et qui la rejette à son tour. Lorsque le chef de la bande réapparaît, elle reprend l’enquête pour comprendre ce qui est arrivé, se défaire de ses démons et enfin régler ses comptes.

    Ce polar noir signé de la réalisatrice Karyn Kusama se veut à la fois insoutenable, finchien, friedkienien, voire ellroyien. Il n’offre en réalité qu’une intrigue criminelle plus molle que glauque, plus confuse qu’énigmatique avec ses allers et retours entre passé et présent. On se trouve face à du déjà vu fade et sans intérêt en l’absence de vrais enjeux.

    Le film se distingue par l'omniprésence de Nicole Kidman. Si elle n’avait pas pris une ride en plus de vingt ans dans Aquaman, changement physique radical dans Destroyer, où elle apparaît méconnaissable en policière déchue, ravagée épar le chagrin et assoiffée de vengeance. Enlaidie, cassée, cafardeuse, désabusée, maigre, le cheveu gris et terne, elle déambule lourdement, la démarche chancelante.

    Malheureusement, elle en rajoute inutilement en mater dolorosa ratée et alcoolique, dont la vie est partie en lambeaux. Une performance exagérée, logiquement boudée par l’Académie des Oscars, pourtant friande de transformations époustouflantes.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 mars.

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  • Grand écran: "Stan & Ollie" fait revivre le duo comique iconique. Tendre et touchant

    stan-ollie-still-2.jpegAvec Buster Keaton et Charlie Chaplin, le duo iconique Stan Laurel et Oliver Hardy, comptant plus d’une centaine de films en 25 ans de carrière, ont incarné l’âge d’or du cinéma muet, mais également les débuts du parlant, devenant des vedettes mondiales dans les années trente.

    John S. Baird, premier cinéaste à s’attaquer au tandem, rend hommage, avec Stan & Ollie, à ces deux mythes qui ont raccroché leurs fameux melons noirs il y a 60 ans. Il n’évoque toutefois pas les monstres sacrés au sommet de la gloire mais se concentre, dans ce dernier tour de piste tragicomique, sur leur relation exceptionnelle, leur amitié indéfectible en dépit d’une brouille passagère, et une fin de carrière tristounette.

    Nous sommes en 1953. En ce qui concerne Laurel et Hardy, Hollywood les a mis au rancart depuis quelques années. Mais les deux partenaires s’accrochent et décident de se lancer dans une tournée à travers l’Angleterre. Vieillis, fatigués et oubliés des jeunes, nos sexagénaires peinent au début à remplir les salles. Mais leur capacité à se réinventer leur permettra de renouer avec le succès. Et surtout de réaliser à quel point ils comptaient l’un pour l’autre.

    Affectueux, tendre, John S., Baird pose un regard mélancolique et drôle sur ces deux légendes et leur univers à travers un biopic de facture certes classique mais très réussi, où il multiplie les gags et les trouvailles. Il est tellement soigné qu’avec un peu d’imagination, on se croirait dans un vrai Laurel et Hardy.

    Il faut dire que le film, qui évoque également le temps qui passe et la condition de l’artiste, est remarquablement servi par l’étonnante interprétation des comédiens. John C. Reilly est hallucinant de ressemblance avec Oliver, dont il emprunte le physique ingrat et le côté bonhomme.

    De son côté, le bluffant Steve Coogan incarne le petit et candide Laurel, cerveau britannique artistique du couple sans cesse bousculé par son gros compagnon américain. Qui sait pourtant se montrer d’une rare légèreté lorsqu’il se met à danser.

    Tous deux font ainsi revivre à la perfection, mais presque trop brièvement, l’inénarrable duo sur scène et dans la vie. A cet égard, on saluera la prestation de Shirley Hendersen et Nina Arianda, irrésistibles dans le rôle des épouses acariâtres surveillant de près nos deux compères.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 mars.

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