Un fou de la pédale, passionné par son métier de réparateur et de vendeur de vélos mais incapable de tenir sur une selle, voilà qui n’est pas banal. C’est pourtant le cas de Raoul Taburin (Benoît Poelvoorde), qui vit cette infortune comme une véritable malédiction. Mais il cache si bien la chose qu’il acquiert une incroyable réputation de casse-cou. Il finit hélas par se retrouver au pied du mur, face à un photographe (Edouard Baer) prêt à immortaliser ses exploits...
Bien mince, sans enjeu, en mal d’idées fortes, cette petite histoire d’imposture adaptée d’un roman graphique à la poésie teintée d’absurde de Sempé, a du mal à tenir la longueur. Dans une réalisation à l’ancienne, Pierre Godeau livre une fable nostalgique d’une campagne française ensoleillée et rêvée, se déroulant au cœur d’un village qui l'est tout autant
Il y a de la douceur, de la candeur, de la tendresse, de la sensibilité, une certaine drôlerie dans Raoul Taburin a un secret. Mais en dépit de moments de grâce et d’émotion, l’ensemble se révèle trop gentillet et fade. Quant au duo Poelvoorde-Baer, il s’amuse à l’évidence beaucoup. Un peu trop pour convaincre.
A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 1er mai.