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Les pieds dans le plat - Page 47

  • Londres: Wawrinka et Federer entre Wim Wenders et Jean-Claude Dusse

    Très franchement, après les matches qu’ils ont livrés, je vois mal un de nos Suisses, à moins d’un miracle, rallier le dernier carré de ce tournoi des Maîtres à Londres. Certes ils ont tous les deux remporté une rencontre. Mais en ce qui concerne l’autre, ce fut la frustration totale, même si quelques fans avaient des étoiles dans les yeux, particulièrement en ce qui concerne Wawrinka.

    Et pourtant quel gâchis! Que ce soit contre Nadal pour le Vaudois, revenant de nulle part à deux reprises pour finir par s’incliner d’un poil en deux sets, nous faisant du Wim Wenders dans un lancinant "si loin si proche" face au pitbull ibère. Ou pour Federer opposé à Djokovic, où il n’avait de cesse de nous donner une ixième version des Bronzés, en multipliant les ouvertures à la Jean-Claude Dusse contre le vampire serbe, sans arriver à conclure.

    A cet égard, le nombre de breaks d’avance gâchés par le maestro depuis des mois donne le vertige. Alors qu’il aurait à maintes reprises pu ajouter tranquillement quelques lignes à un nouveau chapitre de sa légende, le voilà qui n’a cessé de s’effondrer après avoir brillé.

    Et il a récidivé dans le genre en affrontant un Gasquet timoré et bien peu performant en dépit de quelques coups de génie. Lâchant comme d’habitude un service dans la première manche après avoir pris celui de son adversaire, gagnant laborieusement la majorité d’entre eux dans le second set, Sa Grâce a eu en outre besoin de six balles de match pour boucler l’affaire.

    Tout ça pour vous dire que je suis très loin d’être sereine en vue de la prochaine confrontation du Bâlois avec Juan Martin Del Potro, autrement armé que ce brave Richard pour dompter le phénix encore une fois rené de ses cendres.

    En principe cela devrait être plus facile pour Stan The Man, vu que Ferrer est déjà hors course. Il n’empêche que je ne vous raconte pas l’état de mes ongles! 

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  • Bercy: quand Wawrinka fait...du Wawrinka

    djo[1].jpgWawrinka qualifié, notamment grâce Berdych qui l'a  débarrassé de Raonic, pour les Masters de Londres, certains Helvètes nourrissaient ingénument le fol espoir de voir le Vaudois remporter le tournoi de Bercy.

    A l’image du commentateur de la RTS Jean-Marc Rossier. Hélas il a à peine eu le temps de nous dire tout le bien qu’il pensait de Stanislas que celui-ci perdait le premier set en moins d’une demi-heure sur le score calamiteux de 1-6!

    Eh oui, c’est une chose de jouer les maîtres contre des seconds couteaux comme Anderson ou Almagro, une autre que de dépasser un quart de finale contre Djokovic, le saigneur des courts se montrant de surcroît plus avide d’hémoglobine que jamais.

    Juste en passant, si jamais il y avait encore quelqu’un pour ignorer que les deux hommes avaient livré les deux rencontres les plus explosives de la saison en Australie et à Flushing Meadows, ce n’est aujourd’hui plus possible, notre expert se chargeant de le rappeler maintes et maintes fois en tortillant d’aise micro. Du moins l’imaginè-je.

    Je ne résiste d’ailleurs pas au plaisir de relever une ou deux envolées lyriques du monsieur. "Wawrinka ne se pose pas la moindre question". Peut-être aurait-il dû, mais bref. "Il n'y a aucun souci à se faire sur sa fraîcheur physique", ajoutait-il. Ou encore, "il a une telle sécurité côté revers qu’il peut les varier à l’infini". Je ne vous raconte pas le nombre de ceux qui ont fini dans le filet et à quinze kilomètres des lignes.

    De l'avis de notre expert, il y a même eu deux matches dans le set initial. Très dommage, déclarait-il, car Stan a fait jeu égal avec le Serbe au début. Apparemment, il était le seul à voir double, le Suisse perdant illico presto trois à zéro dans la première moitié et ne réussissant à marquer qu’un jeu dans la seconde. A mon avis, cela ne représentait donc qu’une seule rencontre entièrement dominée par Dracula dans la première manche... i

    De quoi lui suffire largement, tandis que Wawrinka continuait à faire du Wawrinka, pour gagner le reste de la partie les doigts dans le nez. Sinon une main attachée dans le dos!

    P.S.- Si Wawrinka était mûr pour remporter Bercy selon quelques farfelus spécialistes suisses, les
    Français eux, à commencer par Guy Forget, pariaient tout aussi incongrument sur leur poulain Gasquet. Malheureusement, face à l'ogre Nadal, ce brave Richard leur a juste concocté du Stanislas contre Djoko le vampire. Avec pile le même score, mais à l'envers...

     

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  • Bercy: quand Federer refait enfin... du Federer

    1117967-17665086-640-360[1].jpgJ'avoue que j’ai redouté le pire. Chat échaudé ne craignant pas l’eau froide en l’occurrence, le redoutable Jean-Marc Rossier, qui a largement contribué à la défaite de Wawrinka à Bercy en le portant sottement aux nues, repartait en effet dans ses folles dithyrambes, concernant cette fois Federer.

    Et de fait la légende remportait haut la main le premier set, roulant carrément le pauvre Del Potro dans la farine. Sauf que le maestro, incapable de profiter de quelques cadeaux de son adversaire dans le second, retombait dans ses travers jusqu'à un 5-4  de tous les dangers au profit de Juan Martin. 

    Et les spectateurs angoissés de retenir leur souffle face à l'insoutenable légèreté de Rodgeur. A l’exception de notre commentateur télé, tellement certain de la prompte et facile victoire du héros retrouvé qu’il en aurait mis sa tête à couper. "Il n’a pas concédé la moindre balle de break jusqu’ici, tous les voyants sont au vert et on s’en réjouit", claironnait-il. Et paf, ce fut évidemment juste le moment choisi par la légende pour offrir la manche sur un plateau à l’Argentin.

    Du coup, je ne vous dis pas à quel point je supposais l’histoire de la troisième écrite de main de maître par la tour de Tandil survoltée. Mais contre toute attente, Sa Grâce pourtant malmenée a cette fois cravaché ferme pour emporter le morceau, évitant de décevoir son monde comme si souvent cette année. En d’autres termes, Federer a enfin décidé de refaire…du Federer.

    Il n’empêche que je redoute terriblement sa trentième rencontre avec Djokovic en demi-finale. Surtout qu’on aura de nouveau le trublion Rossier à l’antenne pour nous stresser à mort. Nul doute qu’il commencera impitoyablement par nous raconter que notre gloire nationale va gagner le tournoi. De quoi zapper sur la TSI pour moins souffrir!

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