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Les pieds dans le plat - Page 51

  • Federer face à l'impossible exploit: ajouter un chapitre à sa légende!

    174450824_zoom945[1].jpgAprès l’humiliation subie contre Jo-Wilfried Tsonga à Roland Garros, je me demandais comment Federer allait se comporter à Wimbledon. Eh bien je ne peux pas prétendre avoir une réponse des plus nettes suite au tournoi de Halle. Malgré sa victoire sur Youzhny et bien que les spécialistes affirment qu’il a parfaitement entamé sa saison sur gazon en glanant son premier titre de l’année.   

    Je trouve par exemple qu'il a commencé mollement, en faisant plein de fautes. Vous me rétorquerez que j'exagère, dans la mesure où il a offert gracieusement deux roues de vélos à son adversaire en quarts.

    La performance a en effet soulevé l’enthousiasme et l'admiration des aficionados. Mais franchement, qu’attendre de moins d’une légende contre le 146 mondial sur herbe! Sa surface favorite de surcroît. Dans le fond, c'était juste un petit exploit pour le fun, fort peu révélateur.

    Preuve en furent ses deux succès laborieusement acquis en demi et en finale. A commencer par celui contre un Tommy Haas sans doute un peu fatigué par ses prouesses à Roland Garros et qui a surtout dû se coltiner des adversairees autrement coriaces que ceux de Federer. Dont un Monfils champagne mais, heureusement pour l’Allemand, toujours aussi clown et peu concentré son job.
     
    Quant à la réussite de Rodgeur contre le Moscovite, qu’elle fut crispante et longue à venir. Alors que pour tout le monde, le match était dans la poche du Bâlois avant qu’il n’ait commencé, sous prétexte qu’il avait battu Youzhny quatorze fois. Et pourtant, la messe a failli être dite au premier jeu du premier set, lorsque le roi du tamis s’est montré incapable de convertir quatre balles de break.

    Continuant d’ailleurs à manifester de la fébrilité au long de la manche, il en paumait une cinquième et achevait de se rater dans le jeu décisif. Alors d’accord, ce n’était pas exactement le Russe dont on avait l’habitude. Se montrant plus conquérant et agressif, il s’était d'ailleurs payé le luxe de balayer son adversaire précédent en deux mini-sets balancés en à peine une heure.

    Ce n’était pourtant que Gasquet, d’ordinaire déjà pas un super foudre de guerre, comme il l’a prouvé sur l’ocre parisien en s’inclinant devant Stanislas Wawrinka. Bien que les commentateurs français, concevant quelque humeur de ce cuisant échec pour l’un de leurs Tricolores préférés, évoquaient un "tout petit Richard".

    Peut-être. Il n'empêche que notre gloire nationale aura d'autres gros matous à fouetter que Youzhny sur les terres de Sa Majesté britannique. D’où mon trouble profond. En d’autres termes je continue, en dépit de mes espoirs fous, à ne pas vraiment voir le king ajouter un chapitre à sa légende en remportant un dix-huitième Grand Chelem…

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  • Roland Garros: Ferrer-Tsonga, ou David contre Goliath. Encore une victoire biblique!

    David-Ferrer-and-Jo-Wilfried-Tsonga-through-to-quarters-French-Open-2013-216186[1].jpgJe ne vous le cache pas j’en rêvais, histoire d’éviter un tsunami médiatique hexagonal. Mon favori, celui dont personne ne parle, que tout le monde sous-estime, le vilain petit canard espagnol a donc rempli une partie du contrat. Pour la première fois de sa carrière Ferrer se hisse en finale d'un Grand Chelem en mettant k.-o. Tsonga, le boxeur des courts. Simplement, sans coup férir, en trois sets secs, comme depuis le début du tournoi. 

    David contre Goliath. Une victoire biblique. Désormais, Il ne lui reste plus qu’à vaincre Nadal, saigneur auparavant du seigneur circuit en cinq manches d’un suspense insoutenable. Certes ce sera le plus difficile. Mais alors que je ne suis pas mécontente de voir Djokovic out suite à Federer, j’avoue que ça me ferait joliment plaisir si la mobylette de Valence avec métronome incorporé damait le pion à l’ogre de l’ocre, le privant ainsi d’un huitième sacre énervant à Roland Garros.

    Cela contribuerait peut-être à donner un peu de jus à Rodgeur pour tenter à son tour le record absolu à Wimbledon. Mais je dois reconnaître avoir un mal fou à visualiser la chose après les deux dernières médiocres prestations de la légende sur la terre parisienne. 

    En attendant nos chers voisins font grise mine. Ils étaient si sûrs de l’incroyable talent et de la formidable sérénité de leur poulain. Des atouts le conduisant droit au sommet. Ils allaient jusqu’à souhaiter, sinon pronostiquer une victoire du vampire de Belgrade, plus facile à battre à leur avis que le taurillon de Manacor.  

    Dans son émission sur Eurosport Henri Leconte, dernier Tricolore finaliste porte d’Auteuil en 1988, s’est à nouveau pathétiquement illustré en clamant que Jo-Wilfried écraserait son adversaire dans ce dernier carré de tous les espoirs pour tout un peuple. "J'y crois, j'y crois, il va lui marcher dessus", hurlait-il en frisant l'hystérie. 

    Mais hélas, le transparent numéro six n’égalera pas Riton vingt-cinq ans après. Quant à une éventuelle victoire trente ans après celle de Noah, les Tricolores devront encore davantage ronger leur frein. Pourtant Tsonga ne manquait pas d’une sacrée confiance en lui. Pour ne pas dire que la modestie ne l’étouffait pas.

    Dans une interview à France Info où on lui demandait s’il s’entraînait particulièrement pour l’affrontement contre Ferrer, il balayait cette question triviale. De son ton à la Zidane, il susurrait qu’il ne s’était pas spécialement préparé pour l’événement. "Ce n’est pas ma première demi-finale. Ni même ma première finale. Je suis très content de mon tennis et je sais exactement ce que je dois faire". 

    Apparemment non, étant donné la façon dont l’Ibère lui a sauté à la gorge pour ne plus le lâcher. Et de surcroît sans jouer le tennis de sa vie, Amélie Mauresmo elle-même dixit. Avouez que ça la fiche plutôt mal…

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  • Roland Garros: après Federer, tous les outsiders vraiment out

    images[1].jpgEtant donné que les bonnes âmes ne cessent de me le reprocher, je m’étais promis de ne plus critiquer les commentateurs. Du moins aujourd’hui. Mais ce n’est pas ma faute s’ils font exprès de raconter des bêtises plus grosses qu’eux juste pour me provoquer.

    Rassurez-vous, je ne vais pas m’étaler. Simplement me contenter de relever ce qui risque d'être LA phrase du tournoi parisien. Prononcée par Marc Rosset, qui a réussi à se surpasser au cours de la rencontre exhibition livrée en quarts par Nadal contre Wawrinka. Même sur la photo, le court a l'air trop grand pour le Vaudois...

    "A 2-6, 3-6, 0-4, Stanislas est assez lucide pour savoir qu’il a perdu ce match..." analysait ainsi le plus sérieusement du monde le Genevois. Avouez quand même que question lapalissade, il se pose un peu là le grand blond. 

    Pour en revenir au jeu circulez, il n’y a rien de spécial à voir. Tous les outsiders sont vraiment out au stade des demi-finales, de Wawrinka  à Haas en passant par Robredo chez les garçons, tandis que les deux principaux cadors et leurs dauphins de la quinzaine se royaument dans le dernier carré.

    Murray aux abonnés absents, Federer, que certains illuminés voyaient rallier le sommet les doigts dans le nez en compagnie de Nadal ou de Djokovic, est le seul à ne pas avoir tenu son rang, saoulé par les coups  d’assommoir de son remplaçant en demi, Jo Wilfried Tsonga. Le septième mondial n’a jamais autant mérité jusqu’ici son surnom de boxeur des courts, lui qui a mis au tapis chacun de ses adversaires en trois sets secs.

    Pareil chez ces dames avec un parallèle intéressant. A l’image de Sa Grâce helvétique, Agnieszka Radwanska est également l'unique du big four féminin à avoir galvaudé son duel au profit de l’Italienne Sara Errani qui la talonne au classement.

    Sharapova a bien essayé de nous concocter du Rodgeur dans la première manche de son affrontement face à Jelena Jankovic, misérablement perdue 0-6. Mais contrairement à la légende du circuit, on a pu compter sur la belle Maria pour se reprendre et s’inspirer plutôt des meilleurs de ce cru 2013.

    Restent deux inconnues avant un Wimbledon de tous les dangers pour qui vous savez,  Qui de l’Espagnol ou du Serbe fera plier Tsonga en finale et qui, de Sharapova ou d’Azarenka, s’inclinera face à Serena Williams au bout du bout? Voilà qui nous promet heureusement un petit suspense…

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