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Les pieds dans le plat - Page 55

  • Federer parachève à Rotterdam la cacade helvétique de Schladming!

    topelement[1].jpgLoin de moi l’idée de chipoter sur les exploits des skieurs français aux championnats du monde de Schladming, vu qu’ils se royaument pour l’instant juste derrière les Etats-Unis et leur redoutable yéti Ted Ligety, avec quatre médailles dont deux en or.

    Ce qui est un poil agaçant toutefois c’est que chacune de leurs breloques, quel que soit son métal, vaut davantage que celles des représentants des autres nations. Par exemple l’extraordinaire, dans le cas de Tessa Worley qui a raflé l’or en géant, c’est qu’elle a en plus réussi la fabuleuse prouesse de gagner les deux manches.

    A en croire les rigolos d’Eurosport, il s’agit évidemment, cette blague, d’un fait extrêmement rare. Et je ne vous raconte pas les mérites absolument hors du commun de la surnaturelle Marion Rolland oscarisée en descente, de l'eceptionnel David Poisson bronzé dans la même discipline et du prodigieux Gauthier de Tessières, cousu d’argent en Super G.  

    Mais il est vrai qu'on aurait entendu pire de la part des comiques de la RTS si d’aventure les nôtres avaient fait pareil. Ce qui ne risquait pas de se produire, bien qu'à chaque début de course Sa Logorrhée Jaton rêve sottement d’un miracle et que l’inénarrable William Besse nous affirme dans son langage châtié qu’on n’est pas à l’abri d’une surprise…

    Bref. Nos tâcherons de la spatule ne suffisant pas à notre malheur, Federer s’est ingénié à parachever la cacade helvétique des neiges au tournoi de Rotterdam. Remarquez c’était couru, nonobstant les déclarations des spécialistes effarés, parlant d’une énorme surprise.

    C’est en effet tout le contraire. Notre gloire nationale, qui avait plus ou moins joué comme un pied dans ses deux matchs précédents en ne cessant de galvauder ses premières balles, s’est logiquement  fait sortir en quarts en deux misérables sets par Benneteau. Sa véritable bête noire sur le circuit en dépit de son modeste 39e rang, n’en déplaise aux prétendus connaisseurs du tamis.

    Le gênant, dans l'histoire, c’est qu’il ne s’agit pas d’un jeune loup aux dents longues, mais d’un contemporain pépère! Toujours est-il qu'en le voyant cavalièrement balader le maestro complètement impuissant dans tous les coins du court, je me demande pourquoi ce brave Julien est si mal classé.

    En tout cas une chose est certaine, Sa Grâce helvétique aurait des leçons à prendre chez Serena Williams qui, après avoir également perdu la première manche, les a elle vigoureusement retroussées pour enlever magistralement les deux suivantes et remonter sur le trône. Redevenant ainsi numéro un mondiale et accessoirement la plus âgée de l’histoire avec ses 31 ans et quatre mois. Pas de doute, ça, c’est une championne!

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  • Wawrinka le Terminator: planquez-vous les cadors, j'arrive!

    images[1].jpgQuand on n’a pas de grive… vous connaissez la suite. C’est un peu ce qui se passe dans le domaine du sport helvétique où on ronge drôlement son frein. Notamment dans le ski.  En dépit des glapissements des commentateurs de la RTS, nous bassinant  à chaque épreuve avec la surprise qui peut toujours de produire, nos "spécialistes"  de la latte s’obstinent, depuis le début de la saison, à entrer dans l’histoire à reculons en ratant systématiquement leurs rendez-vous. Ce qui n’est pas arrivé depuis des lustres.

    A commencer par les garçons, en-dessous de tout. Alors que dans les glorieuses années on mentionnait à peine un Helvète qui avait le malheur de pointer au pied du podium, on en vient à se gargariser follement aujourd’hui d’une rarissime apparition dans les dix ou quinze premiers. C’est une telle bérézina qu’on nous passe des images des Championnats du monde de Crans–Montana en... 1987, où les Suisses avaient donc presque tout raflé, pour nous remonterle moral.

    Mais le plus significatif reste cette exaltation inouïe autour de l’affrontement "dantesque" entre Wawrinka et Djokovic, "the" rencontre de Melbourne où le "monstrueux" Vaudois, à quelques coups de raquette près, a failli terrasser le numéro un mondial en huitièmes de finale du Grand Chelem australien.

    Du coup l'héroïque Stan a gagné 17.000 abonnés sur Twitter et apparaît désormais comme un véritable épouvantail. Le Terminator propre à terroriser les cadors du circuit en somme. L’intéressé est d’ailleurs convaincu qu’il flanque la trouille aux meilleurs. Il l’a en tout cas déclaré récemment à la télé romande, ajoutant que cela ne datait pas d’hier étant donné la qualité extraordinaire de son jeu. Petit bémol, ils ne sont pas très nombreux à s’en être aperçus jusqu’ici...

    Il n’empêche, figurez-vous qu’il est entré dans une autre  dimension. Et tout ça pour avoir malgré tout perdu ce fameux  match contre le vampire de Belgrade. Imaginez un peu le barnum si d’aventure il l’avait gagné. Là franchement ils sont enfoncés les Français. Côté cocoricos, ils peuvent aller se rhabiller. Il est vrai qu’ils n’avaient pas de quoi s’ébaubir, leur super star Jo-Wilfried Tsonga n’ayant même pas réussi à battre Federer…

    Cela dit, quelle drôle d’idée de la part de Wawrinka de se flanquer une telle pression avant la rencontre de Coupe Davis contre les redoutables Tchèques, qui se déroule dès vendredi à  Palexpo, en se prenant pour le David Duchovny du tamis. Pour retomber éventuellement vite fait sur le plancher des vaches après une incursion éclair dans le cosmos, voilà qui n’est pas très malin. Il reste à espérer que je me trompe.

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  • Open d'Australie: Federer-Wawrinka, même combat!

    _63995534_155708639[1].jpgIl aurait vraiment fallu un séisme pour que Djokovic ne parvienne pas en finale, en considérant son tableau. Une vraie voie royale s’était ouverte devant le Serbe dès le premier tour de l’Open australien, ses deux seuls éventuels réels adversaires étant Tomas Berdych, dont on connaît l’inconstance et David Ferrer, qui n’a jamais eu le tennis pour venir à bout des cadors du circuit. Sans oublier que son pote Almagro avait déjà failli le crucifier en quarts de finale. 

    image[3].jpgPresque pareil pour Murray. Il avait lui aussi touché le gros lot dans sa partie de tableau jusqu’à son affrontement avec Sa Grâce. Un combat à l'issue malheureusement prévisible. Non seulement en raison des progrès réalisés par ce cher Andy, mais aussi à cause des redoutables et nombreux obstacles que le sort avait sadiquement placés sur la route du Suisse.

    Ne parlons pas des ses deux premiers tours, avec en face le Bleu Benoît Paire puis le Russe Nikolay Davydenko, dont les spécialistes, je ne sais trop pourquoi, avaient fait des épouvantails. En revanche, se coltiner tour à tour les bombardiers de service comme l’Australien Tomic, le Canadien Raonic, le Français Tsonga et, cerise sur le gâteau la belette écossaise, voilà qui n’était pas franchement de la tarte!

    Au bout du compte, Federer-Wawrinka même combat. Ce qui n’est en plus pas à l’honneur du king. A l’image de Stan contre le vampire de Belgrade, se montrant certes accrocheur mais moins conquérant que le Vaudois, le Bâlois s'est ingénié à se flageller. S’épuisant par exemple à survivre dans une quatrième manche qu’il dominait pourtant avant de se faire débreaker. D'accord, il a fini par la gagner, mais à quel prix physique. Un effort démentiel qu’il a logiquement fini par payer cash.

    A part ça, je me réjouis de voir les retournements de veste à propos de la légende. On pouvait en effet lire, jusqu’à sa victoire sur Tsonga, que ce brave Rodgeur n’avait pas fini de nous surprendre. Du haut de ses 31 ans et de ses quinze années passées sur le circuit pro, ajoutait en substance notre expert, le Suisse, imperturbable, est toujours animé de la même passion… Et après cette quinzaine australienne, on dirait même qu’il est entrain de faire renaître de ses cendres cette chimère, bête fabuleuse qui est toujours en lui…

    Mais je doute qu'après l'échec du maestro cette admiration sans borne demeure. Et comme chimère signifie aussi rêve, fantasme, utopie, il reste à espérer que l’avenir ne sera pas celui des illusions perdues pour le mythe helvétique.

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