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Les pieds dans le plat - Page 59

  • Wawrinka à Bâle: chronique d'une boulette annoncée

    Des trois Helvètes en lice ces deux premiers jours aux Swiss Indoors de Bâle, le seul qui n’ait pas passé la rampe, c’est …  Wawrinka. Rien de surprenant tant c’était chronique d’une défaite annoncée contre Davydenko. L’ennui, c’est qu’il a fallu subir les commentaires du bassinant duo Dupuis-Rosset, plus infernal que jamais. 

    Les choses ont commencé avec le fait qu’on ne savait pas très bien où en était le Russe, poussant notre avisé tandem à miser avec une quasi certitude sur une grosse fatigue dans la mesure où il avait jeté l’éponge dans ses derniers tournois.

    Et ce n’est rien de dire qu’ils furent confortés dans leur savante analyse de la condition physique du Poutine des courts après les deux premiers jeux miraculeusement remportés par le Vaudois. Ce fut hélas l'unique moment propre à espérer un éventuel succès du pauvre Stanislas, non seulement rattrapé illico, mais allègrement dépassé pour être par la suite constamment à la remorque du fougueux Slave qui l’a impitoyablememt achevé en deux tie-breaks dévastateurs.

    La paire dantesque en étant pour ses frais concernant une très aléatoire baisse de régime du redoutable Nikolay, dont elle ne manquait pas de moquer à l’occasion les piètres amorties ou autres volées laborieuses, elle s’est alors jetée sur son palmarès à chaque coup gagnant. Rappelant les 21 titres récoltés dont trois en Master Series par ce tennisman d’exception. Sans oublier sa victoire et son statut de finaliste en Coupe Davis.

    Et c’est ainsi qu’après avoir abandonné définitivement leurs illusions de voir un autre visage de Wawrinka, ingénument qualifié de trop gourmand alors qu’il jouait simplement comme un pied, les comiques de la télé ravalaient courageusement leur chagrin en affirmant qu’il n’y avait en somme rien d’humiliant pour leur poulain à perdre contre celui qui fut quand même troisième mondial. En 2006, vous imaginez le danger…

    Remarquez, je me demande encore pourquoi je m’étonne de telles sornettes, après avoir entendu la veille la perruche se pamer parce que Federer, mené 2-3 pour cause de break, s’est retrouvé tout soudain à 4-3 face à l’Allemand Becker. Fabuleuse remontée de la légende contre le 83e du classement, non ?

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  • Qui a peur de Lindsey Vonn?

    La-skieuse-Lindsey-Vonn-veut-se-mesurer-aux-hommes_mode_une[1].jpgLes media en ont évidemment fait des gorges chaudes. Lindsey Vonn, la championne olympique et du monde la plus glamour de la spatule, trouve difficilement une adversaire à sa hauteur. S’ennuyant ferme sur le circuit, désireuse de repousser ses limites et de se se payer un bon coup de pub, elle clame son envie dévorante de se mesurer aux hommes.

    La célèbre skieuse a donc demandé à la Fédération internationale de lui accorder le droit de les défier le 24 novembre prochain à Lake Louise, au Canada. Arguant de la logique de la chose dans la mesure où elle détient le record féminin de points remportés en une seule saison, soit 20 de moins seulement que l’ogre autrichien des pistes, le fameux Herminator.

    Voilà qui sème une certaine panique dans le landerneau et donne des cheveux blancs au directeur de la Coupe du monde féminine, le Norvégien Atle Skaardal. Non seulement, le jour de l’épreuve masculine, Lindsey doit courir avec ses consoeurs à Aspen dans le Colorado, mais le week-end suivant les dames s’affronteront justement à Lake Louise sur la même piste que les mâles, dans une descente et un super-G.

    Or si l’Américaine s’aligne chez les hommes, elle aurait un énorme avantage quelques jours plus tard sur ses rivales. Moralité faut voir ce que dit le règlement et aucune décision ne sera prise avant novembre. Pourtant la solution semble simple. Si Lindsey veut lutter avec les mâles, soit elle renonce à combattre avec ses semblables une semaine après, soit pour le moins dispute pas d’entraînement.

    M’est donc avis que ces tergiversations tiennent surtout au fait que ces messieurs ont bêtement les chocottes d'une déculottée. Il faut dire que chat échaudé… En 1973, la super tenniswoman Billie Jean King, avec notamment douze Grands Chelems à son actif, avait décidé de croiser sa raquette avec Bobby Riggs, numéro un mondial dans les années 40 et alors âgé de 55 ans.

    Se moquant aussi régulièrement que sottement du tennis féminin et prétendant qu’aucune joueuse en activité, même au top, ne pouvait l'emporter face à un retraité, surtout aussi illustre que lui, ce phallocrate avait validé ses propos en coulant Margaret Court en deux petits sets. En revanche, Billie Jean King l’avait par la suite ridiculisé devant 30.000 spectateurs et des millions de télespectateurs, lui flanquant une raclée en trois manches. Un match connu sous le nom de bataille des sexes. 

    Alors, qui a peur de Lindsey Vonn? Car en l’occurrence il ne s’agit pas d’éventuellement rentrer dans le chou d'un quinqua, mais d'une floppée de contemporains. Bon d’accord, l’ego de la star des neiges risque une sacrée blessure en cas de piteuse défaite. Mais imaginez qu’elle se classe plus qu’honorablement. Pire, rêvons deux secondes, qu'elle s’impose! Une honte intégrale dont les plus machos ne seraient pas seuls à ne pouvoir se remettre pendant des âges...

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  • Les mousquetaires de la raquette font léviter leurs compatriotes!

    gasquetrichard[1].jpgAlors qu’ils marchaient sur l’eau en raison des incroyables et exceptionnelles performances de Marion Bartoli et Richard Gasquet, atteignant respectivement les quarts et les huitièmes de finale à l’Us Open… les spécialistes français de la raquette se sont carrément mis à léviter.
     
    Et pour cause. Leurs compatriotes sont seuls au monde depuis huit jours. Bourreaux des courts, ils ont tout ravagé sur leur passage ou presque. Imaginez plutôt. Le dimanche 23 septembre, le valeureux Tsonga, tel Attila fondant sur l’Italie, aplatissait le malheureux transalpin Seppi à l’Open de Moselle en cinquante minutes, raflant dans la foulée son deuxième titre de la saison après Doha en janvier.  
     
    Et pourtant, suite aux fanfaronnades du Manceau de Gingins certain de s’illustrer à Flushing Meadows où il avait finalement piteusement chuté au second tour, j’ai cru un instant qu’il ne succombe à nouveau au syndrome vaudois façon Wawrinka, face au Russe Davydenko dans le dernier carré. Eh bien j’en ai été pour mes frais. Sans compter que c’était loin d’en être terminé des mirifiques exploits tricolores.

    En effet une semaine plus tard exactement, s'inspirant du glorieux exemple de leur leader, les autres intrépides mousquetaires Richard Gasquet et Gilles Simon survoltés par le climat asiatique, se retrouvaient à ferrailler l’un contre l’autre en finale du tournoi de Bangkok. assurant du coup une victoire bleue, en l'occurrence celle du Biterrois (photo). Tandis qu’un troisième, Julien Benneteau, défiait lui Juan Monaco au même niveau à Kuala Lumpur, après s’être débarrassé contre toute attente et en deux sets secs, de l’Espagnol David Ferrer. Waouh!

    Certes le Bressan a malheureusement perdu, mais cela n’enlève rien au fait qu’un triplé tricolore à de tels sommets et de conserve, cela ne s’était pas vu depuis le 15 juillet 2007, Paul-Henri Mathieu s’imposant alors à Gstaad et Fabrice Santoro dominant Nicolas Mahut sur le gazon de Newport. 
     
    Bon d’accord, vous me rétorquerez que rien n’a changé en cinq ans, vu qu’il s’agit de nouveau de petites épreuves de campagne à 250 points. Et qu’à part la mobylette de Valence au moteur défaillant pointant au 5e rang ATP, le mieux classé des deux tournois c’était le Serbe Janko Tipsarevic, 9e.
     
    Mais pour tout vous dire, voir les experts hexagonaux rouler autant des mécaniques pour des plateaux aussi peu relevés ne me les rend que plus touchants…

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