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Les pieds dans le plat - Page 56

  • Choc à Melbourne: une gamine envoie un monstre du tamis au tapis!

    515217_l-americaine-sloane-stephens-apres-sa-victoire-face-a-sa-compatriote-serena-williams-le-23-janvier-2013-a-l-open-d-australie-a-melbourne[1].jpgElle traquait son seizième Grand Chelem. Mais funérailles, Serena a vu son rêve s’arrêter en quarts de finale à Melbourne. Plutôt moche pour celle qui faisait figure d’archi-favorite et de future numéro un mondiale. En effet, contre toute attente, elle s’est laissé tabasser par sa jeune compatriote Sloane Stephens, (photo) classée au vingt-neuvième rang.

    Même si la chance sourit aux audacieux, personne n’aurait misé sur cette gamine de 19 ans. Les fans vont peut-être imputer ce cuisant échec aux spasmes dorsaux dont semblait souffrir la cadette des Williams. Ce qui n’empêchera pas Sloane, auteur de l’exploit le plus formidable de la quinzaine jusqu’ici, hommes et femmes réunis, de décoller les photos  de son idole dans sa chambre pour tapisser ses murs de ses propres posters. 

    L'échec cuisant de Serena me force d'ailleurs à dire que nous autres Helvètes avons senti le vent du boulet lors de la rencontre de Federer contre Tsonga, la légende ayant failli succomber aux assauts furieux du boxeur des courts, plus Mohamed Ali que jamais. Ce qui n’aurait rien eu de spécialement étonnant. Si Sloane Stephens est la nouvelle perle noire du circuit féminin, Jo-Wilfried semblait se profiler une fois de plus comme… la bête noire du Suisse. Pas dans son meilleur jour en plus.

    art_217997[1].jpgQuand il nous imite le lion de la MGM (photo), c'est que que ça coince. Je ne suis donc pas mécontente que le Guillaume Tell du tamis ait réussi à planter sa dernière flèche au centre de la pomme. Ca nous évite un déferlement médiatique hystérique du côté de l’Hexagone. Les experts tricolores en faisant déjà des tonnes avec Chardy, définitivement consacré as des as pour avoir éliminé l’Argentin Del Potro et surtout… l’Italien Seppi au tour suivant, imaginez un peu le tsunami en cas de victoire de leur Jo adoré. 

    Mais fair play et ravalant courageusement sa déception, Jean-Paul Loth a remarqué que la suite allait être belle même si les Français étaient désormais aux abonnés absents… On espère que ce sera le cas pour le king. Sauf que n’ayant pas la capacité stupéfiante de Djokovic de survivre aux éléments déchaînés, doublée par une haine si viscérale de la défaite que celle-ci finit par se débiner, rien n’est fait pour Sa Grâce.

    Son prochain adversaire, la belette écossaise Andy Murray toutes dents dehors, a bien l’intention de les lui planter férocement dans le lard. En même temps, je me demande ce qui peut bien arriver à notre gloire nationale, qui pousse le détail jusqu’à mettre sous son T-shirt, pour lui tenir chaud, un marcel blanc le jour et noir le soir…

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  • Open d'Australie: Wawrinka a oublié l'eau bénite!

    teaserbreit[1].jpgComme prévu, personne n’imaginant sérieusement que  Wawrinka puisse venir à bout de Djokovic, le Serbe a signé sa onzième victoire sur le Suisse. Qui a quitté le court en pleurant à chaudes larmes. 

    Normal. On pourra toujours lui répéter, pour le consoler, qu’il a livré un match de mutant ou qu'on apprend parfois davantage de ses échecs que de ses succès, ça lui fait une belle jambe à la malheureuse victime du saigneur des courts, suite à un combat aussi héroïque qu'homérique.   

    Car pas une âme n’imaginait sérieusement non plus qu’il faudrait cinq heures, cinq manches et soixante-quatre jeux (à cet égard on remarquera qu’ils en ont gagné trente-deux chacun) au redoutable Novak, pour se payer le scalp du Vaudois.

    Force est toutefois de constater que le brave Stan s’est hélas offert à quelques reprises en sacrifice, notamment, nous plongeant dans l'angoisse, en se montrant beaucoup trop timoré alors qu’il caracolait au second set après avoir remporté haut la main le premier. Roulant carrément le numéro un mondial dans la farine.

    Evidemment, s'il avait alors mené deux manches à rien, ce qui était donc largement à sa portée, il n'était pas certain qu'il n’aurait pas dû batailler tel un dément dans les éventuels trois suivants pour emporter le morceau. Mais quand même. La perspective d’un possible exploit eût été singulièrement différente.

    Raison pour laquelle, ainsi que je le lui conseillais dans mon précédent billet, il était indispensable de se munir, outre de ses propres armes, de celles propices à épouvanter le vampire de Belgrade. Mais s’il a pensé à la gousse d’ail et au crucifix, il a oublié l’eau bénite. Du coup, c’est Dracula qui a fini par lui ficher un pieu en plein cœur!

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  • Tomic, le kangourou du tamis qui rêvait de se mettre Federer dans la poche...

    fca2e942a51f87bd7800b2f12721ef40f9325737[1].jpgMais c’est qu’il m’aurait carrément fichu la trouille, ce provocateur de Bernard Tomic, en clamant haut et fort sa conviction de battre Federer les doigts dans le nez. Les médias australiens, relayés par tous ceux de la planète, reprenant en choeur les déclarations tonitruantes du "phénomène", nous assurant que le king était bon à prendre comme jamais cette année, j’avais également tendance à imaginer que ça sentait drôlement le roussi.  

    C’est dire si je rêvais de voir le grand Rodgeur lui flanquer la pâtée. Mais j’aurais dû me douter que ce ne serait pas trop difficile en découvrant les raisons qui avaient poussé le kangourou du tamis à supposer qu’il parviendrait à se mettre sans problème la légende dans la poche. 

    En effet Bernard n'a cessé de se répandre partout, racontant à l’envi qu’il avait montré à Perth sa faculté à terrasser de très bons joueurs. La preuve, il s’était notamment payé le scalp de Djokovic. La belle affaire! A son âge, bien qu’il soit très jeune, Tomic devrait savoir qu’un match exhibition a quelque chose de virtuel face à un véritable affrontement dans un Grand Chelem.

    Il se vantait également d’avoir gagné à Sydney, comme si ce tournoi de campagne était autre chose qu’un petit trot d’essai avant les hostilités sérieuses. Mais le matamore, pétri d’une inébranlable confiance en lui n’en avait cure. Au point d’avoir concocté un plan d’enfer pour se défaire du king. Gagner le premier set et ensuite… vogue la galère. Sauf que c’est bien entendu lui qui s’est retrouvé à ramer tel un forçat de César pour des prunes, après quelques jeux.

    Comme souvent dans le tennis, le fiston est victime des fanfaronnades du papa. Ce brave garçon aurait donc intérêt à se boucher les yeux et les oreilles quand son géniteur blablate des sornettes à son propos: "Je ne vois pas qui, dans sa génération, est meilleur que lui", a-t-il affirmé dans l’Equipe, Ajoutant que son rejeton serait "numéro un mondial d’ici trois ans". Beaucoup d’appelés peu d’élus, connais pas, le paternel.
     
    Enfin heureusement que le maestro a mis un terme vite fait à ces rodomontades, en renvoyant impitoyablement le prétentieux élève à ses études. Melbourne a été en effet suffisamment perturbé samedi par la victoire surprise du Français Jérémy Chardy sur le malheureux Juan Del Potro, sixième mondial. Un succès propre a déclencher les ululements des commentateurs d’Eurosport au cours de la rencontre, fourguée en boucle à la télé. Ainsi que dans l’émission "Avantage Leconte".

    Riton le trouve tellement exceptionnel, hallucinant, extraordinaire ce Chardy qu’il n’a pas hésité, dans un de ses coutumiers élans de modestie qui laissent parfois Patrick Mouratoglou (un comble!) aussi gêné que pantois: "Il me fait penser à moi. Je faisais aussi les points et les fautes..." Heureusement que le ridicule ne tue pas, avouez.

    Reste qu’un coup de balais devant la porte helvétique s’impose. Car figurez-vous que le Nanard aussie a déteint sur Stanislas Wawrinka. Qui n’est pas loin de penser pouvoir se débarrasser du vampire de Belgrade en trois coups de cuillère à pot. Etant donné la forme olympique de Dracula, je ne saurais trop conseiller au Vaudois de se munir de sa gousse d’ail, de son crucifix et de son eau bénite…

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