Wawrinka à Bâle: chronique d'une boulette annoncée (23/10/2012)
Des trois Helvètes en lice ces deux premiers jours aux Swiss Indoors de Bâle, le seul qui n’ait pas passé la rampe, c’est … Wawrinka. Rien de surprenant tant c’était chronique d’une défaite annoncée contre Davydenko. L’ennui, c’est qu’il a fallu subir les commentaires du bassinant duo Dupuis-Rosset, plus infernal que jamais.
Les choses ont commencé avec le fait qu’on ne savait pas très bien où en était le Russe, poussant notre avisé tandem à miser avec une quasi certitude sur une grosse fatigue dans la mesure où il avait jeté l’éponge dans ses derniers tournois.
Et ce n’est rien de dire qu’ils furent confortés dans leur savante analyse de la condition physique du Poutine des courts après les deux premiers jeux miraculeusement remportés par le Vaudois. Ce fut hélas l'unique moment propre à espérer un éventuel succès du pauvre Stanislas, non seulement rattrapé illico, mais allègrement dépassé pour être par la suite constamment à la remorque du fougueux Slave qui l’a impitoyablememt achevé en deux tie-breaks dévastateurs.
La paire dantesque en étant pour ses frais concernant une très aléatoire baisse de régime du redoutable Nikolay, dont elle ne manquait pas de moquer à l’occasion les piètres amorties ou autres volées laborieuses, elle s’est alors jetée sur son palmarès à chaque coup gagnant. Rappelant les 21 titres récoltés dont trois en Master Series par ce tennisman d’exception. Sans oublier sa victoire et son statut de finaliste en Coupe Davis.
Et c’est ainsi qu’après avoir abandonné définitivement leurs illusions de voir un autre visage de Wawrinka, ingénument qualifié de trop gourmand alors qu’il jouait simplement comme un pied, les comiques de la télé ravalaient courageusement leur chagrin en affirmant qu’il n’y avait en somme rien d’humiliant pour leur poulain à perdre contre celui qui fut quand même troisième mondial. En 2006, vous imaginez le danger…
Remarquez, je me demande encore pourquoi je m’étonne de telles sornettes, après avoir entendu la veille la perruche se pamer parce que Federer, mené 2-3 pour cause de break, s’est retrouvé tout soudain à 4-3 face à l’Allemand Becker. Fabuleuse remontée de la légende contre le 83e du classement, non ?
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