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Les pieds dans le plat - Page 41

  • JO de Sotchi: entre nationalisme exacerbé et autosatisfaction béate

    president-russe-vladimir-poutine-visite-site-saut-a-ski-installe-pres-sotchi-3-janvier-2014-1469849-616x380[1].jpgVoilà, c’est fini.Tout baigne. Les cérémonies étaient formidables et les critiques précédant les JO passées à l’as. Démesure, droits de l’homme bafoués, atteintes à l’environnement, on oublie. Les conditions étaient exceptionnelles, l’organisation impeccable, dixit le président du CIO. Ajoutant que la Russie, efficace, amicale, a non seulement tenu ses promesses, mais montré un nouveau visage. Patriote mais ouverte sur le monde. Merci Vladimir, super héros des Jeux…

    De leur côté les vainqueurs sont contents, à commencer par les Russes de Poutine, en tête des médailles, 33 dont 13 en or). Tandis que les responsables et commentateurs des différentes chaines, horrifiés par les violences en Ukraine, soulagés de n’avoir dû faire face à aucune redoutable attaque terroriste, mais attristés par le manque d’ambiance, de ferveur et de fiesta, nous ont aussi offert quelques beaux morceaux d’autosatisfaction béate. Se distribuant des dix en direct pour leurs remarquables prestations.

    Sans oublier de saluer encore follement les exploits de leurs compatriotes. Eh oui, nonobstant  l’esprit olympique, chacun voit midi à sa porte, l’essentiel n’étant plus depuis longtemps de participer, mais de gagner pour titiller les différentes fibres patriotiques.

    5603713[1].jpgC’est ainsi que je ne vous raconte pas certains crève-cœur. Les trois centimètres qui ont empêché Martin Fourcade déjà double breloqué, de devenir carrément le tsar de Sotchi en décrochant une troisième médaille d’or. Sans parler de Dario Cologna, qui n’a finalement pu en collectionner que deux, marqué une nouvelle fois d’une scoumoune d’enfer lors du 50 kilomètres, dont il était l’un des favoris.

    Une course qui se refuse à lui telle une vilaine petite allumeuse. Non seulement il est tombé comme à Vancouver, mais il a été victime d’un maladroit qui n’a rien trouvé de mieux que de lui casser un ski. Le contraignant, après une semaine fastueuse qui avait vu les valeureux athlètes helvétiques rafler cinq médailles d’or, une d'argent et une de bronze, à couler à pic.

    A l’image d’autres champions suisses en deuxième semaine, espérés tels autant de messies. Comme Simon Ammann, les curleurs filles et garçons, ou les spécialistes du slopestyle, snowboard et autres disciplines fun qui ont eu du mal à nous arracher des sourires. Seuls Patrizia Kummer et Nevin Galmarini répondaient à l’appel en géant parallèle. Imités plus ou moins contre toute attente par Beat Hefti en bob, et surtout par nos très improbables hockeyeuses.

    Tirant la langue au début, les Français même s’ils pointent en dixième position derrière la Suisse, ce qui doit considérablement les agacer, le Belarus et l’Autriche ont eu davantage de raisons de s’enflammer dans cette seconde moitié des JO. Notamment avec le triplé historique en skicross, lors duquel les experts hexagonaux de l'antenne et des ondes ont frisé l'infarctus.  

    L'exploit a toutefois provoqué la grogne chez les Canadiens et les Slovènes accusant les Tricolores d’avoir triché en changeant la forme de la partie basse des pantalons des skieurs, créant ainsi un effet aérodynamique contraire aux règles.

    Plainte illico rejetée, à l’intense soulagement de nos voisins qui peuvent continuer à se taper sur le ventre. Sauf que la performance est finalement banale vu que des des triplés, il y en a eu plein d’autres. Huit, dont quatre uniquement chez les Hollandais, les rois du patinage de vitesse.

    topelement[1].jpgOn peut donc se congratuler tant qu’on veut des deux côtés de la frontière, les véritables cracks de Sotchi sont ailleurs. A commencer par le spécialiste du short-track Victor An, ex-Coréen devenu Russe qui a décroché trois fois l’or et une fois le bronze.

    Mais les dames font la pige aux mâles puisque trois d’entre elles sont triples championnes olympiques, la biathlonienne bélarusse Darya Domracheva, la fondeuse norvégienne Marit Bjoergen et la patineuse de vitesse sud-coréenne Park Seung-hi.

    Parmi les autres records il y a celui de l’Autrichien Mario Matt, plus vieux chasseur d’or en ski alpin toutes disciplines confondues et celui de la plus jeune l’Américaine Michaela Schiffrin. Sans oublier celui du Norvégien Ole Einar Bjoerndalen, qui est venu cueillir à Sotchi ses douzième et treizième lauriers. De quoi péter d’orgueil chez leurs compatriotes respectifs. 

    Tout ça pour vous dire, au risque de me répéter, que les JO d’hiver c’est pareil aux JO d’été, ça fait du bien quand ça s’arrête…

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  • Sotchi: Cologna et Fourcade lancent un méga concours de cocoricos!

    images[3].jpgHier le grand spécialiste du biathlon Martin Fourcade raflait sa deuxième médaille d’or dans la discipline, envoyant ses compatriotes au septième ciel. Un nirvana se concrétisant par des ululements frénétiques, à côté desquels des concerts de sirènes ressemblent aux vagissements d’un nouveau-né.

    Du coup, les Jeux s’étaient quasiment arrêtés pour les commentateurs de France Télévisions. Côté images on pouvait se brosser pour voir autre chose dans la foulée de cette extraordinaire performance. Mieux, à dix jours de la fin des joutes de Sotchi, le natif des Pyrénées-Orientales en devenait déjà le roi.

    Seul Tricolore à réaliser cet exploit depuis Jean-Claude, triple breloqué au sommet à Grenoble en 1968, il se voyait comparé au mythique skieur, dont on nous a du coup bassinés non seulement avec ses prouesses passées, mais avec sa carrière de business man. Je ne sais pas si vous voyez l’intérêt en l’occurrence.

    Bref, on a eu chaud. Mais heureusement Super Dario (photo) est passé par là illico presto, profitant du 15 km pour rivaliser avec Fourcade et doubler lui aussi la mise. Un bémol, dans la mesure où ses principaux rivaux n’étaient pas là. Mais on le sait, les absents ont toujours tort. En tout cas, cela n’a pas empêché des glapissements d’enfer à la RTS. Côté cocoricos, c’était à qui l’emporterait entre les Hexagonaux et les Helvètes. 

    1727302540_B972018752Z.1_20140214151501_000_GT11US19O.2-0[1].jpgAvantage aux Helvètes. D’autant que Cologna, désormais triple champion olympique, servait de hors-d’œuvre de luxe. Les commentateurs ont en effet eu une nouvelle occasion de se péter les cordes vocales avec la deuxième médaille d’or de la journée, décrochée par l’autre Grison Sandro Viletta en super-combiné.

    Une performance inattendue qui a semé la désolation chez nos chers voisins, sûrs depuis le début de la matinée qu’elle allait revenir, de droit d’ailleurs selon eux, au très méritant Alexis Pinturault.

    Il fallait les entendre avant l'épreuve. Rien ne pouvait arrêter leur poulain. Son important retard de 2’’44 à l’issue de la descente ne parvenait pas à ébranler leurs certitudes. L’intéressé lui-même clamait avec arrogance qu’il avait remonté pire que ça. En d’autres termes, c'était dans la poche. Hélas, notre fanfaron ne terminait pas sa manche de slalom… Le ski alpin français est maudit! se lamentait Gérard Holtz.

    Bon, ne vendons pas pour autant la peau de l’ours. Martin Fourcade conserve trois chances de prétendre au trône de Russie. A Dario, qui n’a pas dit son dernier mot non plus dans son domaine, de l'en empêcher. Ainsi qu'à quelques autres évidemment. On est aux JO, pas dans un championnat franco-suisse! Comme disait Messala tombé de son char à Ben-Hur: la course n’est pas finie.

    P.S.- Pour achever de faire chavirer nos experts de bonheur, ne voilà-t-il pas que la biathlonienne Selina Gasparin, encore une Grisonne, se mêlait contre toute attente ou presque de de grappiller de l'argent au 15 km individuel. A concevoir quelque mauvaise humeur face à la défaite de nos hockeyeurs contre les Suédois. Et je ne vous parle pas de la piteuse élimination des curleurs! 
     
     


     

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  • JO de Sotchi: les Suisses à la conquête de l'or. Dur, dur...

    5597052[1].jpgAinsi donc, destination lointaine, Sotchi pouvait prendre des allures de petite Suisse dimanche soir à la tombée de la nuit. Défago, Cologna et Amman, les champions de Vancouver se lançaient en effet à nouveau à la conquête de l’or.

    Et avec eux plein d’autres athlètes suisses, tous sports confondus. Bref, un premier jour du Seigneur glorieux nous était promis, avec déjà cinq médailles sur les dix ou quinze annoncées pour ces JO. Au final il a fallu se contenter de la seule médaille de super Dario. En or, il est vrai, ce qui l'a poussé à essuyer une petite larme.

    A mon avis toutefois c’était la moindre, cette breloque. Car rien qu’en descente, on devait à peu près tout rafler avec Janka en forme ascendante, Feuz un poil blessé mais c’est un dur, Kueng victime  d’une gastroentérite, mais lui aussi sait faire abstraction de ces petits bobs et Défago qu’une visibilité un brin  capricieuse ne dérangeait absolument pas…

    Des considérations à mettre au crédit de l’inénarrable William Besse, piaffant de conserve avec Sa Logorrhée Jaton, encore plus persuadé que son consultant des chances incontestables de nos Helvètes de s’illustrer dans la discipline reine. Voire battre un record historique avec un Didier se hissant une seconde fois sur la plus haute marche du podium.

    Evidemment c’était avant que notre quatuor de choc arrive en bas, réussissant notamment, si on excepte la sixième place d’Iceman, un sidérant tir groupé aux treizième, quatorzième et quinzième rangs… Tout alors s'était ligué contre eux.

    Comment diable faire mieux avec un Feuz pas au mieux, un Kueng victime d’une gastroentérite et un Defago gêné par une visibilité capricieuse, nous rebalançait l’inénarrable William Besse, tandis que le malheureux Jaton inconsolable se lamentait face à ce monstrueux coup du sort.

    Et ce fut rebelote toute la journée. Dans le slopestyle des dames, trois Suissesses se baladant en finale,  dans le biathlon féminin où on nous berçait d’illusions avec Selina Gasparin. Sans oublier bien sûr le saut au petit tremplin qui devait couronner une cinquième fois Simon Amman. Mais hélas, la star des Jeux de Salt Lake City et Vancouver avait lui aussi oublié de prendre sa potion magique.

    Mais demain est un autre jour Et voici nos commentateurs repartis en rangs serrés à l’attaque des sommets. Parce que cette fois c’est sûr, Lara Gut va remporter le super-combiné... Ne dit-on pas que l’espoir rend les fous joyeux!  

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