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Les pieds dans le plat - Page 39

  • Nadal encore à terre: la malédiction du vendredi pour l'ogre de l'ocre

    images[3].jpgNouveau tremblement de terre à Barcelone ou l’ogre de l’ocre a encaissé sa deuxième défaite en huit jours au stade des quarts de finale. La malédiction du vendredi. Après David Ferrer à Monte-Carlo, c’est Nicolas Almagro (photo) qui est venu à bout de Nadal.

    Décidément les compatriotes se rebiffent, suivant l’exemple de Wawrinka, sans pitié pour Rodgeur sur le Rocher dimanche dernier. En résumé, ôte-toi de là que je m’y mette. Il ne manque plus que Tipsarevic se paie le scalp de Djokovic pour que les cadors du circuit se remettent sérieusement en question.

    Cet échec du pitbull dans son fief catalan où il espérait bien inscrire une neuvième victoire de rang étonne certes un peu. Surtout dans la mesure où, à part la mobylette de Valence d'entrée en panne de moteur, il n’y avait aucun top 10 pour contrecarrer ses plans de bataille. Alors qu’Almagro, battu dix fois en dix duels et ne figurant de surcroît qu’au 24e rang ATP, le meilleur classé du tableau était en effet l’Italien Fognini, 13e, qui a lui aussi opportunément sombré corps et biens illico presto.

    Le revers de l'Espagnol est donc mortifiant. Mais d’ici à le qualifier d’énorme surprise, il y a une grosse marge. Ce serait ignorer que le brave Rafa, nonobstant un succès à Rio, péclote depuis Melbourne, où il a subi la dure loi d’Ironstan. Ensuite il a misérablement plié devant l’Ukrainien Dolgopolov au troisième tour d'Indian Wells, pour s’incliner en finale à Miami contre Djokovic. Et depuis le début de la semaine, il peine ferme à se débarrasser d’adversaires des plus modestes, à l’image d’un Albert Ramos végétant au-delà de la centième place.   

    atp-barcelone-almagro-face-la-montagne-nadal-direct_3[1].jpgAutant dire que ça mouline sous certains crânes pour expliquer la raison de ces difficultés. Les experts penchent pour un mal de dos récurrent. Mais si c’est le cas je me demande vraiment pourquoi le taureau de Manacor a jugé utile de s’aligner dans une épreuve franchement anodine en risquant d’aggraver les choses.

    Aussi sot que Novak avec son poignet en délicatesse dans la principauté monégasque. Enfin prétendument, vu que miraculeusement remis, le vampire serbe se déclarait prêt à en découdre sur les courts madrilènes.

    Pour en revenir à Nadal, "sa situation rappelle étrangement en bien des points celle de Federer quand le Suisse avait le dos qui grinçait... ", peut-on lire sur la toile. A une petite différence près. Lorsque le maestro avait l’échine en compote, la plupart des spécialistes n’hésitaient pas à le déclarer bon pour la casse. Là, ils répugnent encore à imaginer un vague déclin de l’Ibère. Il le faudra pourtant peut-être. Car vu l’exigence démentielle de son jeu, il ne serait pas étonnant que le malheureux ait nettement plus que l’âge de ses artères…

    P.-S. J'avoue que mon inquiétude grandit en ce qui concerne la forme actuelle de Nadal. Non seulement son vainqueur Almagro a été facilement éliminé par le Colombien Giraldo, mais le Japonais Nishikori a littéralement écrasé ce dernier en finale en deux tout petits sets... 

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  • Monte-Carlo: Wawrinka, nouvelle Altesse Sérénissime du tamis...

    1794406_pic_970x641[1].jpgEh bien, nous ne nous mouchons pas du coude nous autres Helvètes. Il a suffi à Wawrinka, follement encensé urbi et orbi, d’empocher un Grand Chelem chez les kangourous et le Masters 1000 de Monte-Carlo pour que nous soyons nantis non seulement du plus grand joueur de tous les temps, mais encore du meilleur tennisman actuellement à l’œuvre sur le circuit.

    Certes Wawrinka, sacré prince du Rocher et du coup à tu et à toi avec leurs Altesses Sérénissimes du cru (surtout Charlene soit dit en passant, bisée et rebisée à la suisse par nos deux roturiers de la raquette), montre de belles dispositions depuis Melbourne. 

    Encore que le "fantastique" parcours de Stanimal (exhibant ce surnom un poil grotesque sur son sac de sport) fut entaché par des prestations fort moyennes à Indian Wells et à Miami, où il a laborieusement atteint les huitièmes de finale pour s’en faire à chaque fois éjecter par des seconds couteaux d’Afrique du Sud et d’Ukraine. N’en déplaise à ses super fans.

    Mais il est vrai que le triomphe monégasque d'Ironstan auquel figurez-vous il ne s’attendait pas du  tout  (à se demander pourquoi il était venu), le place pour l’heure en tête de la Race en vue des qualifications pour la finale en novembre prochain à Londres.

    Il n’empêche que je mettrais une vague sourdine au tintouin ambiant suite à ce premier couronnement enivrant, vu les réjouissances à venir. A commencer par une participation impérative du nouveau diamant à la finale de Madrid s'il ne veut pas perdre de précieux points, d’autant que son dauphin Rodgeur (ça fait drôle quand même…) n’avait pas fait long feu sur le Central ibère l’an passé.

    Vous me rétorquerez que cela pourrait être son année, à Stan the Man. Surtout avec Djokovic incertain côté poignet, Nadal pas trop à l’aise dans ses baskets, Federer qui ne s’est pas complètement trouvé, Murray qui se cherche encore, Ferrer privé d’un grand coup, Berdych souvent aux fraises, Del Potro ko et Tsonga raplapla…

    Comme le rappelait doctement Federer à l’issue de sa défaite, un rien mortifiante quoiqu’il prétende, il est important de saisir les occasions quand elles se présentent. A cet égard d’ailleurs, je ne suis pas sûre que le Bâlois continue à se réjouir comme un enfant à l’idée de rencontrer le Vaudois. En effet, à l’image de l’ogre de l’ocre envers la mobylette Ferrer, le maestro ne peut plus trop compter sur le complexe du compatriote pour l’emporter les doigts dans le nez.

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  • Monte-Carlo: Les "Fedrinka" envoient les Suisses au septième ciel!

    209743055_news624[1].jpgNous voici donc en train de nager en plein nirvana avec cette finale historique 100% helvétique au Master de Monte-Carlo. Ce qui n’était pas franchement du tout cuit du départ.

    Après la victoire de Ferrer contre Nadal, même s’il est vrai que le mille-pattes de Valence avait en face de lui un pitbull de Manacor un rien édenté, je redoutais des effets pervers chez Wawrinka. Bien que désormais paraît-il, Ironstan soit craint comme la peste sur l’ensemble des courts de la planète…

    Mais celui qui me causait le plus de souci, c’était évidemment Federer qui, suite à ses errements coupables contre Tsonga dont on connaît pourtant la nervosité et la fragilité physique au fil des jeux, devait ensuite affronter Djokovic. Toujours un cadeau empoisonné pour Sa Grâce, Dracula. D’autant qu’il avait bouclé ses deux premiers matches en moins de temps ou presque qu’il n’en avait fallu à Rafa et David pour terminer leur… premier set !

    En plus il était assez impératif pour le Bâlois de l’emporter sur le Serbe. En perdant la rencontre il se serait retrouvé à égalité avec son grand rival concernant leurs duels (17 victoires chacun). Vu que Rodgeur est déjà en déficit de succès face à Nadal et Murray, il n’aurait dominé aucun des membres du Big Four. Plutôt moche pour la légende. Là au moins, il y a sursis.

    monte-carlo-federer-rejoint-wawrinka[1].jpgAlors certes, le malheureux Novak semblait avoir du mou dans le poignet, handicap dont ses fans font leurs choux gras, histoire de minimiser un brin la performance du maestro.

    Ainsi que l’écrit en substance un internaute, quand notre gloire de la nation avait mal au dos, elle ne l’a pas crié sur les toits, ce qui lui a valu de passer pour un vieux schnock au bout du rouleau chez les spécialistes et dans les médias.

    Par ailleurs, il est clair que si le vampire de Belgrade avait gagné le set initial, exploit qu’il a été à deux doigts de réussir malgré son petit bobo, il aurait beaucoup moins grimacé tout au long de la seconde manche. Enfin il ne faut pas être courageux comme le prétendent certains, mais carrément barge pour mettre en danger le reste de sa saison en s’obstinant à jouer avec un poignet en capilotade...

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