Nous voici donc en train de nager en plein nirvana avec cette finale historique 100% helvétique au Master de Monte-Carlo. Ce qui n’était pas franchement du tout cuit du départ.
Après la victoire de Ferrer contre Nadal, même s’il est vrai que le mille-pattes de Valence avait en face de lui un pitbull de Manacor un rien édenté, je redoutais des effets pervers chez Wawrinka. Bien que désormais paraît-il, Ironstan soit craint comme la peste sur l’ensemble des courts de la planète…
Mais celui qui me causait le plus de souci, c’était évidemment Federer qui, suite à ses errements coupables contre Tsonga dont on connaît pourtant la nervosité et la fragilité physique au fil des jeux, devait ensuite affronter Djokovic. Toujours un cadeau empoisonné pour Sa Grâce, Dracula. D’autant qu’il avait bouclé ses deux premiers matches en moins de temps ou presque qu’il n’en avait fallu à Rafa et David pour terminer leur… premier set !
En plus il était assez impératif pour le Bâlois de l’emporter sur le Serbe. En perdant la rencontre il se serait retrouvé à égalité avec son grand rival concernant leurs duels (17 victoires chacun). Vu que Rodgeur est déjà en déficit de succès face à Nadal et Murray, il n’aurait dominé aucun des membres du Big Four. Plutôt moche pour la légende. Là au moins, il y a sursis.
Alors certes, le malheureux Novak semblait avoir du mou dans le poignet, handicap dont ses fans font leurs choux gras, histoire de minimiser un brin la performance du maestro.
Ainsi que l’écrit en substance un internaute, quand notre gloire de la nation avait mal au dos, elle ne l’a pas crié sur les toits, ce qui lui a valu de passer pour un vieux schnock au bout du rouleau chez les spécialistes et dans les médias.
Par ailleurs, il est clair que si le vampire de Belgrade avait gagné le set initial, exploit qu’il a été à deux doigts de réussir malgré son petit bobo, il aurait beaucoup moins grimacé tout au long de la seconde manche. Enfin il ne faut pas être courageux comme le prétendent certains, mais carrément barge pour mettre en danger le reste de sa saison en s’obstinant à jouer avec un poignet en capilotade...