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  • Grand écran: "Compartiment No 6", rencontre mouvementée dans un train pour Mourmansk

    Pour son deuxième long métrage, Compartiment No 6, récompensé par le Grand prix au dernier festival de Cannes, Le Finlandais Juho Kuosmanen ne se prend pas la tête pour nous raconter une histoire simple se déroulant au début de l’ère post soviétique. Dans ce film atypique, minimaliste, à la fois existentiel, romantique et plein d’humour, il met face à face deux personnages qui, au départ, éprouvent une forte hostilité réciproque.  

    Laura, étudiante finlandaise à Moscou, mélancolique, pas très gâtée par la nature, se passionne pour les pétroglyphes du néolithique de Mourmansk. Elle veut se rendre sur ce site archéologique en mer arctique avec Irina, son amoureuse. Mais au dernier moment, celle-ci a d’autres projets et Laura est obligée de faire seule ce très long périple. 

    Dans le train qui l’emmène aux confins de la Russie, elle doit partager son compartiment avec Ljoha, un jeune ouvrier russe qui part travailler dans les mines. Complètement saoul, ce macho se montre tellement insupportable et grossier que Laura est très tentée de descendre du wagon au premier arrêt, en dépit de son énorme envie de rallier Mourmansk. 

    Finalement elle décide de rester à bord. Une bonne idée car la cohabitation forcée, propice à une série de péripéties souvent cocasses, va peu à peu rapprocher ces deux êtres que tout sépare.  Au fil d'un voyage mouvementé, Ils vont surmonter leur aversion, apprendre à se connaître, à s’accepter et à s’apprécier, Partant ainsi autant à la découverte de l’autre que d’eux-mêmes.

    Mais au fait. quid des fameux pétroglyphes du néolithique si chers à Laura? Eh bien, il faut aller voir l’opus pour savoir le fin mot de cette histoire, presque exclusivement filmée au plus près des deux héros, dans l’espace confiné du compartiment No 6. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 3 novembre. 

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  • Grand écran: avec "Les Olympiades", Jacques Audiard signe une fine chronique générationnelle

    Le film étonne, sinon détonne pour le meilleur, dans l’œuvre de Jacques Audiard où dominent le plus souvent le noir et la violence. Après Dheepan et Les frères Sisters, l’auteur opère une véritable mutation dans Les Olympiades, son premier film en noir et blanc, co-écrit avec Céline Sciamma et Lea Mysius. 

    Il est librement inspiré de trois nouvelles graphiques de l’Américain Adrian Tomine, mettant en scène des personnages de jeunes losers newyorkais. L’histoire en forme d’effervescente comédie romantique aux allures de marivaudage, se transpose dans Les Olympiades, quartier du 13e arrondissement de Paris.

    Radiographie  des coeurs et des corps

    On y rencontre Emilie, jeune femme, douée mais peu intéressée par un plan de carrière. Collectionnant les petits boulots, elle aime Camille, son colocataire, jeune prof tenté par une reconversion dans l’immobilier. Mais lui est attiré par Nora, persécutée par des étudiants qui la confondent avec Amber, une cam-girl. S’exhibant sur Internet pour boucler ses fins de mois, Amber séduit Nora…

    Suivant ces trois filles et ce garçon en pleins désordres amoureux, dont les parcours se croisent et les désirs s’entrecroisent, Jacques Audiard  brosse un portrait de la jeunesse d’aujourd’hui. Evoquant les thématiques actuelles, la mixité, les questions sur le travail, la réussite, le polyamour,  le réalisateur se livre à une étude de mœurs, en radiographiant finement les âmes, les cœurs, les corps.  Cette intéressante chronique générationnelle se déroule sur fond de nouvelles technologies qui favorisent des rencontres, du harcèlement ou des ébats pornos en ligne. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 3 novembre. 

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