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  • Grand écran: "Les amours d'Anaïs", une charmante comédie de moeurs qui manque d'incarnation

    Elle est coquine, sexy, curieuse, férue de littérature mais tardant à conclure sa thèse, fauchée et claustrophobe. Et surtout elle court, Anaïs, moulinant joliment des gambettes dans les rues de Paris son vélo à la main. Après qui, après quoi ? La pétulante trentenaire, (Anaïs Demoustier), ne sait pas trop. Elle a du mal à se poser dans sa vie personnelle et professionnelle. «Je ne veux pas rencontrer des gens intéressants, je veux moi-même être intéressante», affirme-t-elle. Une formule qui n’en est pas pour autant une vocation.

    Anaïs a un petit copain, Raoul, qui commence à lui peser. Enceinte, elle décide d’avorter et quitte sans regrets le malheureux  qui n’a pas eu son mot à dire.  Lors d’un dîner, elle séduit Daniel  (Bruno Podalydes), un éditeur qui a deux fois son âge et dont elle se lasse rapidement, là également. En revanche elle brûle de rencontrer son épouse Emilie (Valeria Bruni-Tedeschi), une romancière à succès. A l’occasion d’un séminaire en Bretagne, elle est fascinée par cette femme lui offrant comme un miroir de ce qu’elle pourrait devenir.  

    Pour son premier long métrage, Charline Bourgeois-Tacquet, elle aussi apparemment tombée sous le charme de son héroïne court vêtue, propose un portrait de femme qu’elle veut libre, fougueuse et légère. Elle nous la montre, sinon l’exhibe, sautillante, papillonnante et pleine de désirs au gré de ses errances sentimentales. Solaire, dynamique, l’impétueuse Anaïs Demoustier, qui s’impose de plus en plus dans le cinéma français, forme un duo attachant avec la lumineuse et magnifique Valeria Bruni Tedeschi, dont la raison l’emporte sur la passion.  

     Mais si cette comédie de mœurs existentielle en forme de marivaudage estival baigné d'une belle lumière est charmante, tout reste en surface. Elle manque ainsi d’incarnation, peinant par ailleurs à dégager de l’émotion et une vraie sensualité. 

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 septembre.

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  • Grand écran: dans "Boîte noire", thriller parano haletant, Pierre Niney séduit en justicier solitaire

    Jeune acousticien du BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur (Pierre Niney) est chargé des investigations sur le mystérieux crash d’un avion lors d’un vol Dubaï-Paris. Que s’est-il passé ? Erreur de pilotage ?  Défaillance technique ? Acte terroriste, la version officielle ? 

    Pour Mathieu, qui a l’ouïe fine, cette dernière piste d’abord privilégiée, ne tient pas la route. Mais qui a intérêt à cacher les véritables causes du terrible accident ? L’énigme est de taille. Alors Mathieu écoute, écoute, écoute encore. Son analyse minutieuse de la boîte noire  va le pousser à mener secrètement  ses propres recherches. Et le doute commence à s’installer, s’amplifie au point qu’il se sent menacé par son entourage. Son amie. son chef, son collègue tous deviennent suspects pour lui.  

    Jouant sur les sons, Boîte noire nous immerge ainsi dans les coulisses de l’aéronautique. Nous ballotant d’une fausse piste à l’autre, Yan Gozlam réalise un thriller paranoïaque haletant, parfaitement documenté, à la mise en scène efficace.  Sous tension, l’intrigue, entre espionnage et drame psychologique, est rondement menée en dépit de rebondissements parfois légèrement  incohérents, ou de scènes explicatives un rien indigestes et longuettes. 

    En héros solitaire et justicier, Pierre Niney, entouré de Lou de Laâge et André Dussolier fait particulièrement bien le job. Sobre, intense, attachant dans sa fragilité mêlée de douceur et d’angoisse, cet anti-héros englué dans une enquête qui le dépasse, séduit avec sa détermination obsessionnelle à trouver la vérité.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 8 septembre.

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  • US Open: Djokovic à deux doigts de l'exploit historique. Espérons que ce soient de gros doigts...

    Ainsi donc,  le cosmique Djokovic est tout près de réaliser son rêve de régner plus ou moins définitivement (on ne sait jamais) sur l’histoire de la raquette, comme on nous en rebat les oreilles depuis des mois. Un objectif il est vrai parfaitement envisageable dès l’entame de l’US Open. Et non seulement parce que Nadal et Federer sont au fond du trou. Il suffit de revoir la liste des cinq premiers adversaires du Serbe, qu’on ne peut décemment appeler des rivaux, pour s’en convaincre.

    Jugez plutôt. La quête du Graal commence par un Danois inconnu au bataillon pour le commun des mortels. Il s’agit du Danois Holger Vitus Nodskov Rune, 145e à l’ATP, sorti des qualifications. Alors certes on vante sa folle ascension, 600 rangs gagnés en un an. Mais perclus de crampes après deux sets (dont un de raflé), le malheureux ne peut plus bouger un orteil. Et hop, c’est dans la poche vite fait bien fait pour le «saigneur» des lieux. 

    Au deuxième tour, il se retrouve contre un autre nobody, le Hollandais Tollen Griekspoor, matricule 131, dont il n’y a rien à dire et qui est balayé en trois petits sets. En seizièmes, Dracula affronte  Kei Nishikori, qui l’avait battu en demi-finale en 2014. La belle affaire. Retombé au 56e rang, le Japonais offre un semblant de résistance en s’emparant de la première manche, avant de permettre à Djokovic une nouvelle balade de santé. Déjà médusés pourtant, les commentateurs n’en peuvent plus de s’ébaubir devant le talent de l’inoxydable.

    En huitièmes, retour vers l’anonymat de son opposant, en l’occurrence l’Américain Jenson Brooksby, 20 ans, 99e au classement, qui prétend pouvoir rivaliser avec n’importe qui. Il prend d’ailleurs les commandes, mais est renvoyé à ses études aussi rapidement que logiquement. En dépit de quelques fulgurances, ne servant évidemment qu’à sublimer l’excellence de Dracula. 

    Les experts trépignent , car voici leur pur-sang en quarts face à l’Italien Matteo Berrettini, dont ils n’ont cessé de pointer la méforme et l’absence de dynamisme dès le début du tournoi. Ce qui ne tarde pas à se confirmer là encore, en dépit d’un premier set gagné grâce à ses services maousses. Du coup, on se trémousse à l’antenne façon danseuses exotiques devant le génie de l’Alien, à deux doigts dorénavant de l’exploit.

    Il reste à espérer que ce seront de gros doigts ! Mais j’ai les pires doutes. En voyant Zverev l’emporter laborieusement, même en trois sets, sur Lloyd Harris, je ne pouvais m’empêcher de me dire que siu Djokovic avait été à la place du Sud-Africain, le résultat aurait été inversé, Pareil constat en ce qui concerne Medvedev, qui a dangereusement lâché une manche face à l’improbable Néerlandais  Botic van de Zandschulp, avant de s’imposer  par les poils. 

    L’Allemand ou le Russe seront-ils capables de tricoter tout le pull histoire d’habiller Djokovic pour l’hiver ? Rien n’est hélas moins sûr... 

     

     

     

     

     

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