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  • Masters de Bercy: Federer sauvagement pilonné par le bombardier Isner

    4444a[1].jpgLe tennis peut être d’une injustice crasse. Vous êtes éliminé sur un ridicule petit point au t-break de la dernière manche et pourtant vous avez finalement marqué un jeu de plus que votre adversaire. Vous me direz que cela arrive relativement fréquemment, mais quand Federer en est victime c’est d’autant plus rageant. En huitièmes de finale de surcroît, ce qui devient carrément humiliant.

    Cela dit, cela semblait pratiquement couru d’entrée pour le maestro, même s’il m’a laissé un vague espoir en ravissant la seconde manche. A son habitude il n’est pas parvenu à convertir ses nombreuses balles de break contre le géant Isner. Et comme si cela ne suffisait pas, il a commis pas mal de doubles fautes et a souvent dû batailler jusqu’à égalité pour tenter de dompter le bombardier yankee, qui s'est employé à lui pourrir la vie en le pilonnant sauvagement avec une rare constance. 

    Le king allait donc forcément, à l’image de ce qui s’était passé dans le premier, perdre un ou deux points dans l’ultime jeu décisif, alors qu’il ne pouvait absolument pas se permettre d’égarer le moindre service contre un tel serveur. Qui en plus évoluait en état de grâce. Mais voilà. On sait que notre héros national est coutumier du fait. Sauf qu’en général cela ne porte pas trop à conséquence.

    Il me reste à espérer que Wawrinka, réussissant contre toute attente à battre le Serbe Troicki, continue à venger l'honneur de Sa Grâce et du tennis suisse en se hissant demain dans le dernier carré à Bercy. Un vœu pieux, vous pensez?

    En attendant, il y en a un qui m'impressionne drôlement dans ce Masters, c’est Murray. La belette dévore tout sur son passage. En deux rencontres, Andy n’a laissé que quatre miettes en tout à ses deux opposants, infligeant même une roue de vélo au malheureux Goffin, qui a juste entendu les balles siffler à ses oreilles.

    Djokovic, qui devrait logiquement affronter l’Ecossais en finale est averti. Certes Dracula a remporté un ixième match de suite en deux sets, mais il a quand même éprouvé quelque peine à se débarrasser du Français Simon qui s’accrochait à ses basques telle une tique à son chien…

     

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  • Festival Tous Ecrans s'annonce riche et novateur. Avec délire et sexe au menu...

    Assassin1[1].jpgAmbitieuse, cette 21e édition promet aussi beaucoup. Avec raison, du moins sur le papier. Au fil de ce 21 voyage audiovisuel fort de 135 œuvres dont 57 en compétition mêlant cinéma, télévision et digital, on relève en effet de nombreux points forts.

    A commencer par l'ouverture, avec The Assassin, un film d'arts martiaux visuellement sublime (photo) du Taïwanais Hou Hsiao Hsien. Et la clôture avec Office de Johnnie To, qui signe une comédie musicale sur le capitalisme chinois. Le maître du polar asiatique côtoie d'autres grands auteurs dans Highlight Screenings, présentant une dizaine de films en avant-première suisse.

    De Peter Geenaway aux frères Larrieu

    Parmi eux  Eisenstein in Guanajuato de Peter Greenaway, évoquant le grand cinéaste russe parti au Mexique en 1931 pour réaliser un film et y découvrant son homosexualité. Une œuvre baroque, foisonnante, grandiose formellement, mais également bavarde et maniérée. Elle est autant encensée que décriée.

    Les fans de Takeshi Kitano et de son humour pour le moins caustique vont se régaler avec Ryuzo And His Seven Henchmen. Entouré de truands retraités comme lui, Ryuzo reforme un gang dans un Japon qui se moque désormais des yakusas. Mais une dernière bataille les attend.

    A ne pas manquer non plus Vingt et une nuits avec Pattie, la dernière fantaisie des frères Jean-Marie et Arnaud Larrieu. Une Parisienne débarque dans un village pour organiser les funérailles de sa mère. Elle rencontre Pattie, qui s’occupe de la maison de la défunte, dont le corps disparaît… Aussi loufoque que poétique, avec Isabelle Carré et Karine Viard.

    Hommage à Anton Corbijn

    Côté prestige, un hommage, en sa présence, au Néerlandais Anton Corbijn. L'artiste montre par exemple Life, une remarquable fiction autour du photographe américain Dennis Stock, qui doit sa célébrité à ses images de James Dean.

    De l’éclat encore avec l’intégrale de la célèbre collection Cinéastes de notre temps. Le festival présente le troisième et dernier volet des 105 portraits produits par André S. Labarthe et Janine Bazin. On y découvre des auteurs comme Abbas Kiarostami, John Ford, Robert Bresson, Benoìt Jacquot, Alain Robbe-Grillet, Ken Loach ou encore André Téchiné.

    Compétition, séries et nouveautés

    La compétition internationale propose, elle, dix longs métrages qui se veulent exemplaires du cinéma d’aujourd’hui. L’un des plus singuliers est sans doute Pauline s'arrache d'Emilie Brisavoine, qui consacre un home movie à sa famille. Il est centré sur Pauline, une ado en crise, fâchée avec le monde et forte en gueule.

    Aussi agaçante que touchante, elle se débat entre des parents complètement barges, dont une mère excentrique et un père de huit ans son cadet, au passé homo mais dont l'orientation sexuelle demeure ambiguë. Originalité également en ce qui concerne les séries TV en concours, principalement venues d'Europe, histoire de prouver qu'elles n'ont rien à envier aux productions anglo-saxonnes.
     
    Parmi les nouveautés, la section Rien que pour vos yeux a choisi une demi-douzaine de métrages, parmi lesquels l’un des plus déjanté, The Sandwich Nazi de Lewis Bennett. C’est le portrait truculent et poignant d’un personnage fou, grotesque, vulgaire, admirable, notamment féru de sexe et incollable sur l’art de la fellation, qui a tout donné pour vivre libre.   

    A expérimenter également une aventure des sens à l’intérieur d’un dôme géodésique monté pour l’occasion, où seront projetés une vingtaine de films à 360 degrés. S'y tiendront par ailleurs les conférences et tables rondes sur l'avenir de l'image.

    Tout cela et bien d’autres curiosités sont à découvrir du 6 au 14 novembre à Genève, entre la Salle
    Communale de Plainpalais, le tout nouveau Cinemara Empire et le Grütli.

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  • Grand écran: "Burnt", avec Bradley Cooper au fourneaux. Pas de quoi nous exciter les papilles!

    imagesYPFCL5V5.jpgLa cuisine au cinéma ne date pas d’aujourd’hui. Mais ces dernières années, boostée par le petit écran elle se bouscule sur le grand, entre Les saveurs du Palais, Chef, ou autres Recettes du bonheur, les deux derniers se révélant particulièrement consternants. A l‘image de Burnt (A vif!) très loin de nous exciter les papilles.

    Comme quoi il ne suffit pas de passer derrière les fourneaux pour mitonner un bon petit film. De toutes façons c’était trop mal parti pour bien aboutir, après dix ans dans les cartons hollywoodiens et trois changements de titres. L'opus péclote d’ailleurs logiquement au box-office américain, ce qui ne doit pas réjouir son réalisateur John Wells.

    Mais bref. Nous voici donc en compagnie d’Adam Jones, arrogante star parisienne auréolée de deux étoiles au Michelin qui sombre soudain dans la drogue et l’alcool. Redevenu clean au bout de quelques années, il relance un luxueux restaurant à Londres, fermement décidé à gagner une troisième étoile.

    Mais le chemin de la rédemption se révèle plus ardu que prévu pour cet homme au caractère de chien, ignoble avec son personnel. Du coup, stress oblige, on a droit aux ordres aboyés à une brigade soumise, aux incessants coups de gueule et excès de colère. Sans oublier une rivalité explosive avec un rival honni.

    Entre platitude et indigence

    La platitude du scénario alignant les clichés le dispute à l’indigence de l’interprétation. On ne croit pas une seconde à Bradley Cooper en chef de génie irascible et capricieux, beau gosse remonté des enfers pour décrocher le graal. Ni à Sienna Miller, saucière de choc obligée de présenter ses excuses au turbot… Daniel Brühl fait peine à voir en chef de rang obsolète et gay, tout comme Emma Thompson en psy aussi improbable que mal fringuée. 

    Quant au second couteau Omar Sy, heureusement pour lui qu’il est revenu en France jouer les têtes d’affiche dans une nouvelle comédie grand public. Parce que ce n’était pas la peine d’aller jusqu’à Hollywood pour servir de grouillot à Bradley Cooper et de se venger en flanquant trop de poivre de cayenne dans ses plats gastronomiques…

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 4 novembre.

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