Masters de Bercy: Federer sauvagement pilonné par le bombardier Isner (05/11/2015)
Le tennis peut être d’une injustice crasse. Vous êtes éliminé sur un ridicule petit point au t-break de la dernière manche et pourtant vous avez finalement marqué un jeu de plus que votre adversaire. Vous me direz que cela arrive relativement fréquemment, mais quand Federer en est victime c’est d’autant plus rageant. En huitièmes de finale de surcroît, ce qui devient carrément humiliant.
Cela dit, cela semblait pratiquement couru d’entrée pour le maestro, même s’il m’a laissé un vague espoir en ravissant la seconde manche. A son habitude il n’est pas parvenu à convertir ses nombreuses balles de break contre le géant Isner. Et comme si cela ne suffisait pas, il a commis pas mal de doubles fautes et a souvent dû batailler jusqu’à égalité pour tenter de dompter le bombardier yankee, qui s'est employé à lui pourrir la vie en le pilonnant sauvagement avec une rare constance.
Le king allait donc forcément, à l’image de ce qui s’était passé dans le premier, perdre un ou deux points dans l’ultime jeu décisif, alors qu’il ne pouvait absolument pas se permettre d’égarer le moindre service contre un tel serveur. Qui en plus évoluait en état de grâce. Mais voilà. On sait que notre héros national est coutumier du fait. Sauf qu’en général cela ne porte pas trop à conséquence.
Il me reste à espérer que Wawrinka, réussissant contre toute attente à battre le Serbe Troicki, continue à venger l'honneur de Sa Grâce et du tennis suisse en se hissant demain dans le dernier carré à Bercy. Un vœu pieux, vous pensez?
En attendant, il y en a un qui m'impressionne drôlement dans ce Masters, c’est Murray. La belette dévore tout sur son passage. En deux rencontres, Andy n’a laissé que quatre miettes en tout à ses deux opposants, infligeant même une roue de vélo au malheureux Goffin, qui a juste entendu les balles siffler à ses oreilles.
Djokovic, qui devrait logiquement affronter l’Ecossais en finale est averti. Certes Dracula a remporté un ixième match de suite en deux sets, mais il a quand même éprouvé quelque peine à se débarrasser du Français Simon qui s’accrochait à ses basques telle une tique à son chien…
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