Je ne vous cacherais pas que j’ai encore eu les pires craintes en écoutant Rosset. «On n’avait pas vu le meilleur Federer. En indoor c’est du solide, il réussit tout ce qu’il entreprend, rien ne vient dérégler la machine, je suis serein car il sert tellement bien… »
Autrement dit, pour Big Marc la chose était entendue après quelques jeux. Sa Grâce allait l’emporter en deux sets les doigts dans le nez. Sauf que rebelote. A l’instar de ses matches contre Kohlschreiber et Goffin, le king flageolait des gambettes et peinait ferme à boucler la seconde manche, laissant le soin au pitbull de terminer le tricot.
Mais finalement c’est l’Ibère qui a eu un coup de mou. Et le rêve est ainsi devenu réalité pour notre gloire nationale, qui a raflé son septième titre à Bâle à la barbe de l’Espagnol. Rien de plus naturel en somme pour une légende croisée avec un mythe dans un tournoi 500 où, contrairement à Wawrinka qui avait hérité d'un tableau d'enfer, il n’a eu de surcroît qu’un seul véritable rival à abattre. En l’occurrence Nadal, un chouia moins saignant qu’imaginé.
Du coup, les choses risquent de se compliquer à Bercy, où Rodgeur fait évidemment figure de favori pour les afficionados. Car s’il a de nouveau davantage de chance au tirage que le malheureux Stan, l’opposition sera quand même plus relevée. Il pourrait rencontrer Isner en huitièmes, Ferrer en quarts, Murray ou Nishikori en demies et, s’il a la chance d’arriver jusque là, Djokovic en finale.
Une toute autre histoire que d’affronter Dracula, comme je l’ai lu en résumé dans un commentaire laissé sur mon blog précédent. J'approuve. Seule consolation en cas d’élimination prématurée, le tournoi parisien ne lui réussissant guère, le maestro perdra peu de points vu qu’il s’est arrêté en quarts l’an passé.