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  • Festival de Cannes: c'est parti pour douze jours de célébration du cinéma

    original[1].jpgEn ouverture de cette 67e édition, Grace de Monaco d’Olivier Dahan, le réalisateur de La môme. Le film, qui fait polémique en provoquant l’ire d’Albert, Caroline et Stéphanie, est centré sur une période de la vie de Grace Kelly, au sommet de sa gloire lorsqu’elle épouse le prince Rainier en 1956.

    Six ans plus tard, alors que le couple connaît des difficultés, Alfred Hitchcock propose à l’une de ses égéries de rentrer à Hollywood pour jouer dans Marnie. Le rôle sera finalement dévolu à Tippi Hedren.

    En effet, au même moment, le général de Gaulle menace d’annexer la principauté. Déchirée entre son amour du cinéma et son devoir envers la principauté, Grace repousse l’offre du grand Hitch et reste sur le Rocher. Nicole Kidman incarne l’actrice devenue Altesse Sérénissime, tandis que Tim Roth se glisse dans la peau de Rainier. 

    Si la première se révèle convaincante, on n’en dira pas autant du second. Mais ce n’est pas la seule fausse note dans ce «biopic» frisant parfois le ridicule ou basculant dans l’outrance. On est pas loin de se croire au bord de la Troisième Guerre mondiale avec menace d'entrée de tanks dans les rues de Monaco…

    Stars, glamour et surprises en compétition

    Mais penchons-nous plutôt sur la compétition, colonne vertébrale du festival, avec des stars, du glamour, des surprises, de l'exigence pour les dix-huit films qui visent la récompense suprême. Le  concours, qui voit le retour de Jean-Luc Godard, avec un film tourné en 3D Adieu au langage, est marqué, selon le directeur artistique Thierry Frémeaux,  par une "certaine audace" et où "le classicisme côtoie la modernité".


    Parmi  les auteurs attendus, le prodige québécois Xavier Dolan, un habitué de la Croisette mais prétendant pour la première fois propose Mommy, l’histoire d’une femme qui hérite de la garde d’un enfant difficile ayant déjà fait le tour des institutions. De son côté, le Français Bertrand Bonello, rival de Jalil Lespert dans la guéguerre censée les opposer, présente son Saint-Laurent. Il raconte, entre 1965 et 1976, la décade prodigieuse du célèbre couturier sur le plan artistique et sa chute sur le plan personnel. Avec Gaspard Ulliel et Jérémie Rénier.
     
    Tandis que deux femmes s’alignent en concours, la Japonaise Naomi Kawase (Deux fenêtres) et l’Italienne Alice Rohrwacher (La merveille), le Canadien Atom Egoyan revient avec Captives. Quant aux frères Dardenne, choisis pour Deux jours, une nuit, ils sont en mesure de battre le record de Palmes d’Or. En vedette dans le film social des deux Belges, Marion Cotillard dans un changement radical de registre..
     
    Mais il faudra compter avec d’autres valeurs sûres comme le Canadien David Cronenberg (Maps to the stars), les Britanniques Mike Leigh (Mr Turner) Ken Loach (Jimmy,s Hall), les Français Olivier Assayas (Sils Maria) et Michel Hazanavicius (The Search) dont on rappelle le carton aux Oscars et aux Césars avec The Artist. Sans oublier le prix d’interprétation sur la Croisette pour son héros Jean Dujardin.
     
    A noter également, neuf ans après son premier film Trois enterrements qui lui avait valu un prix d’interprétation, la réapparition de Tommy Lee Jones, derrière et devant la caméra, avec un western dans la plus grande tradition du genre, The Homesman, où Hilary Swank lui sauve la vie. On y rencontre aussi Meryl Streep dans un second rôle.

    Pour juger tous ces réalisateurs un jury présidé par la Néo-Zélandaise Jane Campion. Composé de neuf membres, il compte quatre autres femmes, dont la Française Carole Bouquet et l’Américaine Sofia Coppola.  

     

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  • Cinéma: Le provocant Xavier Dolan envoie "Tom à la ferme". Gare au danger!

    tom2-tt-width-604-height-400[1].jpgAvec son quatrième long-métrage, le talentueux réalisateur québécois de 24 ans, change de registre. Après  J’ai tué ma mère, Les amours imaginaires et Laurence Anyways, il s’est lancé dans un thriller psychologique à la Hitchcok.

    Xavier Dolan (photo) en profite d'ailleurs pour adresser quelques clins d’œil au maître. Qu’il s’agisse d’une poursuite dans un champ de maïs rappelant celle de La mort aux trousses, ou d’une scène derrière un rideau de douche évoquant Psychose.

    Adapté de la pièce de théâtre éponyme de son compatriote Michel Marc Bouchard, Tom à la ferme raconte l’histoire d'un jeune publicitaire de Montréal, Tom donc, qui décide de se rendre dans une bèatisse paumée au fin fond de la campagne, pour assister à l’enterrement de son amant mort dans un  accident de la route. Mais rien ne se déroulant comme prévu, il ne tarde pas à se rendre compte que personne ne sait qui il est ni la nature de sa relation avec le défunt.

    Celui-ci l’avait en effet cachée au profit d’une liaison fantasmée avec une certaine Sarah, une amie de Tom. Ce dernier n’ose pas dévoiler la vérité, d’autant que Francis, le frère aîné de son compagnon disparu, lui ordonne de se taire pour protéger Agathe, la mère névrosée, ainsi que  l’honneur de la famille.

    Syndrome de Stockholm

    Dès lors s’installe entre les deux personnages une relation malsaine, aussi perverse que toxique. Pris au piège, Tom très fragilisé accepte de rester à la ferme. Jouant le fils de substitution d ‘Agathe à qui il continue à mentir, il se laisse surtout manipuler par Francis, un garçon violent et colérique, limite  psychopathe. Victime d’une sorte de syndrome de Stockholm, il s’attache même à son bourreau, faux symbole de virilité qui veut imposer sa loi.   

    Dans ce film à l’atmosphère sombre, étouffante, la tension monde et le malaise croit. On passe de la fascination aux mensonges, de la crainte à la séduction et à la brutalité, sur fond de deuil raté et d’homosexualité latente chez Francis.

    Selon Xavier Dolan pourtant, si elle est évoquée en filigrane, il n’en est pas question entre les deux protagonistes. Le cinéaste, qui se glisse en outre avec aisance dans la peau de Tom, s'attache  plutôt à la manière dont "ce rat des villes et ce rat des champs, deux animaux blessés, s’apprivoisent".

    En compétition à la dernière Mostra de Venise, Tom à la ferme a particulièrement séduit la critique qui lui a décerné son prix.  En revanche le jury présidé par Bernardo Bertolucci l’a ignoré. Dommage pour le provocant enfant prodige. 

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 16 avfril.

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  • Madrid: la grosse panne de circuit pour son "boss" Wawrinka!

    le-suisse-stanislas-wawrinka-venant-de-perdre-un-point-face-a-l-autrichien-dominic-thiem-le-6-mai-2014-au-masters-1000-de-madrid_4894267[1].jpgTout le monde l’encensait. Après une petite baisse de forme à Indian Wells et Miami, Wawrinka remportait à nouveau tous les suffrages en s’offrant une victoire princière à Monaco face au roi Federer. Comme lors de son triomphe à Melbourne, il était porté en triomphe par les médias ensorcelés.

    C’était reparti pour louer follement son changement de statut, son entrée "définitive" dans une nouvelle dimension. Aujourd’hui c‘est lui le patron, lisait-on sous la plume des plus grands experts de la raquette. Certes, je reconnais que l’affirmation était tempérée par un prudent "pour l’instant".  

    Il n’empêche. Wawrinka lui-même, affublé de surnoms un poil ridicules tels que Stanimal, Ironstan ou Stantastic, y allait volontiers de ses propres déclarations tonitruantes selon lesquelles il avait non seulement franchi un palier, mais explosé toutes les barrières qui se dressaient devant lui. N’hésitant pas à se parer dorénavant d’un rôle de favori dans les tournois. 

    Et notamment dans le Masters 1000 de Madrid, où il avait atteint l’an dernier la finale face à Nadal et où en plus les augures lui étaient favorables, avec notamment le forfait de Djokovic, son plus redoutable adversaire dans sa partie de tableau.

    Mais voilà, contrairement  à ce qu’on nous a répété à l’envi ces derniers temps, Wawrinka reste malheureusement… Wawrinka. Et à mon humble avis son entraîneur Magnus Norman, qui pensait avoir réalisé le plus dur, a encore pas mal de pain sur la planche pour forger un mental d’acier à son poulain.

    En effet, chronique d‘une défaite annoncée, Stan The Man s’est liquéfié d’entrée face à un second couteau, le jeune Autrichien Dominic Thiem, matricule 70 à l’ATP, qui a fait fi des fanfaronnades du Vaudois. Après avoir été balayé dans un premier set, il a repris ses esprits pour enlever gaillardement les oreilles et la queue dans les deux suivants.

    Autant dire que pour le prétendu boss des courts c’est la fâcheuse panne de circuit. Et à voir jouer Nadal sur ses terres, il apparaît vraisemblable que l’ogre de l’ocre, apparemment remis de son blues, puisse coiffer le Vaudois à la Race à la fin de l’épreuve madrilène.

    Enfin, pour cette semaine, on se consolera avec les remarquables talents de reproducteur (et pour cause également absent d'Espagne) de Rodgeur qui, aussi efficace et performant qu’en Grand Chelem, a peut-être assuré à lui tout seul la relève du tennis helvétique féminin et masculin. Entre Charlene Riva, Myla Rose, Leo et Lenny, peut-être qu’on n’a pas fini de célébrer les exploits des Federer. De quoi donner des envies de procréation au vampire serbe et au pitbull ibère, pour marquer eux aussi plus fortement le monde de lla raquette de leur empreinte…

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