Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Cinéma: Du vide dans "Les yeux jaunes des crocodiles"...

    PHO7b6e024a-bf2a-11e3-8768-ea0d916bcd04-805x453[1].jpgMais où va le cinéma français? Après une série de comédies plus ineptes les unes que les autres, de Supercondriaque à Fiston en passant par Situation amoureuse: c’est compliqué, la palme revenant incontestablement au particulièrement calamiteux Avis de mistral, voici un nouvel opus proche du néant signé de la Belge Cécile Telerman et adapté du best-seller de Katherine Pancol, Les yeux jaunes des crocodiles.

    C’est l’histoire de deux sœurs que tout oppose. D’un côté il y a Joséphine la gentille, sorte de paillasson sur lequel tout le monde s’essuie les pieds, mais en même temps brillante historienne, chercheuse au CNRS et spécialisée dans le 12e siècle. De l'autre, on découvre la méchante, Iris, magnifique et superficielle bourgeoise.

    Fauchée, avec deux filles sur les bras, la première vient de larguer son mari qui la trompe avec la manucure du supermarché d’à côté. La seconde, pourvue d’un mari friqué, s’ennuie dans son appartement des beaux quartiers parisiens entre le shopping et les salons de beauté. 

    Lors d’un dîner chic, lassée de passer pour futile, elle se vante d’avoir commencé un roman. Prise au piège face à l’enthousiasme des convives, elle persuade sa sœur de l’écrire à sa place. Elle signera le livre mais lui laissera l’argent qu’il pourrait lui rapporter. A contrecoeur mais couverte de dettes, Joséphine finit par accepter. Et c'est l'engrenage... 

    Pauvreté de la mise en scène et des dialogues, personnages caricaturaux, intrigue ridicule, Cécile Telerman ne nous a pas épargné grand-chose. En revanche, elle n’a pas lésiné sur le casting. Dans sa sitcom aussi mièvre dirons-nous pour sa défense, que le roman dont elle est tirée, elle a réuni Emmanuelle Béart, Julie Depardieu (photo), Patrick Bruel, Jacques Weber et Alice Isaaz, qui continue donc à squatter la pellicule hexagonale. Mais voilà hélas qui ne suffit pas à sauver le bateau du naufrage.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 avril.

     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: "Divergente", la nouvelle saga pour ados, ne brille pas par son originalité

    189499[1].jpgDans un Chicago futuriste et post-apocalyptique, les habitants sont divisés en cinq groupes de personnes appelés des factions. Il y a les Audacieux, les Erudits, les Altruistes, les Sincères et les Fraternels.

    Comme tous les jeunes de son âge, Béatrice, 16 ans, doit choisir son camp pour le reste de son existence après avoir passé un test de capacité. En effet, aucun retour en arrière n’est possible dès l’option du clan arrêtée.

    Mais, cas rarissime, l'examen n’est pas concluant dans la mesure où ses compétences la placent à la fois chez  Audacieux, les Erudits et les Altruistes. Autrement dit, elle est Divergente. Les Divergents sont des individus n’appartenant à aucune caste. Classés éléments subversifs, ces parias qui errent misérablement en haillons, sont traqués par le gouvernement et en danger de mort.

    Dissimulant son secret Béatrice, née chez le Altruistes, fuit sa famille, prend le nom de Tris et intègre  le monde violent des Audacieux, des risque-tout dont l’entraînement, outre l’aptitude indispensable au combat, est basé sur le contrôle de leurs peurs intimes.

    Adapté de la série littéraire de Veronica Roth qui a fait un tabac aux Etats-Unis, Divergente, dont le premier volet de la trilogie est signé de l’Américain Neil Burger est la nouvelle saga pour ados, dans la droite ligne de Hunger Games ou autres Ames vagabondes.

    Une mouture initiale du coup bien peu originale et longuette, à la mise en scène pas trop inspirée et au scénario frôlant l’indigence. Le réalisateur se contente de surfer sur la force et le courage exemplaire d’une  héroïne luttant contre une société dystopique évidemment fascisante, aux habitants manipulés sans surprise par un pouvoir totalitariste.

    Tris est interprétée par Shailene Woodley, qui donne la réplique à Theo James, son amoureux dans l’histoire (photo). Mais on a vu des protagonistes plus motivés. A l’image de Kate Winslet, installée au sommet de l'échelle dans cet univers hyper hiérarchisé, où l'échec n'est ni autorisé ni pardonné. A se demander ce qui a bien pu la pousser à s’engager dans cette aventure, dont la deuxième partie à venir s’intitule L’insurrection. On a l’impression de l’avoir déjà vue…

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 9 avril.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: "My Sweet Pepper Land", un drôle de western à la sauce kurde

    thumb[1].jpgNous sommes au carrefour de l’Iran, de l’Irak et de la Turquie au lendemain de la chute de Saddam Hussein. Ex-combattant de l’indépendance kurde, Baran devenu flic est chargé de faire respecter la loi. Il débarque dans un bled livré aux trafics et aux exactions d’Aziz Aga le caïd local, en même temps que Govend, une jolie et courageuse  institutrice. Chacun à sa manière est déterminé à se battre pour la justice et l’éducation des enfants. 
     
    Second degré assumé pour ce western à la sauce kurde, où se mêlent romance, comédie sociale et farce burlesque. Il donne l’occasion au cinéaste en exil à Hiner Saleem d’évoquer, à travers le portrait et le regard de ses héros, les problèmes de son pays où deux mondes s’opposent.

    Face au traditionnel voulant qu’une femme doit obéir à son mari ou ne peut travailler sans son autorisation sous peine de déshonorer sa famille, Govend cherche à conquérir sa liberté. Celle que lui refusent son père et les autres mâles de son entourage, campés sur des conceptions d’un autre âge. Ses aspirations sont partagées par Baran, qui ne cherche pas à la dominer, bien au contraire.

    Ensemble  ils représentent la modernité, revendiquant le droit de choisir à la fois leur mode de vie, leur conjoint ou leur profession. Ainsi, entre humour burlesque, fausse légèreté et vraie gravité, le réalisateur se plaît à fustiger la difficile condition de la femme, la corruption mafieuse, tout en ridiculisant un archaïque code de l’honneur. Une jolie réussite à laquelle participent largement Golshifteh Farahani (photo) dans le rôle de Govend et Korkmaz Arslan dans celui de Baran.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 9 avril.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine