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  • Cinéma: "Le démantèlement", ou l'amour paternel au centre d'un mélodrame rural

    arton4095[1].jpgVieux berger veuf élevant seul ses moutons dans la Belle Province, Gaby résiste tant bien que mal à la crise économique qui pousse peu à peu les paysans du coin à vendre leurs propriétés aux enchères. Mais en dehors de sa ferme, sa raison de vivre, il aime infiniment ses deux filles, parties vivre à Montréal.

    Du coup, elles ne viennent pas le voir autant qu’il le souhaiterait. La cadette est artiste tandis que l'aînée, mère de famille sur le point de divorcer est empêtrée dans des problèmes financiers.

    Lorsqu’elle est menacée de perdre sa maison, elle demande à son père de l’aider. Sans hésiter Gaby à se décide de se défaire de tous ses biens, de l’habitation au troupeau, et de quitter ses grands espaces pour aller vivre dans un petit appartement en ville.

    Inspiré d’un classique de la littérature française, Le père Goriot de Balzac, ce mélodrame rural tirant vers le western à la John Ford, séduit par la beauté de sa photo, la simplicité de son récit et la volonté de l’auteur Sébastien Pilote de ne pas céder au pathos et au misérabilisme. Au point d'ailleurs d'en être parfois un peu sec.

    Traitant de la générosité, de l’abnégation de l’amour paternel total sur fond de tradition et de transmission, tout en surfant sur le réalisme social en évoquant la fin d’une époque, le film est porté de bout en bout par le comédien Gabriel Arcand (Photo avec Sophie Desmarais).

    Il se montre particulièrement convaincant en patriarche taciturne et introverti, se sacrifiant pour son enfant sans état d’âme. Il est entouré d’acteurs secondaires, dont le volubile Gilles Renaud, qui contribuent par leur naturel à la réussite de ce Démantèlement. On lui reprochera tout de même une certaine lenteur et quelques inutiles longueurs.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 16 avril.

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  • Cinéma: "Babysitting", loin de la démence collective affichée!

    522069[1].jpgC’est le genre de film dans lequel on rentre… ou pas. J’avoue avoir posé un pied hésitant pour ressortir très viite (au figuré, j'ai malgré tout attendu la fin) de cette histoire de potes. En l’occurrence La Bande à Fifi, débarquée du petit écran sur le grand.

    Cette comédie lassante façon sous Very Bad Trip, surfant sur la mode du found-footage (montage d’images récupérées) en y mêlant des scènes tournées en caméra normale est signée de Philippe Lacheau (une première pour celui qui tient aussi le rôle principal) et Nicolas Benamou.

    Sa babysitter lui ayant fait faux-bond à la dernière minute, le riche Marc Schaudel qui avait prévu de partir en week-end avec Madame, confie son fils Rémy à son employé Franck. Mais le petit chéri est du genre sale gosse hyper capricieux. De surcroît il se trouve que Franck a 30 ans ce jour-là et que ses copains ont prévu une mégafête. Du coup ils débarquent dans la villa et sèment un bousier monstre.

    Au petit matin suivant, Marc et sa femme Claire sont réveillés par la police. Franck et Rémy ont disparu. Dans leur maison dévastée, une caméra est retrouvée par maréchaussée et les parents (Gérard Jugnot et Clotilde Coureau, au secours!) découvrent affolés les images tournées pendant cette folle soirée. 

    Babysitting se veut évidemment un film complètement déjanté. Outre une pièce mise à sac, un perroquet trucidé, un détour par une fête foraine et une course en kart sur l’autoroute, on est pourtant loin de la démence collective affichée. Surtout dans la mesure où le fond de l’histoire se résume à un gamin qui n’arrête pas de faire l’andouille parce qu’il aimerait tant que son papa s’occupe de lui et vienne le voir jouer au foot… 

    Alors prétendre, comme les fans de la bande à Fifi , que cette " bombe apporte du sang frais à la comédie franchouillarde bien pépère", me paraît très exagéré. Un bon point quand même au jeune et joli Enzo Tomasini (photo avec Philippe Lacheau), qui n’a pas la langue dans sa poche, même sur les plateaux télé.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 16 avril.      

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  • Cinéma: "Une promesse" de Patrice Leconte. Pas facile à tenir...

    P03UNEPROMESSE0409[1].jpgUn réalisateur français qui tourne un film se déroulant en Allemagne avec des personnages parlant anglais, voilà qui sent son europudding. D’autant qu'il est librement adapté d’un roman de l’Autrichien Stefan Zweig, Le voyage dans le passé, paru en 1929.

    L’auteur d'Une promesse production franco-belge, c’est Patrice Leconte qui, touché par les sentiments et les émotions que véhiculent le livre, s’est attelé à une représentation chaste d'un amour fou.

    Nous sommes en Allemagne, en 1912. D’origine modeste et fraîchement diplômé, Friedrich devient le secrétaire particulier de son patron  Herr Hoffmeister, directeur d’une aciérie. Voyant sa santé décliner, il demande au jeune homme de s’installer chez lui. Et ce qui devait arriver arrive. A peine Friedrich pose-t-il les yeux sur Charlotte, la belle épouse de trente ans de son bienfaiteur, qu’il en tombe éperdument amoureux.

    Un sentiment partagé mais gardé secret jusqu’au jour où Herr Hoffmeister, un rien soupçonneux semble-t-il, envoie  Friedrich au Mexique pour lancer une exploitation minière. Désespérée mais  décidée à rester fidèle, du moins physiquement, à son vieux mari malade, Charlotte fait alors un serment  à Friedrich. Elle sera à lui à son retour dans deux ans. C’était compter sans l’éclatement de la première Guerre Mondiale...

    Patrice Leconte propose un drame romantique en costumes de facture très classique qui se laisse regarder, sans plus, pour quelques belles images et de jolis cadrages. Outre son côté poussif et son manque d’originalité, l'opus peine en effet à tenir sa promesse et à nous convaincre de la passion dévorante qui unit ses deux protagonistes principaux. Ils sont interprétés mollement par Rebecca Hall et Richard Madden (photo), connu pour son rôle de Robb Stark dans la série Game Of Thrones et donnent la réplique à Alan Riclkman, qui a eu le malheur d’introduire le loup dans la bergerie…

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 16 avril.

     

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