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  • Cinéma: "Short Term 12" évoque les tourments de l'adolescence

    short_term_12[1].jpgGrace est une jeune femme de 20 ans. Educatrice à la fois sensible, énergique et déterminée, elle s’occupe de teen-agers à problèmes dans un foyer d’accueil en Californie.

    Tourmentée par un passé qu’on imagine sombre et douloureux, elle est rattrapée par la violence et les abus qu’elle a subis dans son enfance, quand débarque Jayden. C’est une adolescente très perturbée, qui ignore les règles et qui a vécu les mêmes horreurs qu’elle. Tout naturellement, Grace se rapproche d'elle.

    Un sujet casse-gueule dont on imagine sans peine ce qu’il serait devenu dans une grosse machine hollywoodienne. Mais pour son second long-métrage, le réalisateur américain né à Hawaï Destin Cretton évite subtilement le piège de la complaisance et du pathos.

    Oscillant entre légèreté, gravité et humour, il parvient à capter la fragilité de cet âge dit ingrat. Et propose  un traitement juste, intelligent et émouvant d’un sujet qui non seulement lui tenait à cœur, mais qu’il connaît bien pour avoir lui-même travaillé avec des enfants difficiles.

    Se focalisant sur la relation entre les deux filles, le cinéaste suit le quotidien du centre, avec les rivalités, les tensions, les jalousies qui le rythment. Une jolie réussite que l’auteur doit également, sinon surtout, à la brillante performance de Brie Larson (photo) dans le rôle de Grace. Short Term 12 ayant été sélectionné pour la course au Léopard d'Or, elle avait obtenu le prix d’interprétation féminine au dernier Festival de Locarno.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 23 avril.

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  • Nadal encore à terre: la malédiction du vendredi pour l'ogre de l'ocre

    images[3].jpgNouveau tremblement de terre à Barcelone ou l’ogre de l’ocre a encaissé sa deuxième défaite en huit jours au stade des quarts de finale. La malédiction du vendredi. Après David Ferrer à Monte-Carlo, c’est Nicolas Almagro (photo) qui est venu à bout de Nadal.

    Décidément les compatriotes se rebiffent, suivant l’exemple de Wawrinka, sans pitié pour Rodgeur sur le Rocher dimanche dernier. En résumé, ôte-toi de là que je m’y mette. Il ne manque plus que Tipsarevic se paie le scalp de Djokovic pour que les cadors du circuit se remettent sérieusement en question.

    Cet échec du pitbull dans son fief catalan où il espérait bien inscrire une neuvième victoire de rang étonne certes un peu. Surtout dans la mesure où, à part la mobylette de Valence d'entrée en panne de moteur, il n’y avait aucun top 10 pour contrecarrer ses plans de bataille. Alors qu’Almagro, battu dix fois en dix duels et ne figurant de surcroît qu’au 24e rang ATP, le meilleur classé du tableau était en effet l’Italien Fognini, 13e, qui a lui aussi opportunément sombré corps et biens illico presto.

    Le revers de l'Espagnol est donc mortifiant. Mais d’ici à le qualifier d’énorme surprise, il y a une grosse marge. Ce serait ignorer que le brave Rafa, nonobstant un succès à Rio, péclote depuis Melbourne, où il a subi la dure loi d’Ironstan. Ensuite il a misérablement plié devant l’Ukrainien Dolgopolov au troisième tour d'Indian Wells, pour s’incliner en finale à Miami contre Djokovic. Et depuis le début de la semaine, il peine ferme à se débarrasser d’adversaires des plus modestes, à l’image d’un Albert Ramos végétant au-delà de la centième place.   

    atp-barcelone-almagro-face-la-montagne-nadal-direct_3[1].jpgAutant dire que ça mouline sous certains crânes pour expliquer la raison de ces difficultés. Les experts penchent pour un mal de dos récurrent. Mais si c’est le cas je me demande vraiment pourquoi le taureau de Manacor a jugé utile de s’aligner dans une épreuve franchement anodine en risquant d’aggraver les choses.

    Aussi sot que Novak avec son poignet en délicatesse dans la principauté monégasque. Enfin prétendument, vu que miraculeusement remis, le vampire serbe se déclarait prêt à en découdre sur les courts madrilènes.

    Pour en revenir à Nadal, "sa situation rappelle étrangement en bien des points celle de Federer quand le Suisse avait le dos qui grinçait... ", peut-on lire sur la toile. A une petite différence près. Lorsque le maestro avait l’échine en compote, la plupart des spécialistes n’hésitaient pas à le déclarer bon pour la casse. Là, ils répugnent encore à imaginer un vague déclin de l’Ibère. Il le faudra pourtant peut-être. Car vu l’exigence démentielle de son jeu, il ne serait pas étonnant que le malheureux ait nettement plus que l’âge de ses artères…

    P.-S. J'avoue que mon inquiétude grandit en ce qui concerne la forme actuelle de Nadal. Non seulement son vainqueur Almagro a été facilement éliminé par le Colombien Giraldo, mais le Japonais Nishikori a littéralement écrasé ce dernier en finale en deux tout petits sets... 

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  • Cinéma: "Tokyo Family", l'hommage au chef-d'oeuvre d'Ozu "Voyage à Tokyo"

    images[9].jpgShukichi et Tomiko Hiramaya, un vieux couple japonais vivant dans la région d’Hiroshima vont rendre visite à Tokyo, peut-être pour la dernière fois, à leurs trois enfants qu’ils n’ont pas vus depuis longtemps.

    Ils tombent mal, car ces derniers ont leur vie, leurs obligations, leurs problèmes et pas trop de temps à consacrer à leurs parents. Ils leur offrent alors un séjour dans un bel hôtel au bord de la mer. Mais les Hiramaya s’ennuient après une nuit et décident de revenir en ville où ils se retrouvent bien seuls. 

    Avec Tokyo Family, Yoji Yamada rend hommage à son maître Yasujiro Ozu en réalisant un remake de son chef- d’œuvre Voyage à Tokyo, sorti en 1953 et sur le tournage duquel il fut jeune assistant. Une adaptation très fidèle bien que contemporaine, située après la catastrophe de Fukushima.

    Tout en utilisant beaucoup les portables, GPS ou autres technologies modernes, on retrouve la même situation familiale, les mêmes personnages, à l’exception du fils cadet mort à la guerre chez Ozu, la même trame, les mêmes thèmes comme la mort ou les conflits de générations chers à l’illustre aîné. Le fossé s’est d’ailleurs encore creusé et l’avenir se révèle toujours plus incertain.

    L’esthétique étant également proche de celle d’Ozu, Yamada livre indéniablement un bon film à la mise en scène classique, dont on salue aussi l’interprétation. On ne peut toutefois s’empêcher de se demander si cette version moderne d’une œuvre, souvent considérée comme l’une des meilleures de l’histoire du cinéma, était véritablement utile.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès le mercredi 23 avril.  

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