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  • Festival de Locarno: l'art du pétard mouillé!

    Alain_Berset,_Ständeratspräsident_2009[1].jpgQue serait Locarno sans ses mini-polémiques? Autant de pétards mouillés qui "explosent" avant ou pendant le festival, "the place to be" pour le gratin politique helvétique qui aime s'y faire voir. Cette année, il s’agit des remous autour de L’Expérience Blocher du Vaudois Jean-Stéphane Bron. Certains élus se sont en effet émus à l’idée que l’Office fédéral de la Culture ait jugé bon d’allouer 260.000 francs, soit la moitié de son budget, à un documentaire sur un politicien.

    A l’image de la conseillère nationale socialiste bâloise Suzanne Leutenegger, suggérant même que le tribun zurichois UDC milliardaire aurait pu payer de ses propres deniers l’opus sur sa petite personne. Une idée des plus sottes. Il suffit de connaître un peu le travail de Jean-Stéphane Bron pour savoir qu’il est à des années-lumière de ces pratiques!

    Bref. Le mieux était encore de demander l’avis de notre ministre de la Culture, présent à Locarno pour la traditionnelle conférence de presse. "C’est une question de liberté de création que je respecte", a-t-il déclaré. De son côté Ivo Kummer, chef de la section Cinéma, a dit avoir soutenu le projet en suivant les recommandations des experts. Il a ajouté que ce n’était pas une première, rappelant par exemple le subventionnement du documentaire d’Andres Brütsch consacré à l’ancienne conseillère fédérale Elizabeth Kopp, Die Winterreise.
     
    Plaidoyer pour une politique culturelle nationale

    Voilà qui devrait en principe calmer les ardeurs de la gauche en colère. En attendant Alain Berset, insistant avec force sur la place récemment découverte mais absolument capitale de la culture, a engagé la discussion sur une politique nationale dans le domaine. Plaidant pour un renforcement de la collaboration entre les instances fédérales, les cantons et les villes, il milite pour un vrai partenariat,  notamment générateur selon lui d’une meilleure visibilité de la culture helvétique hors des frontières,  et d’une meilleure prise en compte de tous les publics.

    En ce qui concerne plus précisément le cinéma, il a annoncé le lancement, en collaboration avec la SSR, d’un soutien accru au scénario, élément essentiel sous-estimé de la fiction. Ainsi qu’un  assouplissement des modes de coproduction avec l’étranger. Enfin, petite cerise sur ce gâteau un rien chiche tout de même, le Prix du cinéma suisse récompensera également le montage  et le film d’animation  dès l’an prochain.

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  • Festival de Locarno 66e édition, c'est parti!

    152934_640[1].jpgFiction, documentaire, films de genre, cinéma expérimental, c’est la continuité dans le changement avec la nomination du nouveau directeur artistique Carlo Chatrian (photo), manifestant la même volonté que ses prédécesseurs de promouvoir tout le cinéma en faisant place aux réalisateurs confirmés, aux débutants, aux grosses productions, aux œuvres indépendantes. Et en conviant quelques stars comme Victoria Abril, Faye Dunaway, Christopher Lee ou Sergio Castellitto, pour ajouter du glamour à la chose.

    Comme chaque année le Festival de Locarno l’un des top events de Suisse présente ainsi un menu des plus copieux. A l’image de cette 66e édition riche de quelque 250 films dont une centaine de nouveautés. Tout commence ce soir sur l’écran géant de la magique Piazza Grande, l’un des plus grands du monde, avec la projection de 2 Guns de l’Islandais Baltasar Kormakur. Sifflements de balles garantis pour les deux agents de services secrets concurrents Mark Wahlberg et Denzel  Washington.

    A noter que les Américains sont moins présents que d’habitude. On ne verra que Wrong Cops de Quentin Dupieux et We’re The Millers de Rawson Marshall Thurber avec Jennifer Aniston. On ne s'en plaindra pas. Il n’y en aura que davantage pour tous les goûts dans ce mythique cinéma à ciel ouvert qui peut accueillir quelque 8000 sectateurs. Et notamment, parmi les seize films projetés, ceux de deux Romands, la très attendue Expérience Blocher de Jean-Stéphane Bron qui fait déjà polémique et Les Grandes Ondes (à l’Ouest) de Lionel Baier. A ne surtout  pas manquer paraît-il Mr Morgan Last Love, avec le grand Michael Caine. 

    Dix-huit premières mondiales en compétition

    Si la Piazza Grande est le cœur du festival, la compétition en est son âme. Dix-huit des vingt prétendants au Léopard d’Or sont des premières mondiales. Venus d’une quinzaine de pays. Les Français sont bien représentés. On attend avec intérêt Gare du nord de Claire Simon avecNicole Garcia, Une autre vie d’Emmanuel Mouret avec le couple insolite JoeyStarr et Virginie Ledoyen ou encore Tonnerre de Guillaume Brac.

    Trois Suisses sont également en lice: Thomas Imbach (Mary, Queen Of Scots), Pippo Delbonno (Sangue) et Yves Yersin, le fameux auteur de Les petites fugues (1979), de retour avec Tableau noir  un documentaire sur l’école. Du travail pour le jury présidé par le Philippin Lav Diaz

    Rétrospective George Cukor

    927df9dd24cff571de_c2m6bnk9w[1].jpgTrès grand moment dans ce cru 2013, l’intégrale Cukor. La rétrospective consacrée à ce cinéaste des femmes, maître de la comédie hollywoodienne au regard plein d’acuité et d’ironie sur la société en général et Hollywood en particulier comprend une cinquantaine d’œuvres. On y croise quelques-unes des plus grandes actrices comme Greta Garo (Le roman de Marguerite Gautier) Judy Garland (Une étoile est née) Marilyn Monroe (Le milliardaire), Sophia Loren (La diablesse au collant rose) ou encore Audrey Hepburn (My fair Lady, qui avait valu un Oscar à son auteur en  1964).

    Les projections seront accompagnées de débats sur le cinéma de George Cukor, animés par de réalisateurs, des acteurs et des critiques. Une table ronde sera également organisée. Et pour ceux qui n’auront pas eu la chance de faire le voyage à Locarno, la rétrospective sera reprise en automne par la Cinémathèque suisse qui a collaboré à l’événement ainsi que le Musée national de Turin et la Film Society Of Lincoln Center de New York.

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  • Cinéma: "Your sister's sister" met en scène un bon trio d'acteurs

    images[1].jpgNe parvenant pas à se remettre de la mort de son frère, Jack accepte la suggestion d’Iris, sa meilleure amie, d’aller passer une semaine, seul, dans son chalet familial pour retrouver un peu goût à l'existence. 

    A son arrivée pourtant, il trouve les lieux déjà occupés par Hannah, la sœur lesbienne d’Iris, venue oublier une grosse déception amoureuse. Après une soirée trop arrosée et propice à d’inattendus ébats entre ces deux cabossés de la vie, les choses se compliquent avec l'arrivée pour le moins inopinée d’Iris.  

    Lynn Shelton, qui s’était fait connaître avec Humpday où deux hétéros décidaient  de tourner un porno gay (la chose ayant par ailleurs donné lieu à l’insipide remake Do not disturb d’Yvan Attal), place cette fois son héros masculin entre deux sœurs, le laissant se dépatouiller dans cette situation a priori ingérable. Aussi bien amoureusement que sexuellement.

    Surfant avec un certain humour sur la complication des relations humaines, la réalisatrice américaine propose, en dépit de son manque de rythme et de son côté bavard, une petite comédie auteuriste plutôt plaisante, au scénario original. Mais elle tient surtout la route grâce à la bonne prestation du trio formé d’Emily Blunt, Rosemarie DeWitt et Mark Duplass (photo).


    Cha cha cha, entre corruption et règlements de comptes

    images[2].jpgA la demande de Michelle, son ex-maîtresse devenue celle du puissant et redoutable avocat Argento, Corso, un ancien flic reconverti dans le privé, file son jeune fils qui joue les rebelles. A la sortie d’une boîte de nuit, l’adolescent est tué dans un accident de voiture que le détective, en dépit de la thèse policière d’une tragique mais simple collision, trouve immédiatement suspect.

    La découverte dans un terrain vague du cadavre d’un homme apparemment proche d’Argento le conforte dans ses premières déductions. Et nous voici embarqués dans une difficile et tortueuse enquête avec corruption, espionnage, écoutes téléphoniques et règlements de comptes à la clé. Ambiance on ne peut plus italienne pour ce film noir sur lequel plane indéniablement l’ombre de Berlusconi…  Avec Luca Argentero et Eva Herzigova (photo).

    Films à l'affiche dans le salles romandes dès mercredi 7 août.

     

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