A la fin de la guerre, en 1945, Lore et ses frères et sœurs livrés à eux-mêmes après l’arrestation de leurs parents nazis, traversent l’Allemagne vaincue et en déroute pour rejoindre leur grand-mère à Hambourg. En chemin ils rencontrent Thomas, jeune juif rescapé des camps. Pour survivre, Lore n’a d’autre choix que de lui faire confiance.
Avec ce film, la réalisatrice australienne Cate Shortland s’empare d’un thème fort pour livrer sa réflexion sur la culpabilité collective, la transmission du mal d'une génération à l'autre, l’éveil d’une conscience. Elle gâche pourtant un peu son sujet en y mêlant, d’une manière trop maladroite et mièvre au cours de cette errance initiatique, la naissance à la sexualité de Lore, son désir pour Thomas. Le garçon qui représente tout ce qu’on lui a toujours appris à haïr.
De même, on lui reprochera une démarche formelle trop esthétisante, souvent mal en rapport avec la violence, la désolation et le chaos ambiants. Rien à redire en revanche sur le jeu des jeunes acteurs. A commencer par l’héroïne, interprétée avec beaucoup de talent par Saskia Rosendahl (photo).
Insaisissables, un thriller efficace
De nos jours, les magiciens ou autres illusionnistes doivent se montrer de plus en plus sophistiqués et bluffants pour remplir les salles et éblouir le public. C’est le cas des "Quatre Cavaliers" qui donnent un spectacle décoiffant sur une scène américaine, notamment en braquant simultanément une banque en France. Ils ne se contentent d'ailleurs pas de piller les banques, mais distribuent l’argent en direct pendant leurs shows.
Promettant de faire preuve de davantage d'audace, ces Robins des Bois d’un nouveau genre ont du coup à leurs trousses le FBI et Interpol. Commence alors une course contre la montre, prétexte à une explication des tours spectaculaires et, hélas, à une surenchère de bagarres.
Pour le reste Louis Leterrier, habile technicien pétri de bonnes idées, propose avec Insaisissables un thriller sans grand génie dans sa facture, mais efficace, ludique et divertissant. Il est emmené par Jesse Eisenberg (photo), le comédien révélé par The Social Network, film à succès où il jouait ou plutôt devenait carrément Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook.
Né quelque part, une bonne surprise
Jeune Français de 26 ans, Farid doit se rendre en Algérie pour sauver de la démolition la maison de son père. Il découvre sa terre d’origine comme il ne l’imaginait pas, ainsi qu’une brochette de personnages drôles, chaleureux et touchants. Dont son cousin, une fripouille débrouillarde qui rêve d’émigrer en France.
Né quelque part, premier film de Mohamed Hamidi coproduit par Jamel Debbouze est, contre toute attente, une plutôt bonne surprise. Comédie sociale douce-amère, à la fois grave et légère sur fond de quête d'identité, elle évoque aussi de façon humoristique et critique les difficultés du pays.
En outre le réalisateur n’a pas choisi le comédien le plus moche pour le rôle principal. Belle gueule, convaincant, Tewfik Jallab (photo en compagnie de Jamel Debbouze) porte l'histoire, tout en séduisant par sa fraîcheur et son indéniable charisme. Il fait oublier la mise en scène convenue de l’opus qui n’évite pas toujours les clichés et a parfois tendance à abuser des bons sentiments.
Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 31 juillet.
Le premier ayant généré un pactole de 560 millions de dollars, ne pas surfer sur la vague bleue planétaire était impensable. Dans Les Schtroumpfs 2, animation encore une fois réalisée en prises de vue mêlées à des images de synthèse, les petits personnages imaginés par Peyo en 1958 passent, toujours sous la houlette du réalisateur Raja Gosnell, de New York à Paris. Avec la Schtroumpfette en vedette, victime d’un rapt et en pleine crise identitaire. Le tout en 3 D, cela va sans dire.
Du coup, à chaque anniversaire, la Schtroumpfette s’interroge sur son identité, se demandant si elle est une authentique Schtroumpf. D’où l’éventuelle tentation qu’elle livre la recette magique à ses ravisseurs. Face à ce questionnement existentiel de tous les dangers, le Grand Schtroumpf mobilise ses troupes. Se retrouvant malencontreusement avec le Maladroit, le Grognon et le Coquet sur les bras, il fait appel aux Winslow, ses amis humains, pour tirer la Schtroumpfette des griffes de l’ennemi. Et la convaincre que sa vraie place est chez les gentils lutins qui l'aiment.
Sauvage et rebelle, grande comédienne, bombe sensuelle, l’icône du cinéma français dans des longs-métrages pointus ou des comédies populaires, ainsi que son plus beau sourire, comme disait Robert Hirsch, est morte jeudi 25 juillet à 74 ans. Elle avait été transportée d’urgence à l’hôpital lundi dernier à la suite d’un malaise cardiaque. Elle était en tournage avec Valérie Lemercier et Kad Merad pour Les vacances du Petit Nicolas.
A propos de son anticonformisme légendaire, de son indépendance sexuelle et intellectuelle: "Si vous voulez la liberté, prenez-la, n’attendez pas qu’on vous la donne. C’est ce que j’ai fait. Il y a tant de pièges dans la société. Quant à l’indépendance sexuelle, chaque chose en son temps. Aujourd’hui… Mais il est vrai que je n’ai pas boudé mon plaisir, particulièrement dans les années avant le sida. J’ai eu plein d’amants. Je ne suis d’ailleurs pas la seule. A cette époque on faisait l’amour comme on prenait le thé… "