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  • Cinéma: "We're The Millers", humour extra-gras avec Jennifer Aniston

    we-re-the-millers01[1].jpgAgressé par trois voyous qui lui piquent sa came et son fric, obligé du coup de rembourser Brad, un dangereux gangster qui est aussi son fournisseur, David Burke se retrouve dans une sale situation. Pour s’en sortir, il n’a qu’une solution: se rendre au Mexique et ramener une cargaison de drogue aux Etats-Unis.

    Mais comment s'y prendre sans se faire pincer? C'est alors qu'une idée lumineuse surgit de son cerveau embrumé. Il loue un maxi camping-car, engage Rose, une stripteaseuse irascible, ainsi que Casey et Kenny, deux teen-agers débiles, histoire de se faire passer pour un bon père rentrant de vacances avec sa petite famille.

    Laborieuse comédie à l’humour extra-gras et aux situations téléphonées de Rawson Marshall Thurber We’re The Millers est emmenée par une Jennifer Aniston atone, devenue donc mère bidon et fausse épouse d’un minable dealer de shit interprété par Jason Sudeikis. On peut s’en passer…

    Red 2, le retour des retraités

    Egalement dispensable, la suite des aventures des agents retraités de la CIA, toujours disposés à sauver la planète. Apprenant la mort de son ancien collègue Marvin, Franck Moses se rend à son enterrement avec sa compagne Sarah, sans se douter (c’est bien le seul!) qu’il va avoir de gros ennuis.

    Arrêté et interrogé par le FBI au sujet d’un mystérieux "Projet Nightshade", il ne doit son salut qu’à l’intervention de Marvin qui avait simulé sa mort. Ils se lancent alors dans une course poursuite à travers le monde pour découvrir le secret du dit projet. Avec Bruce Willis, John Malkovich, Anthony Hopkins, Helen Miren, Catherine Zeta-Jones et les autres.

    Films à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 28 août.

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  • Cinéma: Léa Seydoux et Tahar Rahim contaminés dans "Grand Central"

    grand-central-tahar-rahim-lea-seydoux[1].jpgGary, un ouvrier dégourdi qui accumule les petits boulots, tombe amoureux de Karole. Jusque là rien de bien nouveau. Sauf que leur relation se déroule sur fond de radioactivité, Gary trouvant du travail dans une centrale nucléaire et d’interdit mêlé de clandestinité, Karole étant mariée avec son collègue Toni qui le chapeaute dans son nouveau boulot. Entre danger et passion, chaque jour devient une menace pour le jeune homme progressivement soumis à des irradiations de plus en plus fortes des deux côtés.

    Dans Grand Central, qui fait écho au chef d’œuvre d'Alain Resnais Hiroshima mon amour, la réalisatrice Rebecca Zlotowski dresse ainsi un parallèle entre l’attirance à laquelle succombent inéluctablement les amants sous les yeux soupçonneux du mari, et le travail des décontamineurs, ouvriers les plus exposés aux radiations dans leurs combinaisons blanches qui leur donnent des airs de cosmonautes. Nous laissant ainsi découvrir un monde inconnu, sournoisement terrifiant, où des hommes côtoient la mort en permanence.

    Œuvre politique et histoire d’amour

    Tout en décrivant les conditions de travail inhumaines et apparemment à la limité de l’illégalité des employés, la cinéaste ne propose pas pour autant un documentaire sur les centrales nucléaires, mais revendique une œuvre politique, nécessaire selon elle après la catastrophe de Fukushima. Tournée dans une installation désaffectée en Autriche qui donne l’illusion de la réalité, elle raconte avant tout une folle passion encore renforcée par la proximité d’un danger où se mêlent les effets d’un désir irrépressible et ceux du réacteur.  

    Parallèle mais aussi contraste entre cet intérieur confiné menaçant et un extérieur paisible presque idyllique en comparaison où Gary et Karole font l’amour (photo). Pour les illustrer, Rebecca Zlotowski retrouve Léa Seydoux, sublime palme d’or avec La vie Adèle et qui fut la protagoniste de son premier long-métrage Belle épine. Elle partage l’affiche avec Tahar Rahim, autre comédien parmi les lus beaux et les plus talentueux du moment.

    Attachants, émouvants, ils donnent tout dans Grand Central. Avec une sensualité, une sensibilité et une justesse qui contribuent largement à la grande réussite de l’opus.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dés mercredi 28 août.

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  • Cinéma: "Jeune & jolie", Marine Vacth se prostitue chez Ozon

    young-beautiful[1].jpgA l’évidence, Fançois Ozon aime enchaîner les films. Sept mois après la sortie de Dans la maison, il était déjà en lice pour la Palme d’Or au dernier Festival de Cannes avec Jeune & jolie. Un film qui dévoile la beauté et la plastique de rêve de Marine Vacth (photo), passée de mannequin à actrice. Elle incarne Isabelle, une étudiante de 17 ans  qui se prostitue. Le tout sur fond d’internet et des facilités offertes par la toile pour débusquer le client.

    Loin pourtant de l’idée de François Ozon de faire œuvre documentaire, sociologique, psychologique  ou générationnelle en abordant les nouveaux moyens de communication particulièrement actifs dans l’éveil de la sexualité. S’il a mené son enquête, rencontré des policiers de la brigade des mineurs ou des psy spécialisés, c’est pour nourrir l’oeuvre en dominant la matière, de façon à mieux s’en éloigner par la suite.

    Brossant le portrait d'Isabelle dans une approche impressionniste à travers quatre saisons et quatre chansons de Françoise Hardy, qui n’aime pas son choix dixit le cinéaste, celui-ci tient d'abord à raconter l'histoire d’une jeune fille particulière qui se cherche. Elle ne se prostitue ni par plaisir (il suffit de voir le look de la plupart des objets de ses passes pour s’en convaincre), ni par nécessité dans la mesure où elle vient d’une famille bourgeoise et n’a pas besoin d’argent. Mais pour se trouver.

    Petite plongée dans l'univers des ados

    Ozon suit donc le parcours d’Isabelle, qui commence par se débarrasser de sa virginité pendant les vacances en couchant avec un jeune Allemand de passage qu’elle jette aussi sec. Puis il se lance dans la description répétitive et assez lassante des 5 à-7 quotidiens et crapuleux de la lycéenne qui fait la pute sans états d’âme, se tapant n’importe qui contre de l’argent, même si ce n’est pas son moteur. Jusqu’au drame qu’on vous laisse découvrir.

    Le sujet peut éventuellement étonner, mais il n’est en principe pas destiné à choquer, son auteur souhaitant avant tout se plonger dans l’univers des ados et leurs tourments, ce qu’il n’avait pas fait à partir de Sous le sable. C’est également dans le but de démythifier une adolescence idéalisée souvent montrée à son avis dans le cinéma français. "Je garde un souvenir plutôt douloureux de la mienne, raison pour laquelle j’ai eu envie d’en parler avec une certaine distance", remarquait-il lors de sa conférence de presse sur la Croisette.

    François Ozon a rencontré de nombreuses comédiennes avant de craquer pour Marine Vacth, déjà vue chez Klapisch et Arcady et aux côtés de Vincent Cassel pour un parfum d’Yves Saint-Laurent. Jeune et jolie elle porte…  Jeune & jolie sur ses épaules avec une conviction qui n’emporte pas toujours l’adhésion.

    Indifférent, introverti, mal à l’aise, secret dans son désir de se vendre, son personnage manque de chair et de sang. A l’image d’un opus certes bien mené, à la mise en scène élégante mais qui se contente trop de surfer sur l’activité se voulant scandaleuse et perverse de son héroïne pour titiller le spectateur.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 28 août.

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