Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • Madrid: Djokovic et Federer s'enfoncent tandis que Nadal se défonce

    130507233420697_65_000_apx_470_[1].jpgOn a fait toute une histoire sur le rang que devait occuper Rafael Nadal à Roland Garros. Chacun y allant de son avis sur cette question cruciale. A commencer par Guy Forget trouvant logique de bouleverser la hiérarchie pour ne pas priver le tournoi parisien d’une potentielle finale de rêve entre le pitbull ibère, actuellement cinquième mondial, et le vampire de Belgrade, alias Djokovic.

    L’affaire allait loin puisqu’il ne s’agissait pas seulement de hisser le taureau de Manacor à la quatrième place, occupée par le brave Ferrer qui l’a gagnée dans la sueur et les larmes, mais de le classer symboliquement à la première. Les raisons? L’Espagnol sextuple champion le mérite, mais surtout il pourrait se retrouver prématurément, c’est-à-dire en quarts de finale, face à l’un des membres du Big Four. Ce qui ramènerait moins de pépètes, le nerf de la guerre ainsi que personne ne l’ignore.

    Et puis enfin parce que Wimbledon a déjà opéré ce genre de magouilles. Il est vrai que les perfides organisateurs britanniques avaient, en 2010, décidé d’octroyer au maestro du tamis la tête de série numéro un alors qu’il n’était que deuxième au classement. Belle mentalité Or non seulement c’est moche, mais cela n’avait pas porté bonheur à Rogeur, qui avait été balayé par Berdych au quatrième tour cette année-là.

    Finalement, l’ordre ne va pas être bousculé Porte d'Auteuil, ce qui ravit les partisans de l’équité sportive. D’ailleurs, au cas où certains craindraient une cuisante défaite de Nadal, il n'ont qu'à se référer au Masters de Madrid, où une chose semble assez évidente jusqu’ici: Nadal n’a nul besoin d’être protégé, il est tout à fait capable de s’en charger seul.

    Pour l’instant en tout cas l’ogre de l’ocre se défonce et ce sont plutôt les autres cadors du circuit qui peuvent avoir les chocottes à l’idée de le rencontrer trop tôt dans le Grand Chelem français. Plus précisément Sa Grace helvétique, qui ne résiste décidément plus à grand-monde et risque même une vertigineuse dégringolade au classement d'ici à Wimbledon. Mais Sa Saigneurie serbe n'ést pas en reste question revers cuisant. Bref les deux se sont misérablement laissé tondre comme des moutons par Grigor Dimitrov et Kei Nishikori.

     

    Du coup évidemment, on a parlé de la redoutable génération montante. Bien rapidement comme d’habitude. Car les fauves n'étaient pas au mieux de leur forme l'un côté cheville, l'autre côté dos. La peuve que les deux jeunes loups aux dents longues devront encore prendre un rien de bouteille, le Bulgare a été étrillé le lendemain en trois sets par le Suisse Wawrinka et le Japonais a subi le même sort le surlendemain contre l’Espagnol Andujar. Comme quoi le crime ne paie pas. Y compris celui de lèse-majesté…

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Cinéma: "Augustine" et "Trance" sous hypnose

    augustine-8[1].jpgNous sommes dans le Paris de 1885 avide de découvertes scientifiques, au temps  des balbutiements de la psychanalyse. Le célèbre professeur Charcot, médecin chef à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui se consacre notamment à la maladie dégénérative qui porte son nom, commence à s’intéresser à l’hystérie.

    En sont affligées de malheureuses femmes  qui passent pour possédées du diable. Charcot tente de les guérir par l’hypnose, au gré de séances et d’examens en forme de spectacles auxquels assistent très excités ses confrères venus de toute l’Europe.

    Parmi les patientes du maître, il y a Augustine  une jeune fille de 19 ans aux symptômes violents, victime, à l’instar de 2000 autres femmes, de ce voyeurisme médical contre lequel elle se rebelle. Rapidement è devenue l’objet préféré de ses études, elle tombe amoureuse de lui et a tendance à en rajouter dans ses crises lors des démonstrations d’hypnose.

    Alice Winocour propose un premier film bien maîtrisé, finement traité et subtilement consacré à la condition féminine. Une réussite à laquelle contribuent l’excellent Vincent Lindon et la bluffante comédienne-chanteuse Soko. Lui corseté dans son habit de grand bourgeois, elle cobaye récalcitrant sont parfaits dans cette relation trouble sous tension érotique.

    Trance fouille les méandres de l’inconscient sur fond de sexe et de violence

    trance[1].jpgOn reste dans le domaine de l'hypnose avec Trance, le dernier-né de Danny Boyle. L’auteur de Trainspotting , de Slumdog Millionnaire ou encore metteur en scène de la cérémonie des Jeux Olympiques de Londres l’an dernier, s'est lancé cette fois dans la tortueuse aventure d'un voleur amnésique. Simon, commissaire-priseur expert dans les œuvres d’art, se met en cheville avec le gang du redoutable Franck. Et dérobe un tableau de plusieurs millions de dollars, en l’occurrence Le vol des sorcières de Goya.

     

    Mais à la suite d’un violent coup sur la tête, il ne sait plus du tout où il a planqué la fameuse toile.  Menaces et torture se révélant inefficaces, Franck engage une thérapeute spécialiste de l’hypnose pour lui faire retrouver la mémoire.

     

    Avec Trance , Danny Boyle tente de renouveler le film noir, s’aventurant au-delà du genre après un début classique. Fouillant les méandres de l’esprit et de l’inconscient, il donne dans la dimension  psycho-émotionnelle avec des protagonistes errant dans leur propre labyrinthe et dont le défi consiste à en sortir..

     

    C’est là que le réalisateur part en vrille en abusant des rebondissements, des retournements de situations, des fausses pistes et des pièges. Sur  fond de sexe, de défonce et de violence pour ne pas nuire à sa réputation boderline, il nous  embarque dans une intrigue tellement tarabiscotée qu’on peine à s’y retrouver.

     

    C’est aussi souvent  le cas de son trio d’acteurs James McAvoy, Vincent Cassel et Rosario Dawson, otages d’un système de manipulation qui finit par s’effondrer.

     

    Nouveaux films à l'affiche dans les salles romandes. 

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: Robert Redford se met "Sous surveillance"

    Après l’échec aux Etats-Unis de La conspiration, un film politiquement engagé sur l’assassinat d’Abraham Lincoln où il s’interrogeait sur la démocratie et la justice dans son pays, Robert Redford revient avec Sous surveillance, évoquant le conflit du Vietnam.  Souvent porté à l’écran, il a la plupart du temps été traité à travers ses combattants. Le gardant en toile de fond, Redford en fait une autre lecture, centrant son propos sur les militants contestataires de l’époque. Plus précisément sur les Weathermen.

    0415-lrainer-rainer-movie-film-Company-You-Keep_full_600[1].jpgEn 1969, ce groupe de radicaux revendiquait une série d’attentats sur le territoire américain pour protester contre la guerre. Beaucoup furent emprisonnés, mais d’autres se volatilisèrent dans la nature. Jusqu’à l’arrestation, en 2012,  de l’une des activistes, Sharon Solarz. L’affaire titille Ben Schulberg, un jeune reporter dévoré d'ambition. Sa petite enquête le conduit à Jim Grant, avocat septuagénaire apparemment sans histoire, mais qui disparaît brusquement. Ben se lance alors sur ses traces, bien décidé à coiffer au poteau le FBI où il a ses entrées. 


    L’une des dernières légendes vivantes hollywoodiennes, Robert Redford n’est pas un aussi grand réalisateur qu’un Clint Eastwood ou un Woody Allen. Mais il s’attaque le plus souvent à des sujets passionnants qu’il  cherche à exploiter sous un angle original. Sous surveillance est de ceux-là. Malheureusement, l’opus pêche au niveau d’une mise en scène qui manque singulièrement de vigueur, de dynamisme et de rythme. Du coup, la chasse à l’homme haletante attendue se transforme en une poursuite plan-plan qui se traîne plus ou moins pendant deux heures. 

    Côté comédiens, Robert Redford qui de son propre aveu ne se trouve jamais très bon, a eu l’idée discutable de se donner le rôle principal, aux côtés de Nick Nolte et Julie Christie. On lui en veut aussi  d’avoir abandonné après quelques scènes et sans explication Susan Sarandon, toujours aussi impecccable. De même, il ne laisse pas Shia Labeouf jouer à fond son rôle de journaliste carriériste, insolent et peu scrupuleux, en introduisant dans son enquête une amourette sans intérêt. 

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 8 mai.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine