Madrid: Djokovic et Federer s'enfoncent tandis que Nadal se défonce (10/05/2013)
On a fait toute une histoire sur le rang que devait occuper Rafael Nadal à Roland Garros. Chacun y allant de son avis sur cette question cruciale. A commencer par Guy Forget trouvant logique de bouleverser la hiérarchie pour ne pas priver le tournoi parisien d’une potentielle finale de rêve entre le pitbull ibère, actuellement cinquième mondial, et le vampire de Belgrade, alias Djokovic.
L’affaire allait loin puisqu’il ne s’agissait pas seulement de hisser le taureau de Manacor à la quatrième place, occupée par le brave Ferrer qui l’a gagnée dans la sueur et les larmes, mais de le classer symboliquement à la première. Les raisons? L’Espagnol sextuple champion le mérite, mais surtout il pourrait se retrouver prématurément, c’est-à-dire en quarts de finale, face à l’un des membres du Big Four. Ce qui ramènerait moins de pépètes, le nerf de la guerre ainsi que personne ne l’ignore.
Et puis enfin parce que Wimbledon a déjà opéré ce genre de magouilles. Il est vrai que les perfides organisateurs britanniques avaient, en 2010, décidé d’octroyer au maestro du tamis la tête de série numéro un alors qu’il n’était que deuxième au classement. Belle mentalité Or non seulement c’est moche, mais cela n’avait pas porté bonheur à Rogeur, qui avait été balayé par Berdych au quatrième tour cette année-là.
Finalement, l’ordre ne va pas être bousculé Porte d'Auteuil, ce qui ravit les partisans de l’équité sportive. D’ailleurs, au cas où certains craindraient une cuisante défaite de Nadal, il n'ont qu'à se référer au Masters de Madrid, où une chose semble assez évidente jusqu’ici: Nadal n’a nul besoin d’être protégé, il est tout à fait capable de s’en charger seul.
Pour l’instant en tout cas l’ogre de l’ocre se défonce et ce sont plutôt les autres cadors du circuit qui peuvent avoir les chocottes à l’idée de le rencontrer trop tôt dans le Grand Chelem français. Plus précisément Sa Grace helvétique, qui ne résiste décidément plus à grand-monde et risque même une vertigineuse dégringolade au classement d'ici à Wimbledon. Mais Sa Saigneurie serbe n'ést pas en reste question revers cuisant. Bref les deux se sont misérablement laissé tondre comme des moutons par Grigor Dimitrov et Kei Nishikori.
Du coup évidemment, on a parlé de la redoutable génération montante. Bien rapidement comme d’habitude. Car les fauves n'étaient pas au mieux de leur forme l'un côté cheville, l'autre côté dos. La peuve que les deux jeunes loups aux dents longues devront encore prendre un rien de bouteille, le Bulgare a été étrillé le lendemain en trois sets par le Suisse Wawrinka et le Japonais a subi le même sort le surlendemain contre l’Espagnol Andujar. Comme quoi le crime ne paie pas. Y compris celui de lèse-majesté…
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