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  • Festival de Cannes: "Only God Forgives", en l'absence sur la Croisette de Ryan Gosling

    ryan-gosling-only-god-forgives-garticle[1].jpgLes fans étaient en pleurs. Impossible de voir le sulfureux sex-symbol. Vedette du dernier long-métrage de Nicolas Winding Refn, auteur du cultissime Drive, Ryan Gosling n’a pu venir à Cannes pour cause de tournage à Detroit. Mais il a écrit un petit mot pour nous consoler. Dans lequel il affirme ne pas pouvoir croire qu’il n’est pas ä Cannes, tout en nous assurant être en pensée avec nous et souhaitant que Dieu le soit aussi. Gentil tout plein ce Ryan.

    Plus en tout cas que dans Only God Forgives de son metteur en scène préféré, réalisé en Thaïlande et dédié à Alejandro Jodorovsky et Gaspar Noé. Toujours aussi érotisé, monolithique, distant et carrément mutique, le beau Gosling doit affronter, sous les traits d'un Julian en quête du pardon divin, Chang, un étrange policier à la retraite adulé par les flics du coin.
     
    Nicolas Winding Refn avoue en conférence de presse qu’il était dans une  période existentialiste, en colère et qu’il fallait la canaliser. Du coup, il livre une lente, surréaliste, onirique et hypnotique odyssée sanglante en forme de tragédie grecque esthétisée à outrance, qui ne fait pas dans la dentelle. Elle nous réserve même quelques scènes ultraviolentes genre clouage d’un mec dans un fauteuil à qui on crève ensuite les yeux et le tympan. Il ne s’en remettra pas…

    Aux côtés de Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas offre une version plutôt cauchemardesque de Madonna avec sa perruque blonde, jouant la mère de Julian dans un rôle inédit de garce meurtrière ivre de vengeance. «En principe ce type de film ne me plaît pas du tout. Ce qui m’intéressait, c’était de travailler avec Nicolas qui m’a offert un rôle aussi éloigné de moi que possible», a déclaré l’aristocrate de la pellicule.

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  • Festival de Cannes: "La Grande Bellezza" aux accents felliniens

    grande-bellezza-3-1389030_0x410[1].jpgPour la cinquième fois en compétition à Cannes, Paolo Sorrentino, 43 ans, prix du jury avec Il Divo en 2008, présente La Grande Bellezza, un hommage à la Rome éternelle, où les touristes subjugués se pressent dans la chaleur et la splendeur de l’été.

    On y retrouve son acteur fétiche,Toni Servillo (à droite sur la photo), qui traverse tout le film dans le rôle de Jep Gambardella. Avec Michael Douglas, il est actuellement favori des critiques pour le prix d’interprétation.

    Ecrivain et journaliste à succès, dandy que l’on s’arrache dans les fêtes et les soirées, le nonchalant Jep se balade dans la ville, promenant un regard désenchanté, désabusé, cynique, mais terriblement lucide sur les aristocrates, parvenus, criminels, acteurs, prélats ou autres artistes. Un petit monde qui s’agite frönéltiquement et vainement dans les palais antiques, les villas luxueuses ou les terrasses dominant le Colisée. Tandis que Jep, auteur frustré d’un seul livre L’appareil humain même s’il lui a valu un prix, se demande s’il va se remettre à écrire, tout en s’accrochant aux souvenirs merveilleux d’un amour de jeunesse.

    On aime dans ce film typiquement italien sa beauté visuelle, sa mise en scène fluide, ses accents et ses côtés felliniens, ainsi que sa critique, de la religion à l’art moderne en passant par la politique, des travers d’une société décadente. On regrette en revanche son côté longuet et trop bavard. 

    Comme "Le passé" d’Asghar Farhadi, "La Grande Bellezza" est déjà à l’affiche dans les salles romandes.

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  • Festival de Cannes: Michael Douglas et Matt Damon bluffants dans "Ma vie avec Liberace"

    Cannes-2013-Ma-Vie-avec-Liberace_article_landscape_pm_v8[1].jpgAprès un petit coup de mou côté superstars, Michael Douglas qui opère son grand retour en compagnie de Matt Damon dans Ma vie avec Liberace, a rallumé le feu chez les festivaliers avides de voir de près les héros de Steven Soderbergh, Palme d’Or en 1989 pour Sexe mensonges et vidéo.

    Les deux comédiens forment un couple homo bluffant dans cette histoire d'amour entre le célèbrissime et kitschissime pianiste des seventies et un adonis qui voulait devenir vétérinaire. Le réalisateur avait laissé entendre au monde que son dernier film serait l’ultime. Apparemment non, pourtant. «Je veux juste faire une pause d’un an voire un peu plus», a-t-il déclaré à la conférence de presse.

    Steven Soderbergh, dont l'opus jugé trop gay par tous les distributeurs est privé de sortie en salles aux Etats-Unis, s’est intéressé à la part intime de Liberace, caractère exubérant, inventeur du bling bling, précurseur baroque d’Elton John et de Madonna. Showman génial, cultivant l’excès et la démesure, incroyable virtuose jouant sur un piano à queue géant muni d’un candélabre, il affectionnait les tenues extravagantes, les perruques savamment brushinguées et le maquillage outrancier.

    Un jour de l’été 1977, Scott Thorson, jeune éphèbe blond pénètre dans sa loge et, malgré la différence d’âge, tous deux entament une liaison secrète de cinq ans. Liberace, mort du sida en 1987, cachait son homosexualité qui aurait nui à sa réputation de sex symbol.

    A la fois léger, profond et divertissant, le film vaut surtout pour la remarquable prestation des acteurs, transformés à grands coups de maquillage. A les entendre, ils ont passé davantage de temps à se faire plâtrer la figure qu’à jouer. Alors que Matt Damon avait en plus un appareil dentaire pour avoir l’air plus jeune, son partenaire était au début horrifié par le masque qu’il devait porter.

    Michael Douglas, l’air en grande forme après son combat contre le cancer se révèle parfait en Liberace, évitant avec sagesse de jouer les folles tordues. «C’est l’un des rôles le plus formidables de ma carrière. D’habitude je campe les méchants. Là, c’est la première fois que j’interprète un personnage connu. Pour moi, Liberace est un type bien, un homme généreux, accueillant ». Il y a du prix d’interprétation dans l’air pour le comédien qui remercie Soderbergh de l'avoir attendu pour lui confier le rôle .

    Matt Damon (Scott) à travers les yeux duquel tout est vu se montre à la hauteur de la passion qu’il inspire. Forcé de recourir à la chirurgie esthétique pour plaire à Liberace, il est méconnaissable avec son menton et ses pommettes façon Bogdanov. Interrogé sur l’effet des scènes physiques, comme embrasser Michael Douglas sur la bouche, il répond que c’est formidable! «Mais non, c’est très technique. Il est beaucoup plus difficile de savoir comment se comporter, ou simplement se mouvoir dans une pièce. Pour le reste nous sommes mariés depuis longtemps et nous avons appliqué l’expérience que nous avons avec nos femmes ». Histoire en somme de rappeler qu’ils sont tous les deux hétéros…

    Seule réalisatrice en lice, Valeria Bruni Tedeschi divise

    Deux mots sur la projection du film de Valeria Bruni Tedeschi, Un château en Italie, où elle partage l’affiche avec son compagnon Louis Garrel. Personnelle, fofolle, limite hsytérique, la seule réalisatrice en compétition nous raconte sa mère, son frère mourant, son désir d’enfant, sur fond de monde qui se termine et d’un amour qui commence. Certains crient au génie, d’autres se montrent beaucoup plus réservés.  Pour ne rien vous cacher, je suis plus anti que pro…

     

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