Festival de Cannes: "Only God Forgives", en l'absence sur la Croisette de Ryan Gosling (23/05/2013)

ryan-gosling-only-god-forgives-garticle[1].jpgLes fans étaient en pleurs. Impossible de voir le sulfureux sex-symbol. Vedette du dernier long-métrage de Nicolas Winding Refn, auteur du cultissime Drive, Ryan Gosling n’a pu venir à Cannes pour cause de tournage à Detroit. Mais il a écrit un petit mot pour nous consoler. Dans lequel il affirme ne pas pouvoir croire qu’il n’est pas ä Cannes, tout en nous assurant être en pensée avec nous et souhaitant que Dieu le soit aussi. Gentil tout plein ce Ryan.

Plus en tout cas que dans Only God Forgives de son metteur en scène préféré, réalisé en Thaïlande et dédié à Alejandro Jodorovsky et Gaspar Noé. Toujours aussi érotisé, monolithique, distant et carrément mutique, le beau Gosling doit affronter, sous les traits d'un Julian en quête du pardon divin, Chang, un étrange policier à la retraite adulé par les flics du coin.
 
Nicolas Winding Refn avoue en conférence de presse qu’il était dans une  période existentialiste, en colère et qu’il fallait la canaliser. Du coup, il livre une lente, surréaliste, onirique et hypnotique odyssée sanglante en forme de tragédie grecque esthétisée à outrance, qui ne fait pas dans la dentelle. Elle nous réserve même quelques scènes ultraviolentes genre clouage d’un mec dans un fauteuil à qui on crève ensuite les yeux et le tympan. Il ne s’en remettra pas…

Aux côtés de Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas offre une version plutôt cauchemardesque de Madonna avec sa perruque blonde, jouant la mère de Julian dans un rôle inédit de garce meurtrière ivre de vengeance. «En principe ce type de film ne me plaît pas du tout. Ce qui m’intéressait, c’était de travailler avec Nicolas qui m’a offert un rôle aussi éloigné de moi que possible», a déclaré l’aristocrate de la pellicule.

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