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le blog d'Edmée - Page 595

  • Gare au déferlement médiatique!

    Déjà que les Français ont battu les Suisses à plate couture en curling, voilà qu’ils ont aussi gagné le double en finale de la Coupe Davis. Après avoir remonté deux sets de surcroît. Complètement surréaliste, le pot des Bleus dans cette compétition, qu’ils pourraient bien remporter pour la neuvième fois depuis 1927. Le déferlement médiatique risque de frôler le cauchemar, si j’en juge par ce qu’on a déjà entendu sur la suprématie démente des Tricolores lors de la retransmission télé.

    Et dans l’enfer de Belgrade, avec de vilains hooligans sifflant méchamment Llodra et Clément au service. Sans compter qu’à mon avis l’œil de faucon, un comble, leur a volé la deuxième manche. Bien sûr, Monfils doit encore affronter Djokovic dimanche. Mais il est clair qu’à l’image de ses compatriotes, Novak  a dû en prendre un coup au moral, dans la mesure où le double est capital pour le triomphe ultime. 

    Mais en attendant le verdict, parlons un peu foot. Rassurez-vous, ni de Servette, ni de Lausanne, ni même de Sion. Visons plus haut et plus loin. Les Coupes du monde 2018 et 2022. Vous avez donc constaté que contrairement aux prévisions des experts,  l’Angleterre, faisant désormais figure d’arroseur arrosé suite aux nouvelles accusations de corruption au sein de la Fifa par les médias, ainsi que les Etats-Unis, se sont vu coiffés au poteau par  la Russie et le Qatar pour la mise sur pied  des deux grand-messes planétaires. .

    En d'autres termes, la victoire des gros sous. Reste qu’il s’agit d’une sacrée surprise et d'un drôle de camouflet pour les deux super favoris, Surtout pour les Anglais, qui nous prédisaient déjà le show le plus spectaculaire depuis l’aube de l’humanité et qui ont été honteusement éliminés dès le premier tour avec deux voix seulement. Et pourtant, ils avaient rameuté l’artillerie lourde pour achever de terrasser leurs adversaires. Côté people on était servi entre le prince William, le premier ministre Cameron et le beau Beckham. Pareil chez les Américains, avec l'ex-président Bill Clinton en personne qui était venu se fendre d’un petit speech, tandis que Morgan Freeman frottait le dos du frétillant Sepp Blatter, aux anges de parader parmi les puissants..

    Les membres de l’organisation ont pourtant été nettement plus sensibles aux mirifiques promesses de Vladimir Poutine. Non seulement décidé à contrer les Britanniques mais qui, à l’inverse de son collègue, s’était payé le luxe de ne pas se rendre à Zurich avant la lin de la journée. Toujours aussi perspicaces, nos spécialistes en avaient immédiatement déduit que les chances de son pays étaient considérablement réduites…

    De son côté le Qatar, aussi néophyte que plein aux as, a séduit en laissant miroiter ses super stades futuristes climatisés, avec gel douche incorporé pour rafraîchir les joueurs sur la pelouse. Sans oublier la vibrante caution de Zidane qui, par esprit de cœur et d’ouverture, mourait paraît-il d’envie d’offrir sa première Coupe au monde arabe. Contre un coquet paquet d’oseille, naturellement, n’exagérons rien. Mais vous imaginez si le cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani, accessoirement créateur d’Al Jazeera, se frotte les mains d'avoir lâché le pactole. Surtout qu’on parle d’un montant qui, pour l’émir du coin, ne représente guère que son argent de poche pour deux jours.

     Au-delà de ces curieuses affectations, le plus incroyable demeure ce qu’on a raconté sur le foot ces derniers jours. Imaginez ses innombrables vertus magiques: messager de paix, transcendeur de nations, tombeur de barrières sociales, rassembleur des peuples, pourvoyeur de fonds illimités et j'en oublie. Quand je pense qu’il se trouve encore des esprits chagrins pour mégoter sur la valeur miraculeuse de ce sport exceptionnel! A n’y rien comprendre.

    Et je ne vous dis pas les immenses mérites que se sont découvert les candidats. Se succédant au micro, leurs représentants extatiques à la simple idée d’évoquer le mot, se disputaient âprement le droit et la volonté de donner, par la grâce du crampon, un avenir meilleur aux enfants du monde entier. Car le foot c'’est la force, l‘union, bref la vie et qu’il permet de transformer radicalement celle de millions de gens. Je dirais plutôt qu’il rapporte des tas de millions à fort peu de gens dans le monde!

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  • Federer, le Guillaume Tell du tamis

    Entre les nouveaux soupçons de corruption à la Fifa et la candidature du Qatar à l’organisation du Mondial 2022, le foot n’a pas fini de nous faire rigoler. D’autant que les pontes du coin se sont payé Zidane, dans une pub où il nous assure qu’il faut croire en ses rêves et que le foot appartient à tout le monde…   

     

    Remarquez, il s'en trouve pour douter très fort de l’impact de la chose. Mais dans la mesure où ce brave Zizou aurait touché plus d’un million d’euros pour raconter sa vie  en cinq minutes dans le spot, vous imaginez s’il s’en balance de la portée de ses sornettes. Bref, en attendant de savoir si les super stades climatisés avec douches incorporées pour rafraîchir les joueurs sur le terrain vont emporter le morceau le 2 décembre, je reviens un instant sur les performances de notre héros national.  

     

    Comme prévu, je dois me livrer à ce que je redoutais, un mea culpa d’enfer, après avoir dit il y a une quinzaine de jours que je voyais le malheureux Federer obligé de reparti r tête basse étant donné les os durailles à ronger qu’on lui avait réservés.  Au lieu de cela Sa Grâce, en quasi disgrâce depuis le début de l’année ,à un Masters et deux crouilles tournois près, ne s’est finalement pas trop mal débrouillée à Londres.

     

    Brisant les espoirs des fans de ses adversaires frappés en plein coeur, le Guillaume Tell du tamis a évidemment replongé dans l’extase ceux qui n’avaient cessé de le vilipender encore pire que moi, le poussant prématurément vers la sortie pour laisser enfin les Nadal , Murray  Djokovic, voire Berdych  s‘exprimer en vrais champions sur le court. Mais contre toute attente, la légende blessée par tant d'ingratitude s’est mêlée d’ajouter, au nez et à la barbe de ses détracteurs chagrins, un nouveau chapitre illustre à son histoire déjà glorieuse.

     

    Du coup, je ne vous raconte pas le côté dithyrambique des papiers. A coups répétés de phénoménal, extraordinaire, fabuleux, formidable ou exceptionnel, les experts nous racontent en gros que Federer est redevenu le maître, nonobstant la fantastique année de Nadal  le cannibale. Ou, parodiant Naguy dans Tout le monde veut prendre sa place, clament de concert: «Le champion reste le champion».

     

    Plus étonnant, Christian Despont dans le Matin, dont je ne connaissais pas le côté groupie fou. Sous sa plume Rodgeur n’est plus ni un phénix ou même un roi. C’est simplement Dieu. Au point que dans un article carrément mystique, il l'appelle «Lui». Oui, vous avez bien lu, avec un «L» majuscule. 

     

    L’as des as ne fait malgré tout pas l’unanimité. Par exemple, un internaute le trouvant surcoté, ajoute qu’on peut comparer Federer à Zidane, dont il partage à son avis le charisme de l’huître. En revanche Nadal lui fait penser à Maradona, plus grand joueur de tous les temps… D’une rare cruauté, non ?

     

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  • Federer menacé par l'express de Belgrade

    C’est sûr que quand Djokovic n’a pas le nez bouché et surtout ses deux mirettes en bon état de marche, l’adversaire lui n’en voit pas une... Le Serbe s’est d'ailleurs qualifié vendredi soir pour les demi-finales en livrant le match le plus rapide de la semaine.

    Il est vrai que la chose n’est pas franchement relevante, étant donné qu’elle s’est produite aux dépens d’un Roddick carrément au bout du rouleau et déjà atomisé en à peine quelques minutes de plus par Tomas Berdych l’avant-veille. Donc un seul œil eût presque suffi à l’express de Belgrade pour renverser sans coup férir l’omnibus d’Austin...  

    Il n’empêche que Federer devra drôlement se méfier de Novak ce soir, même si, alors que je l’imaginais boucler ses valises illico presto dans cette Master Cup, le Bâlois s’est jusqu’ici montré impérial. Mieux, il a surclassé les huit joueurs en lice en remportant chacun de ses trois matches de poule en deux sets et les doigts dans le nez.

    Damant ainsi le pion à son grand rival Nadal qui, de surcroît, ne m’a pas vraiment convaincue. Il s’est notamment révélé assez laborieux face à l’Américain et particulièrement chanceux contre Djokovic. Méchamment  handicapé par ses problèmes de lentilles, le pauvre Novak en a perdu le contact après cinq jeux.

    Des malheurs qui ont considérablement énervé l’Ibère, plus ombrageux que jamais sur le court.  Du coup, montrant inutilement les crocs, il n’a guère honoré le prix du fair play décerné par ses pairs et qu'il venait de piquer à Sa Grâce. Il s’est aussi sérieusement agacé contre l’arbitre lors de son duel avec Berdych. Alors on a beau louer sa gentillesse légendaire, il est pareil aux autres, le taureau de Manacor. Hyper sympa certes, mais quand ça roule à sa façon.  

    Cela posé, pour vivre ces menus événements en direct, il ne fallait évidemment pas compter sur la TSR. Comme d’habitude, la chaîne romande nous a fait de vaines promesses, nous laissant croire qu’elle allait diffuser l’ensemble des rencontres du tournoi londonien.

    Des clous! Contrairement à la télé tessinoise, c’était la portion congrue délivrée au compte-gouttes. Et tout ça pour nous mettre à la place des vieilleries comme Tard pour Bar et Infrarouge. Ou nous bassiner avec la ixième resucée du derby Gottéron-Servette. Heureusement pour les Genevois fans de tennis qui rongeaient leur frein devant ces fichus coups de crosse, les Aigles déplumés de McSornette ont au moins réussi à pigeonner les Dragons par les poils à Saint-Léonard!

    A part ça vous avez vu que le bel Ernesto Bertarelli a décidé de ne pas disputer la Coupe de l’America en 2013. Remarquez, ce n’est pas que le golden boy des lacs me donne des frissons, dans la mesure où je trouve la voile encore plus naze que la Formule 1. C'est juste pour dire que décidément, la trouille, ça ne se commande pas... 

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