Le tennis se porte bien à l’Est. Suite à la victoire de la Tchèque Petra Kvitova chez les dames la veille, coup double pour Djokovic qui, retombant en enfance en réalisant le rêve de sa vie, s’est effondré de bonheur sur le Central de Wimbledon.
Le nouveau grand patron de la raquette mondiale est donc vraiment le boss du moment pour avoir brutalement atomisé le malheureux Nadal au bout du rouleau. Ce n’est pas vraiment une surprise. Je me demande même comment le pitbull a réussi à arriver jusque là après son succès miracle à Roland Garros.
D’autant que l’Espagnol a eu des chats drôlement plus durailles à fouetter que le Joker sur les courts londoniens pour s’installer en finale. Laminé par la quinzaine parisienne, la rafale a en effet dû se débarrasser, en deuxième semaine, de sérieux clients comme l’Argentin Del Potro, l’Américain Fish et la star locale Murray.
Pendant ce temps Djokovic se baladait tranquillement, ne devant batailler que contre le jeune qualifié australien Tomic et les deux Français Michael Llodra brave mais bien peu redoutable, ainsi que Jo-Wilfried Tsonga, carbonisé après son triomphe aussi invraisemblable qu’incompréhensible face à Federer deux jours auparavant. Ce qui a d’ailleurs rendu la défaite de Sa Grâce encore plus amère.
Bref. impitoyablement dépossédé de son trône et de son titre en dépit d’une lutte frénétique à la culotte, le taureau de Manacor a félicité chaudement son rival. Mais, victime du syndrome Djokovic, a décidé de la jouer plus ou moins Rodgeur, déclarant que la couronne mondiale n’est nullement sa priorité. Comme pour le Suisse, l’essentiel est de se montrer le plus compétitif possible.
A propos du maestro d’ailleurs, Juste une petite chose. Si tout le monde encense pour l’heure Novak en le noyant sous des tombereaux d’orchidées, je rappelle, élément passé sous silence par les experts de la raquette, que le Bâlois est le seul à avoir terrassé le Serbe cette année, il y a un petit mois en demi-finale à Paris.
Comment diable peut-on appeler le joueur qui bat le meilleur du monde? Mais j’y songe tout à coup. La légende bien sûr…