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le blog d'Edmée - Page 465

  • Cinéma: "Philomena", avec Judi Dench en émouvante mère courage

    Philomena_1[1].jpgDans son dernier film basé sur une histoire vraie, Stephen Frears évoque le cruel destin de filles-mères prises en charge par des religieuses irlandaises, à travers l’histoire tragique de Philomena. 

    En 1952, encore adolescente, elle tombe enceinte suite à une brève amourette et, rejetée par ses parents, est envoyée au couvent de Rosecrea où elle donne naissance à un garçon, Anthony. Mais astreinte à de durs travaux ménagers, elle n’a le droit de voir son bébé  qu’une heure par jour. A l’instar des autres jeunes pensionnaires.

    Trois ans plus tard, c’est le drame que toutes redoutent. Anthony lui est brutalement enlevé pour être vendu à une famille américaine dans le cadre des adoptions organisées par l’institution religieuse. Après s’être acharnée vainement à le retrouver, Philomena rencontre par hasard, cinquante ans plus tard, Martin, un journaliste de la BBC fraîchement licencié à qui elle raconte son histoire. Opportuniste, il voit là un moyen de prendre sa revanche et la persuade de l’accompagner aux Etats-Unis à la recherche d’Anthony.

    S’ils vont découvrir le parcours extraordinaire de ce dernier, leur voyage permet surtout au réalisateur de réunir deux personnages que tout sépare, mais qui s’apprivoisent  l’un l’autre au fil de leur enquête.  Avec  d’un côté la naîve, modeste et généreuse  Philomena, de l’autre le désabusé Martin, qui finit par être charmé et ému par cette anti-héroïne à la force de caractère peu commune.

    Une œuvre atypique et un sujet casse-gueule qui avait tout pour tomber dans le pathos écoeurant. Un piège que contourne avec finesse Stephen Frears grâce à une mise en face simple, efficace, tout évitant de jouer les juges ou les moralistes face aux dérives de l'Eglise catholique. 

    Sans oublier évidemment de s'entourer de deux excellents comédiens. Judi Dench se révèle particulièrement convaincante dans son rôle de mère courage toujours rongée par le chagrin et la culpabilité, mais digne et prête à affronter les situations les plus délicates. Elle donne la réplique à un Steve Coogan cynique, qui se bonifie logiquement au contact de cette femme à la foi inébranlable.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 8 janvier.

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  • De Brisbane à Chennai: faute de Bâlois, on se rabat sur le Vaudois!

    8a168[1].jpgUne chose est sûre, ce n’est pas de cette manière que ce cher Rodgeur va pouvoir revenir au plus haut niveau, contrairement à ce qu’il ne cesse de clamer urbi et orbi.

    Je ne vous raconte pas le souci que je me fais pour l’Australie. Car à moins d’avoir dû "babysitter" toute la nuit, sa vilaine performance plombée grave par un affreux premier set en finale du tournoi de Brisbane, me paraît plus qu'inquiétante.

    En dépit d'un semblant de révolte dans la seconde manche, il a été littéralement balayé par un Lleyton Hewitt déchaîné, certes à la maison et toujours dingue de la petite balle jaune, mais quand même 60e mondial à l'heure de l'affrontement. 

    Je crois qu’en-dehors de cette cauchemardesque finale à Roland Garros face à l’inévitable ogre de l'ocre où il n’avait marqué que cinq jeux, je ne n’ai jamais vu Sa Grâce jouer aussi mal. Et le local de l’épreuve a eu beau raconter avec une rare élégance, lors de la remise de son trophée, que la foule s'était surtout précipitée au tournoi grâce à la présence du Bâlois, ce dernier serait drôlement bien inspiré de se remuer le popotin s’il veut que l'engouement perdure.

    Le malheureux s’est montré encore plus inconstant que Monfils, pareillement atomisé par Nadal à Doha, en dépit là aussi d’une vague rébellion dans le second set. Ses compatriotes experts pensaient pourtant le plus grand bien de leur Gaël chéri. Et notamment qu’il pouvait venir aisément à bout du pitbull, à la fois parce qu’il y avait déjà réussi deux fois dans l'émirat et surtout en raison de ses extraordinaires exploits jusqu’en finale.

    Mais c’était une chose de briller face à des seconds couteaux émoussés, comme il l’a prouvé contre les deux Allemands Brands et Mayer plus cuits que des spaghettis à Berlin. Et une autre de faire des étincelles en se mesurant à la plus fine lame actuelle du circuit. Survitaminé le pitbull depuis qu’il a tout raccourci pour s’éviter du poids inutile. Comme les cheveux ou les shorts qui, révélant audacieusement de solides cuissots, lui donnent un air de dangereux petit garçon monté en graine. Son tricolore adversaire en a fait la cruelle expérience.

    Wawrinka_w484[1].jpgAvec Jérémy Chardy vaincu à Brisbane (de surcroît par un Federer médiocre) il y a de quoi donner quelques sueurs froides à Jean-Paul Loth, qui annonçait fièrement  sur Eurosport prévoir du très bon pour la légion française à Melbourne. Sans compter qu'Edouard Roger-Vasselin a été par la suite plus ou moins écrasé à Chennai par Wawrinka.

    Un miracle. Décidément, heureusement qu'on l'a, le Vaudois! Le cas de dire que faute de grive on mange du merle... Mieux, on peut très éventuellement espérer quelque chose de sa part de l'autre côté du globe. "Stan The Man" a en effet quasiment opté pour la même longueur de bermuda que Rafa. C'est déjà ça!

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  • De l'inconvénient, pour Federer, d'être une légende...

    1117967-17665086-640-360[1].jpgDans sa rétrospective consacrée au sport, le télétexte évoquait la saison de Federer et Wawrinka, nos deux champions de la raquette. En commençant par celle, catastrophique, du malheureux Rodgeur, prétexte à remettre sur le tapis la question cruciale de son déclin désormais  inéluctable.

    Et de rappeler pour le prouver sa seule victoire dans le tournoi mineur de Halle et ses balbutiements en Grand Chelem. Où, contrairement à son habitude il n’a rallié que le dernier carré à Mebourne, se contentant d’un quart de finale à Roland Garros, butant piteusement en huitièmes face à l’Espagnol Robredo et s’inclinant surtout honteusement contre le très modeste Ukrainien Stakhovsy au  second tour de Wimbledon, dont il était encore l’an passé le jardinier en chef.

    Du coup, le mythe bouffé aux mites reculait à la sixième place du classement ATP. Une position on ne peut plus indigne il est vrai. Dans le même temps, l’auteur de cette analyse pointue portait aux nues le valeureux Wawrinka pour ses extraordinaires prouesses qui l‘ont propulsé au huitième rang mondial, à quelques points de son auguste aîné.

    Et là je me dis qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du tamis. Car à y regarder de plus près, ce cher Stanislas a réussi quasiment le même parcours que son compatriote. Un unique tournoi de campagne gagné à Estoril, un huitième de finale à Melbourne, certes anthologique contre Djokovic mais un huitième quand même, un demi à Roland Garros, un quart à l’US Open et une cinglante défaite au… premier tour chez Sa Majesté britannique.

    topelement[2].jpgBref, de l’inconvénient d’être une légende pour le Bâlois et de la douloureuse obligation, pour le Vaudois, de mesurer le gouffre qui l’en sépare étant donné les réactions radicalement opposées à des performances très semblables.

    Juste en passant et bien que cela n'ait pas une importance capitale, Stan a perdu son match d’entrée à Abu Dhabi face à David Ferrer, au lieu d’en profiter pour confirmer tout le talent qu’on lui prête. Et de récidiver hélas face à Andy Murray, pour terminer bon dernier ses exhibitions tristounettes.  

    Cela posé, on n’a pas fini d’être déçu côté helvétique. Outre les piteux résultats à ski de nos mâles, à de rares exceptions, j'avoue en effet avoir les plus grands doutes quant à la faculté de ce brave Vladimir Petkovic à conduire les footeux suisses à l’Euro 2016.

    Finalement, second choix pour second choix, Michel Pont, notre Poulidor du crampon viré come un malpropre après des lustres de bons et loyaux services, aurait aussi bien fait l’affaire. Et coûté moins cher!

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