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le blog d'Edmée - Page 464

  • JO de Sotchi: ces médailles suisses qui s'éloignent déjà...

    images[1].jpgDécidément plus rien ne marche chez nos skieurs à 26 jours des Jeux Olympiques. Enfin plutôt chez nos skieuses, parce que côté mâle, à une ou deux exceptions, ça n’est jamais allé depuis le début de la saison. Il suffit de consulter le classement général pour se convaincre que c’est carrément la cata.

    En revanche chez les filles, c’était le contraire. Surtout grâce à Lara Gut qui ne cessait de surprendre et d’enchanter son monde avec ses victoires à répétition. Du coup le fan helvétique, déjà quasiment au nirvana, s’est surpris à rêver follement d’une nouvelle reine mondiale de la spatule.

    Mais à l’image de son peuple, la fusée de Comano s’est vue trop belle trop vite. Depuis quelques semaines, un sacré retard à l’allumage la contraint en effet à stagner sous le podium, en dépit des vociférations de Marc Brugger qui, à chaque départ, imagine la Tessinoise sur la boîte. Pire, elle est le plus souvent devancée par une compatriote.

    Moralité, en dépit des huit dames qualifiées pour Sotchi, ce qui fait saliver les experts de la latte, je regarde ces médailles qui s'éloignent d'elles, inexorablement. J'ai même un mal fou à en imaginer une seule. En tout cas une chose est sûre, elle ne sera pas en or.

    Je ne vous raconte pas si l’avenir apparaît encore plus sombre chez ces messieurs. Et ce n’est pas la visite de Défago aux actualités sportives qui va me persuader qu’il est capable de regagner une descente. Malgré les explications enthousiastes du fort sympathique Bernhard Russi, architecte de l’épreuve et près de croire dans les chances de ce brave Didier de défendre son trophée chez Poutine.

    C’est un peu comme de penser sérieusement que Sa Majesté Federer va remporter un dix-huitième Grand Chelem. Rodgeur commence d’ailleurs personnellement à en douter fortement, si j’en juge par ses déclarations plus que prudentes à la RTS à la veille d’entamer son premier match à Melbourne. 

    Vous me rétorquerez qu’il nous reste Wawrinka couvert d’éloges pour son "extraordinaire parcours 2013". Alors certes le Vaudois est formidable vu de Lausanne, sinon de Romandie. Reste que je l’estime loin de pouvoir régater avec les cadors du circuit.

    J’ai donc malheureusement l’impression qu’il faudra nous contenter de son titre inattendu de personnalité suisse de l’année. Qui entre nous a dû faire grincer quelques dents. Je songe notamment à celles de Patrick Aebisher, Joël Dicker et Bastian Baker…

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  • Cinéma: "Fruitvale Station" révèle un cinéaste et un acteur

    fruitvale-station-de-ryan-coogler,M111027[1].jpgDe Sundance à Deauville en passant par Cannes dans Un Certain Regard, le premier film de Ryan Coogler, 27 ans, a trusté les récompenses. Un engouement  dont a également profité son acteur principal Michael B. Jordan.

    Au matin du 1er janvier 2009, Oscar Grant, 22 ans, croise des policiers dans la station de métro Fruitvale de San Francisco. L’opus raconte les vingt-quatre heures précédant cette rencontre qui furent aussi les dernières du jeune homme, victime d’une funeste bavure.

    Suite à un séjour en prison, Oscar revient dans sa famille, plus que décidé à marcher droit désormais. Bien qu’au chômage, il renonce à la vente de stupéfiants, bousille même volontairement un éros un paquet de cannabis et tente d’avancer dans la vie.

    Après avoir fêté l’anniversaire de sa mère, Oscar, sa copine et une bande de potes prennent le train pour participer aux célébrations du nouvel an. Une bagarre entre un ancien codétenu provoque alors une intervention musclée des flics.

    C’est d’ailleurs par cette scène que s’ouvre Fruitvale Station, où le réalisateur mêle des images de fiction à celles prises par un témoin avec son téléphone portable. Elles montrent l’interpellation brutale d’un groupe de jeunes Noirs par les forces de l’ordre jusqu’au moment où le drame éclate. Alors qu’Oscar est maintenu face contre terre, un policier l’abat d’une balle dans le dos. Une scène terrible, révoltante, portée au grand jour.

    Et d’autant plus bouleversante que le cinéaste brosse le portrait d’un garçon attachant qui dealait parce qu’il était sans emploi et qui s’efforçait de se racheter une conduite, notamment par amour pour sa petite fille, comme en témoigne la touchante photo ci-dessus. Certes Oscar, tombeur à l’occasion, glandait aussi pas mal. Mais finalement s’était un un type bien, un innocent qui ne méritait pas une telle fin.

    Ryan Coogler propose ainsi, quatre ans après, la reconstitution de ce fait divers tragique en hommage à Oscar Grant. On lui reprochera toutefois de rester dans le domaine du poignant, de l’émotion pure, des bons sentiments et du manichéisme. 

    Par ailleurs, il se contente d’évoquer l'état d'une société américaine toujours aussi inégalitaire et ségrégationniste, au lieu de se livrer à une vraie réflexion politico-sociale sur le sujet. D’où, en dépit d'une bonne interprétation, une certaine perplexité face à l’enthousiasme parfois délirant que l’opus, se voulant engagé mais en fait peu original, a provoqué.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 8 janvier.

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  • Cinéma: "Le médecin de famille" évoque le sejour de Mengele en Argentine

    ob_ec485a_medecin-de-famille-le-ok[1].jpgPour la deuxième fois, la cinéaste argentine Lucia Puenzo porte à l’écran un de ses romans. Après El Nino Pez, elle évoque, dans Le médecin de famille (Wakolda), le séjour du tristement célèbre criminel de guerre Josef Mengele dans une famille au pied des Andes.

    Nous sommes en automne 1960. Eva, Enzo et leurs deux enfants partent pour la petite ville de Bariloche, au fin fond de la Patagonie  où ils ont l’intention de rouvrir l’hôtel où Eva a grandi. Sur la route, ils rencontrent un mystérieux étranger qui dit s’appeler Helmut Gregor et parle allemand. Tout comme Eva qui a fréquenté une école germanophone à Bariloche.

    Premier client accepté, Helmut s’installe à l‘hôtel et s’intéresse particulièrement à Lilith, une fillette de 12 ans trop petite pour son âge, dont il affirme pouvoir soigner les troubles de croissance avec un traitement aux hormones. Et se passionne encore plus pour l'état d'Eva, sa mère, lorsqu’il apprend qu’elle est enceinte de jumeaux.

    Tout d’abord séduite par le charisme, l'élégance, les manières, l'intelligence de l'inconnu, sans oublier son argent, la famille finit pourtant par se montrer réticente, à commencer par le père, et par comprendre qu’elle vit avec l’un des plus grands criminels de tous les temps.

    Prétexte à la dénonciation d'un pays refuge de nombreux criminels nazis après la seconde guerre mondiale, au récit de la traque dont ils ont été l’objet, à l'évocation de la banalisation du mal, le film ne tient pas toujours ses promesses. Une réserve due au fait que l’opus oscille trop souvent entre la fiction historique, le drame familial psychologique et le conte fantastique sur fond de suspense. Qui trop embrasse…

    Mais il faut reconnaître à la réalisatrice un certain talent à créer le malaise et une vague inquiétude en installant une atmosphère étrange, trouble, dérangeante autour de la figure de Mengele. Il est parfaitement incarné par Alex Brendenmühl (photo), un acteur catalan d’origine allemande, taillé sur mesure pour entrer dans la peau du monstre, obsédé par la génétique et recherché par le Mossad. 

    Découvert dans la section Un Certain Regard à Cannes en mai dernier, Le médecin de famille réprésentera l’Argentine à la prochaine cérémonie des Oscars.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 8 janvier.

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