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le blog d'Edmée - Page 466

  • Cinéma: "The Lunchbox", une comédie épistolaire épicée à l'indienne

    images[6].jpgDécidément le grand écran nous gâte pour Noël. Avec Le Loup de Wall Street, Tel père, tel fils, voici encore The Lunchbox, épicé à l’indienne.

    Signée de Ritesh Batra, cette comédie raconte l’histoire d’amour improbable entre Ila, délaissée par son mari et Saajan, un veuf solitaire et grognon proche de la retraite. A son grand étonnement il commence à recevoir chaque jour de savoureux repas par le truchement d’un gigantesque service de livraison de Bombay.

    Ils sont amoureusement préparés par la jeune femme dans l’espoir de reconquérir son homme. En retour, elle attend des compliments qui ne viennent pas. Et pour cause, puisque ses menus atterrissent sur le bureau de Saajan! Comprenant qu’une erreur d'acheminement s’est produite, Ila glisse dans la lunchbox un petit mot destiné à éclaircir le mystère. Aussi perplexe qu'intrigué, Saajan répond et c’est ainsi que naît une charmante intrigue romantico–culino-épistolaire.

    Mais pas que. Tout en nous initiant à la préparation de plats nous mettant l’eau à la bouche, le réalisateur incarnant la nouvelle vague indienne, en profite pour se livrer à une réflexion sociale en nous montrant le quotidien des représentants de la classe moyenne de Bombay, au travail et chez eux.

    Loin de la traditionnelle sauce bollywoodienne, il nous invite à goûter à un opus très prometteur, joliment sentimental, plein d'humanité, de saveur, d’humour, de sensibilité et de mélancolie.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 décembre.

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  • Cinéma: "Tel père, tel fils", une perle venue du Japon

    imagesCA1KCDII.jpgDeux bébés échangés à leur naissance, le sujet n’est pas nouveau. Mais c’est le traitement intelligent, subtil et sensible du cinéaste Hirokazu Kore-eda, ajouté à une excellente interprétation, qui en fait l’originalité, la force et la séduction.

    Et cela sans basculer dans le mélodrame psychologique, ni occulter la souffrance de parents effondrés et de gosses déboussolés en apprenant la nouvelle six ans après,

    Dans Un long fleuve tranquille par exemple, Etienne Chatiliez cherchant avant tout l’effet comique, avait choisi deux milieux radicalement opposés pour compliquer au maximum la situation des protagonistes. Avec Tel père, tel fils, le talentueux réalisateur japonais évite lui la caricature, en mettant face à face deux familles d’un niveau social simplement un peu différent.

    Dans l’une Ryota, un père très sérieux, avare de sourires, beau gosse, obsédé par la réussite professionnelle, gagne bien sa vie. Il n’a que peu de temps à consacrer à son fils unique à qui il tente surtout d’inculquer sa mentalité de gagneur.

    Dans l’autre, on découvre un papa moins gâté par la nature, bohème déjà nanti de deux enfants. Gai, joueur, adroit de ses mains, il fait la joie de sa progéniture en réparant tous les jouets. Tenant une petite boutique, il se contente d’un revenu assez modeste que pourraient éventuellement agrémenter quelques indemnités pour le tort subi.

    Au début quand les familles se rencontrent, la tension est palpable entre les deux hommes, se regardant un peu en chiens de fusil. Surtout Ryota, le plus choqué par la révélation soudaine de l'échange et qui va jusqu’à proposer d’élever les deux enfants, mettant en avant des moyens financiers plus importants. Il reviendra aux femmes de jouer l’apaisement.

    Mais Hirokazu Kore compte surtout sur l’aptitude au bonheur des enfants pour tenter de trouver une issue heureuse à un problème apparemment insoluble. Il propose ainsi un film formidable et plein d’émotion sur la paternité, la prédominance ou non des liens du sang sur ceux du cœur. Cette perle à ne manquer sous aucun prétexte avait décroché logiquement le Prix du jury au dernier Festival de Cannes.

    Film à l’affiche dans les  salles de Suisse romande dès le 25 décembre.

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  • Cinéma: "Le Loup de Wall Street", money, sex and drug pour un film déjà culte

    le-loup-de-wall-street-nombreuses-nouvelles-images-une-631x250[1].jpgPour sa cinquième collaboration avec Leonardo DiCaprio, son acteur fétiche, Martin Scorsese opère une immersion délirante dans le monde de la finance et de ses excès.

    Odyssée épique déjà culte et sans doute en route pour quelques Oscars, Le loup de Wall Street est adapté du roman éponyme de Jordan Belfort, sorti en 2005. Courtier en bourse à New York à la fin des années 80, il raconte son ascension spectaculaire et sa chute vertigineuse.

    Flambeur milliardaire, fornicateur invétéré, cocaïnomane, ce fondateur de la firme de courtage Stratton Oakmont arrêté en 1998, a joué les repentis après 22 mois derrière les barreaux pour avoir refusé de collaborer avec les autorités dans une vaste affaire de corruption à Wall Street.

    D’entrée de jeu Jordan Belfort (Leonardo DiCaprio) nous raconte face caméra à quel point il est riche, accro à la drogue et au sexe. Avant d’expliquer l’origine de sa fortune colossale à vingt ans et des poussières qui lui a valu le surnom de "Loup de Wall Street" et de nous entraîner dans une aventure démente avec sa meute de requins qui en veulent toujours davantage.   

    32531[1].jpgMoney, sex and drug, des thèmes en or pour Martin Scorsese en forme olympique. A l’évidence fasciné par son sujet, il livre un film brillant sous adrénaline, dense, dynamique, nous immergeant frénétiquement dans une orgie de cul et de fric sur fond d'écoeurants lancers de nains et de partouzes entre traders hystériques des années 90.

    Avec sa charge satirique virtuose contre l’argent roi et ses adorateurs serviles, le réalisateur réussit l'exploit de vous scotcher au fauteuil pendant trois heures sans qu'on les sente passer.  

    Au service de cette comédie jubilatoire et sulfureuse où la morale n’a pas sa place, doublée d’une quête incessante et immorale du plaisir entre débauche, défonce et ivresse du pouvoir, on trouve un Leonardo DiCaprio magistral, éblouissant, charismatique, cynique jusqu’à la nausée. Obsédé par les dollars, il n’incarne pas, il est ce personnage à la fois charmeur et indécent au train de vie obscène. 

    Les autres comédiens sont à la hauteur à commencer par Jonah Hill, le valet en chef du maître mâtiné d'un fou furieux cocaïné à mort et Matthew McConaughey, parfait en mentor de DiCaprio, décrivant ce qu'est selon lui "le véritable métier de trader" dans un dîner d‘anthologie. Sans oublier la belle et sculpturale Margot Robbie en top model servant d’épouse au héros qui traite les femmes comme des marchandises. Une mini fausse note dans toute cette excellence en forme de cadeau de Noël, Jean Dujardin, trop folkloriquement français pour convaincre dans son rôle de banquier suisse véreux.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 décembre.

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