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le blog d'Edmée - Page 373

  • Grand écran: Gaspar Noé rate son coup avec "Love", premier porno en 3D

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    Affiche libertine pour cet opus labellisé hot, signé du dérageant Gapar Noé ou en tout cas se voulant tel, il n'en fallait pas davantage pour émoustiller le client accouru en masse lors de sa présentation cannoise de mai dernier. Beaucoup de bousculades pour pas grand-chose, si l'on se réfère aux maigres applaudissements à l'issue de la projection.

    Pour résumer brièvement l'affaire, le pauvre Murphy, 25 ans, étudiant en cinéma, au trente-sixième dessous suite à un coup de fil inquiétant, se retrouve seul dans son appartement. Il se souvient alors douloureusement de la folle passion dopée en drogues et excès en tous genres, vécue pendant deux ans avec Electra, femme fatale qui a mystérieusement disparu. Flash-backs...

    Entre décomposition du couple, déception sentimentale et désespoir existentiel, nous voici partis pour un mélo porno mélancolique, dégoulinant de sperme et de larmes destiné à faire bander les mecs et pleurer les filles.

    Le moins qu'on puisse dire c'est que Gaspar Noé a raté son coup, la principale originalité de Love étant d'être le premier porno en 3D et dont l'utilité, histoire de nous en foutre plein les yeux, ne se manifeste qu'à l'occasion d'une éjaculation face caméra!

    Le film ouvre sur une interminable séquence de branlette, prélude à une profusion de scènes de cul non simulées dont on relèvera certes une certaine douceur, la beauté et le côté statuaire. Trop esthétisantes toutefois pour provoquer une quelconque excitation. D'autant que les acteurs de la chose ont l'air de s'ennuyer comme des rats morts.

    Et que dire du fond, navrant. Par exemple le discours d'une rare banalité de Gaspar Noé et sa manière d'aligner sans complexes des platitudes comme "la bite n'a pas de cerveau, la vie c'est ce que tu en fais, elle n'est pas facile, en naissant on sait qu'on va mourir, je n'ai pas peur de mourir je ne veux pas souffrir…et autres lieux communs du genre.

    Sans oublier surtout Murphy, alias Karl Glusman, le héros de l'histoire. Un Américain plutôt belle gueule mais fruste, père suite à un accident de capote, constamment renfrogné, dont le vocabulaire se résume à "fucking" et "you are a piece of shit". Ce qui serait un moindre mal s'il n'était pas par ailleurs beaufissime, macho et homophobe.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 26 août

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  • Cincinnati: Djokovic tombe sous les coups de Son Altesse Federissime!

    roger-federer-au-septieme-ciel[1].jpgA force de jouer avec le feu, Djokovic en a senti la douloureuse brûlure. Par deux fois, il s’en était insolemment sorti par les poils, ne méritant pas sa victoire contre les malheureux Goffin et Dolgopolov.

    Un peu, si j’ose la comparaison, à l’image de Wawrinka, le cul pareillement bordé de nouilles contre Bornic et Karlovic et qui avait fini par s’effondrer devant le vampire serbe. Jusqu’à ce que celui-ci connaisse le même sort face à Sa Grâce, que je n’hésiterais pas à appeler en l’occurrence son Altesse Federissme.

    Volant sur le court, le Mozart de la raquette aurait pu d’ailleurs se montrer encore plus impérial, s’il n’avait pas persisté dans sa mauvaise habitude de galvauder un wagon de balles de break. Vous me rétorquerez que malgré son péché mignon, il n’a pas perdu un seul jeu de service au cours du tournoi. Tout ça pour remporter une septième fois la coupe la plus moche de la planète tennis!

    Mais bref. Du coup évidemment, les experts qui ont enterré la légende à d’innombrables reprises ne savent plus où ils en sont. En chantant à nouveau follement les louanges du fabuleux kid de Cincinnati, certains écrivent, comme à regret face au phénix s’obstinant à renaître de ses centres, que le Suisse est décidément éternel.

    Quant à l’inoxydable, imbattable, invulnérable, inexpugnable numéro un mondial, du moins étiqueté tel, il vient d'encaisser sa deuxième défaite de suite après avoir déjà subi à Montréal la loi de Murray, impitoyablement laminé en demi-finale une semaine plus tard par Rodgeur en forme olympique. A se poser quelques questions sur le génie.

    juste en passant, il paraît que le maestro et Dracula étaient redevenus copains après une période glaciaire. La chose pourrait ne pas durer dans la mesure où le premier empêche encore le second d’écrire un bout d’histoire. A Roland Garros en 2011, la légende l’avait privé du record de succès de rang détenu par McEnroe.

    Et là, caramba, il ne sera pas le premier joueur à empocher les neuf Masters 1000 de l'année. Des bêtes noires que ces Helvètes, si l'on ajoute le plus cuisant des revers, sa défaite contre Stan, The vrai Man de l'ocre parisien en mai dernier, à cause duquel un Grand Chelem en carrière avait filé sous le nez de l'as de Belgrade. 

    images[7].jpgPour en revenir à ses échecs au Québec et dans l'Ohio, ils prouvent certes le faible taux d’hémoglobine actuel du saigneur du tamis. Mais il devrait toutefois, pour le malheur de notre gloire nationale et de la belette écossaise, refaire le plein de raisiné dans une semaine à l’US Open dont il reste le grand favori.

    A l’instar, chez les dames, de Son Altesse Sérénissime qui, après s'être inclinée contre Belinda Bencic il y a huit jours, a remis les pendules à l’heure en battant Simona Halep et se prépare à rafler son 22e Majeur, assorti d’un Williams Slam. De quoi renforcer les certitudes des hyper fans selon lesquels à côté de la panthère, Federer c’est plus ou moins de la roupie de sansonnnet…

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  • Grand écran: "Amnesia" agite de vieux démons. Avec Marthe Keller

    amnesia[1].jpgPrésenté en séance spéciale à Cannes en mai dernier, Amnesia a eu tout récemment les honneurs de la Piazza Grande au Festival de Locarno. C'est sans doute le film le plus personnel du Suisse Barbet Schroeder qui le voit revenir à Ibiza. Non seulement le lieu où sa mère, dont il s'inspire, a vécu, mais qui est aussi celui de ses débuts cinématographiques en 1969 avec More, son long-métrage sur la drogue. 

    En bouclant ainsi  la boucle, Barbet Schroeder, tout en évoquant la naissance de la techno à Ibiza futur temple de la chose, se livre à une réflexion sur la barbarie nazie. Il agite de vieux démons en racontant l'histoire de Martha. Cette mystérieuse et intrigante Allemande s'est installée seule sur l'ïle en 1990, dans une belle maison blanche avec vue imprenable sur la mer. Symbole d'une génération qui a connu la guerre, elle a renié sa patrie depuis 1945, ne lui pardonnant pas son crime contre l'humanité.

    Elle s’interdit ainsi de parler dans sa langue maternelle, d'utiliser un quelconque objet fabriqué en Allemagne. Ou de jouer du violoncelle qui lui rappelle de trop douloureux souvenirs. Jusqu'au jour où débarque son voisin Jo, un Berlinois exubérant d'une vingtaine d'années (Max Riemelt), dingue de techno et rêvant d’être engagé comme DJ à l’Amnesia, le fameux club électro (véritablement existant) de l’île. Une amitié ambiguë naît alors entre le jeune homme et sa compatriote Martha, son aînée de 40 ans (photo), qu’il finit par entraîner dans son monde. Avec le violoncelle…

    Relation complexe sinon transgressive, dénonciation de l’amnésie allemande face à l’impossible oubli, refus d’assumer les atrocités commises forment la trame d’un film qui promettait beaucoup. Pourtant, à l‘exception de paysages sublimes inratables, rien ne va vraiment, du scénario bancal à la mise en scène maladroite.

    Sans oublier l’interprétation. Car si l’irrésistible Marthe Keller assure comme toujours, on n’en dira pas autant de ses partenaires qui se contentent d’un jeu approximatif. Il vire même carrément au gênant lors de l’apparition de Bruno Ganz dans le rôle du grand-père de Jo, se lançant dans un long monologue de repenti en pleurant sur son passé criminel.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 19 août.
     

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