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le blog d'Edmée - Page 373

  • Grand écran: "La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil" rate sa cible...

    la-dame-dans-l-a111111111111uto-avec-des-lunettes-et-un-fusil[1].jpgQuarante-cinq ans après Anatole Litvak, le bédéiste Joann Sfar auteur du biopic sur Gainsbourg et du film d’animation Le chat du rabbin, s’est lancé dans l’adaptation du polar de Sébastien Japrisot paru en 1966.

    La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil c’est Dany Longo, secrétaire dans une agence de pub. Timide, assez insignifiante en dépit de sa beauté, elle mène une vie solitaire sans véritables attaches, sinon une amitié de jeunesse pour la femme de son patron,

    Celui-ci m’a pas de peine à la manipuler après lui avoir demandé de venir chez lui pour terminer un travail urgent, puis de le conduire à l’aéroport et de ramener la voiture, une superbe Thunderbird décapotable, à son domicile.

    Mais Dany na jamais vu la mer. Et sur un coup de tête, décide de ne pas obéir aux ordres en prenant la route du Sud. Un voyage qui tourne rapidement au cauchemar. Elle se fait attaquer dans une station-service et plusieurs personnes soutiennent l'avoir déjà vue la veille dans la même voiture. Suffisant pour croire qu’elle sombre dans la folie et de se le répéter sans cesse dans un dialogue angoissant avec elle-même.

    Une intrigue qui se veut perverse mais qui ne tient pas ses promesses dans ce thriller à l’esthétique des années 60/70. Doublé d’un road-movie parano flirtant avec le fantastique, le film vire à l’exercice de style prétentieux dans une sorte de jeu de rôles sur un scénario inutilement tarabiscoté.

    Dommage pour les acteurs dont la révélation Freya Mayor (photo), francophone d’origine écossaise connue pour son rôle dans la série britannique Skins et l’Italien Elio Germano, qui avait décroché le prix d‘interprétation masculin à Cannes en 2010 pour La nostra vita. A noter aussi, mais pas pour le mieux, la présence de Benjamin Bioley dans le rôle improbable de l’inquiétant patron ourdissant une sombre machination.

    ted-2-ted-jessica-barth-01-636-380[1].jpgTed 2, le retour calamiteux de l’ourson érotomane 

    Le premier métrage avait fait un tel carton que Seth McFarlane n’a pas résisté à l’appât du gain. C’est ainsi qu’on a malheureusement droit à une suite des aventures de Ted, l’ourson graveleux et érotomane.

    Marié, il souhaite devenir papa et demande à son pote John d’être le donneur en vue d’une insémination artificielle. Cependant, s’il veut avoir la garde de l’enfant, Ted va devoir prouver devant un tribunal qu’il est véritablement humain.

    Sous prétexte de lutte pour les droits civiques en défendant les minorités assaisonnée d’une ode à la différence, le réalisateur nous fourgue une comédie à prétention effrontée, osée et irrévérencieuse, mais qui se révèle juste calamiteusement outrancière.

    D’une beaufitude qui le dispute à la vulgarité crasse, elle dégouline de cet humour gras pipi-caca qu’affectionnent les Américains. Ou du moins les fans de l’auteur. Certains se demandent comment Mark Wahlberg peut se commettre dans de telles inepties..A l’entendre, il trouve lui aussi l’exercice très marrant. Sans oublier surtout que ça en rapporte, des pépètes,,,….

    Les 4 Fantastiques usurpent leur nom

    Les versions de 2005 et 2007 n’ayant pas franchement convaincu, on repart sur de nouvelles bases. Avec une resucée signée Josh Trank, qui s’est fait remonter les bretelles par la prodution pour son comportement imprévisible. Ce qui lui aurait valu ensuite d’être viré du spin off de Star Wars…..

    Mais bref. Quatre jeunes scientifiques se téléportent donc dans un univers parallèle dangereux qui fera subir à leurs corps des transformations étonnantes, l’un d’eux pouvant par exemple allonger et déformer ses membres à volonté ou une autre se rendre invisible et générer des champs de force.

    Du coup leur vie est à jamais transformée. Ils devront apprendre à maîtriser leurs nouvelles capacités, tout en travaillant de conserve afin de sauver la Terre d'un ancien ami devenu ennemi. Résultat, la Terrienne que je suis fatiguée de cette sempiternelle option scénaristique, s’est copieusement ennuyée dans l’histoire.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 5 août.

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  • Festival de Locarno: en route pour une 68e édition, avec la maison pour fil rouge

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    Alors que le festival misait plus particulièrement l’an dernier sur la superposition, l’échange et le partage, le fil rouge de cette 68e édition sera la maison. Un fil rouge traité de différentes manières selon son directeur artistique Carlo Chatrian, avec des projections qui mettront en scène le foyer. Coup d’envoi demain du millésime tessinois 2015 qui, comme d’habitude, s’annonce sur le papier plutôt riche et éclectique. 

    A commencer par les seize longs métrages de la fameuse Piazza Grande. C’est Jonathan Demme qui fera l’ouverture sur l’écran géant, l‘un des plus grands d’Europe, avec Ricki And The Flash. Il raconte  l’histoire d’une mère avide d’indépendance, qui quitte sa luxueuse villa pour un appartement modeste et y revient pour faire face à une situation de crise.

    Parmi les films projetés sous les étoiles, on trouve trois autres opus américains  dont Southpaw d’Antoine Fuqua avec Jake Gyllenhaal et The Deer Hunter de Michael Cimino, ainsi que trois français, dont La belle saison de Catherine Corsini avec Cécile de France et Floride de Philippe Leguay avec Jean Rochefort et Sandrine Kiberlain.

    Deux productions franco-suisses sont par ailleurs attendues:  Amnesia de Barbet Schroeder avec Marthe Keller, La vanité de Lionel Baier avec Patrick Lapp et Carmen Maura. Sans oublier Erlkönig de Geoges Switzgebel. En clôture de festival, le Brésilien Sergio Machado propose Heliopolis où on constate que la musique adoucit  véritablement les moeurs…

    Les films en compétition et les Suisses

    Cette année 18 films s’alignent dans la chasse au Léopard d’or. Se présentant sous diverses formes, de la fiction traditionnelle au documentaire en passant par la biographie, ils viennent d’Iran, des Etats-Unis (deux premières œuvres) de Grèce, de Russie, d’Espagne, du Sri Lanka, de Corée du Sud, du Japon, d’Italie, de Belgique ou de France.

    Toujours en concours, on découvre une co-production germano-suisse Heimatland. Cette œuvre collective rassemblant le meilleur de la nouvelle génération suisse devrait faire date d’après Carlo Chatrian.

    Outre les sections Léopards de demain et Panorama Suisse dédiée à la création cinématographique helvétique actuelle, trois autres films du cru figurent dans d’autres sections du festival. Hors concours on pourra voir Fragments du paradis de Stéphane Goël, et Yes No Maybe de Kaspar Kasics. Quant au volet Cinéastes du présent, il montrera Keeper de Guillaume Senez, avec Kacey Mottet Klein, qu’on  avait notamment vu  dans Home et L’enfant d’en Haut d’Ursula Meier.

    Pat-Garrett-Et-Billy-Le-Kid_3957_4ea6179d2c058837cb004535_1320373985[1].jpgRétrospective Sam Peckinpah

    L’un des piliers de la manifestation locarnaise c‘est bien sûr la rétrospective. Réalisée par le programmateur et historien du cinéma Roberto Turigliatto, elle est  consacrée  cette année à Sam Peckinpah. Une intégrale composée de plusieurs œuvres restaurée, de séries TV, de collaborations et de films qu’il a interprétés.

    Considéré comme le rebelle de Hollywood, le célèbre réalisateur américain mort en 1984 a laissé des oeuvres marquantes comme Pat Garrett& Billy The Kid, Major Dundee, La Horde sauvage, Guet-apens, le Convoi ou Les chiens de paille.

    Récompenses, hommages et stars

    Comme chaque année, il y aura distribution de Léopards d’honneur. Ils seront remis à l'Italien Marco Bellochio et à l’Américain Michael Cimino. Des prix seront également décernés à la Française Bulle Ogier pour l’ensemble de sa carrière (à l’image d’Anna Karina et de Jean-Pierre Léaud ces deux dernières années) ainsi qu’aux acteurs américains Andy Garcia et Edward Norton.

    Outre les élus, seront notamment  présents à Locarno Chantal Akerman, Sabine Azéma, Lionel Baier, Clotilde Coureau, Cécile de France, Marthe Keller, Carmen Maura, Melvil Poupaud, Jerry Schatzberg, Barber Schroeder.

    Locarno, du 5 au 15 août. A noter pour les amateurs, une  soirée gratuite sur la Piazza Grande avec la présentation ce soir 4 août dès 21h30 de E la nave va de Federico Fellini.

     

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  • Grand écran: "Self/Less" ou le fantasme de l'immortalité

    detail.4674598c[1].jpgLe fantasme de la vie éternelle, rien de nouveau sous le soleil. Mais un postulat loin de déplaire au vieux magnat newyorkais Damian Hale, atteint d’un cancer en phase terminale. Autant dire qu’il ne réfléchit pas deux fois lorsqu’on lui propose de transférer son esprit dans un corps sain, jeune et athlétique.

    Cette nouvelle enveloppe lui permet de redécouvrir une existence de riche célibataire séducteur dont il ne se lasse pas d’explorer les joies et les plaisirs en multipliant entre autres les conquêtes féminines.

    Jusqu’au jour où le passé du mort alors marié et père d’une petite fille dont il a enfilé le costume sans remord, refait surface. Pour son malheur. Logique. Quand on vend son âme au diable, le prix à payer peut se révéler exorbitant. Sauf que la manière dont le réalisateur Tarsem Singh traite son sujet, par ailleurs piqué à John Frankenheimer Seconds, l’opération diabolique (1966) n’a hélas rien de passionnant.

    Après un début façon science-fiction, doublé d’une ébauche de réflexion philosophique sur l’identité, la survie de la conscience, voire les effets secondaires de l'immortalité, on se retrouve dans un  film d’action convenu. Et dont l’essentiel, sous prétexte de redoutable conséquence de la découverte d’un terrible secret, se résume à une énième et laborieuse chasse à l’homme.

    Une traque d'une rare banalité, aussi peu inspirée en somme que le principal protagoniste de l’histoire, Ryan Reynolds, un héros qui manque singulièrement de charisme.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 29 juillet.

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