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le blog d'Edmée - Page 374

  • Grand écran: "Floride" met face à face Sandrine Kiberlain et Jean Rochefort

    maxresdefault[1].jpgPhilippe Le Guay avait beaucoup séduit avec Les femmes du 6e étage, une comédie sociale exubérante jouant sur les stéréotypes xénophobes des années 60.

    Ce n'est pas franchement le cas avec Floride, où il traite des problèmes de l'âge en mettant en scène Claude, un octogénaire capricieux de plus en plus sujet aux oublis, confusions et autres errements.
     
    Mais il refuse catégoriquement de l'admettre. Alors que Carole, en fille fidèle, ne cesse de se démener pour ne jamais le laisser seul, il ne lui en est aucunement reconnaissant. Au contraire, il se montre mesquin, désagréable sinon odieux avec elle, se fâche et un beau jour décide soudain de s'envoler pour la Floride…
     
    Des attitudes évidemment provoquées par son état, car en réalité Claude aime beaucoup sa fille. A travers la dégradation des facultés mentales du père, l'auteur tente d'aborder le vieillissement en général, la responsabilité des enfants envers leurs parents, le devoir de s'occuper d'eux, tâche souvent incompatible avec les exigences de leur vie professionnelle, ou source de conflit dans leur couple, voire les deux.
     
    Vaste sujet effleuré sur un ton qui se veut léger dans cette comédie dramatique pourtant pesante, dépourvue des émotions que l'auteur voudrait provoquer et se déroulant dans le cadre bourgeois d'une belle maison de campagne,  
     
    Côté comédiens ce n'est pas non plus la grande forme. Tandis que Sandrine Kiberlain frise plus ou moins la déprime, Jean Rochefort en fait des tonnes dans un désir assez pathétique d'être drôle. Mais il est tellement dans l'outrance qu'il agace hélas plus qu'il amuse.
     
    Film à l'affiche  dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 juillet.

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  • Grand écran: "Southpaw", avec Jake Gyllenhaal convaincant en champion de boxe KO

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    De Raging Bull à Million Dollar Baby en passant par Rocky, Ali ou autres Tyson, on ne compte plus les films sur la boxe. Spécialement dans le cinéma américain qui nous en propose un de plus avec Southpaw (en français La rage au ventre) d'Antoine Fuqua.
     
    Le scénario ne brille pas par sa folle inventivité. Le champion du monde Billy Hope a tout ce qu'il peut souhaiter, belle gueule, amour, gloire et argent. Mais son parfait univers s'écroule le jour où sa superbe femme est tuée. Du jour au lendemain il sombre, perd sa fortune, sa luxueuse villa et pire que tout la garde de sa fille adorée.
     
    Alors qu'il est au bord du gouffre, un ancien boxeur lui tend l'inévitable main secourable, le pousse à reprendre l'entraînement et à se battre comme un diable pour regagner ce qui lui a été enlevé. Et voici donc Billy Hope sur le chemin de la rédemption sur fond de bons sentiments servis à la louche. 
     
    Bref du vu et revu, même pas corrigé et souffrant de la comparaison avec de grands classiques du genre.  Toutefois la mise en scène se révèle plutôt efficace et on retiendra surtout la bonne performance du très charismatique Jake Gyllenhaal, qui porte le film sur ses robustes épaules. Limite squelettique dans Nightcrawler, Il a pris un paquet de muscles pour mieux convaincre. C'est réussi et pas seulement à cause des barres de chocolat...
     
    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 août.  

     

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  • Grand écran: "Une famille à louer" avec Benoît Poelvoorde et Virginie Efira

    famille-louer-2[1].jpgAprès Marie Heurtin, drame historique situé à la fin du 19e siècle, évoquant une fille sourde et aveugle de naissance dont une religieuse a décidé de s'occuper, Jean-Pierre Améris change totalement de registre en se lançant dans une comédie avec Une famille à louer.

    D'un côté on a Paul-André, un quadra richissime, timide, introverti, réservé, maniaque, limite dépressif, et vivant dans une immense maison vide, grise, triste et froide. Avec son valet de chambre comme unique compagnie. 

    De l'autre la jolie Violette, la quarantaine explosive, extravertie, excentrique, habitant un petit pavillon joyeusement bordélique, où règnent chaleur et couleurs et  où s'entassent des objets  de toute sorte. Mais fauchée, cette maman qui se décarcasse pour élever seule ses deux enfants, est menacée d'expulsion. A l'occasion d'une rencontre fortuite, Paul-André cherchant à meubler une solitude qui lui est devenue insupportable, lui propose de louer sa famille contre le rachat de ses dettes. 

    Mais ça ne va pas être du gâteau, Violette et ses mômes, surtout sa fille, lui menant la vie dure. Le film est basé sur le principe des contrastes, qu'il s'agisse des lieux et des comportements contraires des deux adultes, tout comme ceux des gamins, dont l'un est sage comme une image et l'autre joue les adolescentes rebelles. L'ensemble étant prétexte aux situations à la fois humoristiques et conflictuelles.

    Eclectique dans sa filmographie, Jean-Pierre Améris, tout en surfant sur l'amour et les sentiments, explore ainsi les liens familiaux, eux aussi radicalement différents. Tandis que Paul-André veut oublier une mère odieusement snob, Violette tient à préserver des relations étroites avec ses frères et sœurs. Benoît Poelvoorde et Virginie Efira tiennent le haut de l'affiche dans cette comédie improbable, inégale, aux rebondissements téléphonés. Mais assez drôle, elle se laisse voir.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 août.

     

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