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le blog d'Edmée - Page 374

  • Grand écran: "Le journal d'une femme de chambre" revisité par Benoît Jacquot. Avec Léa Seydoux.

    Benoit-Jacquot-Journal-dune-femme-de-chambre[1].jpgNous sommes à la charnière des 19e et 20e siècles. Quittant Paris contre son gré pour la province, la jolie Célestine est engagée comme femme de chambre chez des bourgeois normands, les Lanlaire. Où elle doit repousser les avances graveleuses de Monsieur et supporter le caractère exécrable de Madame.

    Elle y rencontre aussi Joseph, mutique et mystérieux jardinier-palefrenier qui exerce sur elle une véritable fascination. Elle finira par suivre à Cherbourg cet individu antisémite sadique, qui a fait sa pelote en volant l’argenterie des Lanlaire.

    Après Jean Renoir (1946) et Luis Bunuel (1964), il n’est pas étonnant que Benoît Jacquot, poursuivant son exploration des rapports de soumission, se soit lui aussi inspiré du roman subversif d’Octave Mirbeau, pour brosser le portrait d’une soubrette intelligente et insolente, dénonçant la condition de domestiques traités comme des esclaves.

    A travers le regard de cette rebelle d’une rare lucidité déterminée à échapper à sa classe, l’auteur décrit un climat social détestable, propice à la vilenie et à la corruption, inévitable pousse au crime et à la haine, où règne la loi du plus fort et qui trouve un écho à celui d’aujourd’hui.

    Le-Journal-d-une-femme-de-chambre-Lea-creature-erotique_article_landscape_pm_v8[1].jpgSuite à Paulette Goddard et Jeanne Moreau, c’est une Léa Seydoux à la fois peuple, élégante et subtilement érotisée, qui se glisse dans la peau de la chambrière frondeuse, donnant la réplique à Vincent Lindon.

    Contrairement à ses deux illustres prédécesseurs qui ont pris quelques libertés avec le texte de l’anar dreyfusard qu’était Mirbeau, Benoît Jacquot en reste plus près.

    Dans l’ensemble il se montre plutôt convainquant avec son adaptation moderne d’un roman en phase avec notre époque, la justesse des rapports entre maîtres et domestiques, dont les femmes, de surcroît exploitées sexuellement. 

    On lui reprochera toutefois une qualité de narration fluctuante, avec des flash-back un peu bâclés permettant par exemple à Célestine d’évoquer les riches maisons où elle a servi. Par ailleurs, plutôt fâcheux, la forme du journal donnant de l’importance au récit à la première personne, par la voix off de Léa Seydoux, on ne comprend pratiquement rien à ses apartés.

    On regrettera aussi un final abrupt frustrant, dans la mesure où le réalisateur élude la révolte de courte durée de Célestine, qui finit en dominante et mène à son tour sans scrupule ses serviteurs à la baguette.

     Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 1er avril.

     

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  • Masters de Miami: cerise pourrie sur le gâteau pour les 30 ans de Wawrinka!

    nic6402896[1].jpgLe remake d’un bon film, c’est toujours raté. Mais que dire de celui d’un mauvais match! Franchement j'espérais avoir tort  en vous racontant que Wawrinka allait nous rejouer la vilaine farce d’Indian Wells à Miami! Même si je vous disais, histoire de conjurer le mauvais sort, que sa chute prématurée en Floride m’apparaissait grosse comme une maison.

    Hélas, ce fut le cas en dépit des bons vœux de Lüthi et Chiudinelli pour ses trente ans fêtés samedi. En tout cas une chose est sûre, le malheureux Vaudois n’a pas digéré le gâteau. Plutôt pourrie, la cerise en l’occurrence!

    Certes, il n’est pas tombé d’entrée, encore que le scénario ne fut pas loin de se reproduire, face cette fois à un nobody argentin, Carlos Berlocq, pointant à la 68e place mondiale. Mais, ce qui ne change dans le fond pas grand-chose, il a été sorti à son second tour contre le Français Adrian Mannarino, classé au-delà du trentième rang. En deux petits sets de surcroît. 

    J’imagine que ce brave Stan va nous répéter qu’il donne le maximum pour être au top. Et de nouveau se pencher sur son glorieux début de saison pour excuser ses récents errements coupables sur le court. Qui ne vont en plus pas améliorer son classement. C’est vraiment à se demander par quel miracle il a réussi à battre des cadors comme Nadal, Djokovic et Federer la saison dernière. Sans oublier les Tricolores en  Coupe Davis! 

    Il a été tellement pitoyable sur ses deux Masters américains qu’à mon avis Magnus Norman, que j’ai même vu bailler lors de la rencontre précédente de son poulain, doit sérieusement se tâter pour savoir si ça vaut la peine de continuer à se défoncer, pour entrainer ce Vaudois persistant dans sa stratégie d’échec.

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  • Masters de Miami: la menace d'un remake d'Indian Wells pour Wawrinka...

    Warwinka%20S%2052746[1].jpgIronstan affiche un poil de rouille, ce qui n’empêche pas ses fans d’avoir l’espoir chevillé au corps, manifestant un optimisme forcené quant à l'opportunité de leur idole d’affronter Murray en quarts de finale à Miami…

    A commencer par l’intéressé. L’an dernier il se déclarait très déçu de lui-même suite à son élimination en huitièmes de finale au Masters d’Indian Wells, pestant en invoquant à la fois la fatigue mentale et la nervosité.

    C'était tout le contraire il y a une dizaine de jours après sa défaite au… premier tour dans le désert californien.

    Wawrinka assurait en effet donner le maximum pour être au top à chaque tournoi. «Et c’est ce qui se passe», ajoutait-il en balayant son vilain match du jour. Avouez que notre brave Vaudois a quand même une drôle d’idée du pinacle. Pour lui le sommet s’apparente apparemment davantage à une montagne à vaches qu’à un 8000 mètres!

    Bref, Stan The Man nage en pleine confiance. Hélas, contrairement à lui, je suis particulièrement inquiète en ce qui concerne sa prochaine entrée en lice en Floride. Pour ne pas dire qu’une nouvelle chute prématurée m’apparaît grosse comme une maison, dans la mesure où il n'aura pas un modeste Néerlandais de l'autre côté du filet, mais risque de se retrouver face à l’un des deux redoutables «Special K» australiens. En l’occurrence le teen-ager Thanasi Kokkinakis, au bénéfice d’une wild card et qui a passé trois tours en Californie.

    De surcroît, Federer et Bacsinszky ne seront malheureusement pas là pour nous pimenter le tournoi à la sauce helvétique. La jeune Bencic devrait avoir bien du mal à se débarrasser d’Hantuchova et on connaît la fâcheuse tendances de Vögele, qualifiée pour le tableau principal, à solder ses premiers tours. Puisse le ciel de Miami me donner tort! 

     

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