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le blog d'Edmée - Page 371

  • US Open: quand les Français entrent dans une autre dimension....

    images49NYGH65.jpgDécidément j’adore les comiques de la bande à Leconte. Ils sont extraordinaires avec leur foi inébranlable dans le talent incommensurable de leurs poulains, qui ont pour eux valeur de purs-sangs. Et pourtant que cette confiance est le plus souvent mal placée.

    Mais qu'importe. Et c’est ainsi qu’à chaque Grand Chelem, on a en quelque sorte deux tournois parallèles. L'officiel avec ses stars habituelles, Djokovic, Federer, Murray, Nadal, en dépit de sa petite forme actuelle, et le français avec en second rideau les Tsonga, Gasquet, Simon ou Monfils, dont on attend toujours monts et merveilles, du côté de nos chers voisins naturellement. 

    Les deux derniers ayant failli d’entrée, j’imaginais que nos aficionados allaient mettre une sourdine à leurs délirantes dithyrambes. Que nenni, bien au contraire. Car ont surgi deux phénomènes tricolores, Benoît Paire flanqué de Jérémy Chardy. Et attention les génies avec ces champions qui sont, clame Riton sans rire, entrés cette semaine dans une autre dimension.

    Et Guy Forget d’en rajouter en s’étalant à l’envi sur les qualités exceptionnelles de Paire, insistant sur son  revers supersonique, le plus régulier du top 100, qu’il peut de surcroît jouer de n’importe quel endroit du court et dans n’importe quelle position.

    Pareil pour Chardy sur le coup droit, notamment porté aux nues par le célèbre Patrick Mouratoglou, coach évidemment magique car français de Serena Williams, sans qui soit dit en passant elle ne serait bien sûr pas en passe d’égaler l'exploit pharamineux de Steffi Graf!

    Paire-US-Open-2015[1].jpgBref, tout ça donc parce que les deux nouveaux as parvenaient pour la première fois en huitièmes de finale d’un Majeur, illustrant magistralement la richesse inouïe de la raquette hexagonale en rejoignant alors à ce stade, un record, leurs aînés Tsonga et Gasquet. Du coup, c’était l’espoir fou face à ce jamais vu. Ils vont nous faire un truc de dingues, je le sens, ululait l'inénarrable Henri au comble de l’extase.

    Mais les rookies s’y sont piteusement embourbés dans ce quatrième tour. Paire s’est laissé laminer par Tsonga et Chardy subissait la loi impitoyable de Marin Cilic qui, valant à peine un clou ou presque à l'entame de la rencontre, toujours selon nos rigolos, redevenait soudain le redoutable tenant du titre!

    Car Leconte et ses potes sont un peu à l'image de la crème antirides. Il y a un avant et un après. Sauf que le résultat est à l’inverse de l’effet souhaité. Avant Paire et Chardy avaient franchi un cap, que dis-je, une péninsule! Après, ils sont malheureusement et comme d'habitude restés en-deça de l'obstacle...

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  • US Open: Paire et Bencic affolent les commentateurs et Federer fait de l'intox

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    Et c‘est reparti pour les cocoricos chez les experts français, qui voyaient hier trois gars et une fille, soit un petit tiers de l'effectif tricolore restant, franchir victorieusement le cap du…second tour à l’US Open.

    Certes, on peut comprendre leur fol enthousiasme en ce qui concerne Benoît Paire (photo) qui avait battu d’entrée le Nippon Kei Nishikori, finaliste l’an dernier. Ou éventuellement Jérémy Chardy, vainqueur d’un adversaire mieux classé que lui, à l’image de Kristina Mladenovic, qui l‘a emporté sur Svetlana Kuznetsova. Encore que la Russe ne fasse plus guère d’étincelles depuis longtemps.

    Pas de quoi se rengorger non plus quant au succès de Tsonga. C’est même limite insultant pour Jo-Wilfried que se taper ainsi sur le ventre parce qu’il a réussi à se défaire de l’Espagnol Granollers, franchement loin d’être un foudre de guerre, comme le prouve sa 77e place au classement.  

    Reste que nos spécialistes hexagonaux de choc en demeurent babas et ne se lassent pas de vanter le formidable talent des adversaires de leurs idoles, histoire d’exalter celui, du coup incommensurable, des valeureux Bleus. Mais on ne les changera pas.

    belinda.jpgRemarquez, ce n’est pas mieux côté helvétique où Jean-Marc Rossier s’est gargarisé à outrance après le «triomphe» de Federer sur Leonardo Mayer. Il cédait ainsi à l’intox du king, avouant sans rire avant la rencontre avoir sérieusement les chocottes à l’idée d’affronter ce redoutable Argentin, qui l’avait obligé à écarter cinq balles de match au second tour du Masters de Shanghai l’an passé.

    Tout ça pour atomiser le malheureux en trois coups de cuillères à pot. Rien de plus logique étant donné la forme olympique que la légende affiche et revendique!

    Et je ne vous raconte pas les beuglements du commentateur de la RTS à la limite de l‘apoplexie quand Belinda Bencic, en larmes au bord du précipice, a miraculeusement réussi à retourner les situation et à s’en sortir par les poils face à la Japonaise Doi, 88e joueuse mondiale de 159 centimètres. Là franchement le plus chauvin de nos chers voisins a des leçons à prendre...

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  • Grand écran: "Dior et moi" nous emmène dans la célèbre maison parisienne

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    Yves Saint Laurent a eu ses deux biopics l'an dernier. Là, c'est de Dior qu'il s'agit dans un très intéresssant documentaire de Frédéric Tcheng consacré à la première collection du styliste belge Raf Simons (photo), successeur en 2012 de John Galliano, licencié pour ses propos antisémites. Le nouveau directeur artistique de la célèbre maison parisienne n'a que huit semaines pour concevoir et réaliser les modèles.

    Ouvrant le film par des images d’archives et une voix off lisant des extraits des mémoires de Dior, Frédéric Tcheng nous montre un créateur sous pression intense, confrontant sa vision à une prestigieuse tradition d'entreprise. Parallèlement il se concentre sur l'énorme travail collectif effectué dans les ateliers, en effervescence dés l’arrivée du patron.

    105197177[1].jpgPour une fois, celles et ceux qu’on voit rarement ou pas du tout pas à l’écran sont mis en avant. Les premières/premiers  sans qui rien ne serait possible, indispensables interprètes du couturier, intermédiaires entre lui et les clients, superviseurs des tâches, de la fabrication des vêtements à la livraison des commandes. Sans oublier les tout aussi essentielles "petites mains" qui font, défont, cousent et recousent sans relâche.

    C’est ainsi que l’auteur s'attarde sur les gestes, les matières, les essayages, les problèmes rencontrés, les compromis, les conflits, les tensions qui découlent des impératifs économiques, de l‘obligation pour les premières de quitter Paris au grand dam de Simons, pour se rendre chez des clientes dépensant des fortunes par saison.

    Mais Tcheng évoque aussi sur le bonheur de l'équipe à collaborer à une œuvre et son émotion lors du somptueux défilé final dans un hôtel particulier parisien aux murs tapissés de milliers de fleurs.

    On n’en saura toutefois pas davantage sur ce petit monde. Pas un mot sur Galliano, sur le montant des salaires ou le nombre pharamineux d’heures consacrées au succès et au prestige de la collection à l‘approche du jour J. Ce côté trop contrôlé du métrage laisse un petit regret. En pénétrant dans les coulisses, on a quand même l'impression de rester de l'autre côté du rideau.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 septembre.

     

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