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le blog d'Edmée - Page 370

  • US Open: Federer et Djokovic en finale, mais un super Friday qui a fait pschiiit

    544103967_223441078[1].jpg Ce devait être un super Friday de gala, avec ces quatre demi-finales de suite. Et notamment un début d’apothéose sous forme de victoire absolument certaine de Serena Williams. Elle n’allait en effet faire qu’une bouchée de cette malheureuse Roberta Vinci (photo) en raflant son 22e Grand Chelem, psalmodiaient les connaisseurs. 

    Mais les rugissements de la panthère n'ont servi à rien. Contre toute attente la Transalpine, pourtant 43e mondiale, enlevait le morceau, privant l’Américaine de son quatrième Majeur de l’année, et donc de la possibilité d’égaler le record de Steffi Graf.

    Cela ne s’est pas arrangé chez les garçons. D’abord on a eu droit à une rencontre misérable entre Djokovic et le tenant du titre Cilic, humilié par le saigneur des courts qui ne lui a laissé que trois jeux. Pour sa défense le Croate péclotait de la cheville et ne serait pas venu sur le court s’il ne s’était pas agi de l’US Open.

    Mais peu importe car heureusement, il y avait ensuite ce choc fratricide et magique entre Federer et Wawrinka. Et là on allait voir ce qu’on allait voir. Une empoignade titanesque qui sentait la poudre, avec des coups fulgurants des deux côtés, car pour les experts les adversaires se tiennent désormais de très près. Bref, un match exceptionnel, prodigieux, à ne rater sous aucun prétexte sinon on risquait carrément de mourir idiot.

    Tout le monde s’en mêlait pour nous vanter ce pharamineux événement. Dont le fameux Patrick Mouratoglou qui, après avoir pris un sérieux coup sur la cafetière avec l’échec cuisant de sa joueuse Serena, étalait à nouveau sa science en nous alignant quelques platitudes quant à la meilleure tactique à employer par chacun des Helvètes pour abattre l’autre.

    RogvStan_3434896b[1].jpgHélas, là aussi ça a fait rapidement pschiiit. Un peu moins que dans l’affrontement précédent, Stanimal tenant un poil mieux la distance que Cilic dans la mesure où il a marqué huit jeux. Cela dit, voilà qui n’est pas spécialement étonnant. Sans vouloir minimiser les qualités du Vaudois, sa défaite éclair contre le maestro n’a fait qu’illustrer le jeu moyen qu’il a produit dans l’ensemble du tournoi new-yorkais.

    Certes il n’avait perdu qu’un set en cinq matches avant de se mesurer à Federer. Mais quand on considère l'opposition, en l’occurrence le local de l’étape Donald Young, on reste songeur. Et que penser de ses errements face à autres adversaires, des seconds couteaux à l’image du Coréen du Sud Chung qui l’a poussé à trois t-breaks.

    Le seul duel où on l’a vu vraiment bien jouer c’était contre le Sud-Africain Anderson. Logique étant donné que le pauvre était sur les rotules après son marathon pour arracher son quart de finale face à Murray, la belette écossaise forcée de regagner son terrier.

    Notre gloire nationale n’avait dés lors plus qu’à boulotter son pote tout cru. Ce qu’il a réussi illico presto grâce à un tennis plus champagne que jamais. Une véritable explosion de bulles. Du coup évidemment, on l'imagine remporter son 18e Grand Chelem les doigts dans le nez, tant il a été génial, fabuleux, extraordinaire, en un mot, monstrueux. 

    Un fol enthousiasme que j'aimerais partager, mais qui en même temps ne laisse pas de m’inquiéter. Cela ressemble en effet trop à ce qui s’était passé à Wimbledon où, jouant l’un des meilleurs matches de sa vie,  la légende avait atomisé l’Ecossais avant de tomber sous les coups furieux du vampire de Belgrade en finale. En d'autres termes, je n'ai pas fini de me ronger les ongles!

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  • US Open: les voyants français étaient tous au vert...

    4749458_6_d1a4_jo-wilfried-tsonga-affronte-le-croate-marin_7a57c22eaed9cadc08c891ee670e2bf1[1].jpgAvec cinq Français en huitièmes de finale, tous les voyants étaient au vert. Combien de fois les commentateurs ne l’ont-ils pas répété. Avec trois en quarts, dont le principal, Jo-Wilfried Tsonga. ils n’osaient pas le dire mais ils le pensaient si fort que cela s’entendait. Le Mohamed Ali des courts allait se retrouver en finale.

    Lui le plus affûté de leurs poulains, le plus expérimenté, celui qui, léger comme une plume, volait sur le terrain quand il ne marchait pas sur ses adversaires pour les exécuter les uns après les autres sans coup férir. C’est dire s’il avait ses chances face à Cilic. Un Cilic dont pn annonçait de surcroît une cheville en délicatesse. Un Cilic qui boitait dans les vestiaires et bougeait un minimum à l’entraînement.

    Mais hélas le boxeur finalement sonné rendait les armes à l’extrême bout du cinquième set. Ce qui n’était pas véritablement une surprise, sauf pour les experts tricolores du micro, dont les facultés curieusement amoindries à chaque apparition des leurs, les voient toujours trop beaux.

    Comme Kristina Mladenovic, l’orchidée noire de la raquette hexagonale qui, à 22 ans, disputait son premier quart de finale d'un Grand Chelem. Un exploit relativement banal pour toutes celles, beaucoup plus jeunes, qui l’ont précédée. Même Belinda Bencic l'a fait l'an passé. Mais on sait qu’une première française, c’est une première plus importante que les autres. 
    .
    images8QD2ZZU3.jpgEn plus Mladenovic est, paraît-il un phénomène. Je vous livre ici un petit résumé de ce que j’ai lu à propos de cette "surdouée du tennis qui fut la terreur du circuit juniors". L'arrivée, certes plus tardive que prévue dans le gotha mondial du tamis de la nouvelle numéro un française et membre du top 30, était de tout temps annoncée.

    Bref le messie en jupons dont le monde de la petite balle jaune ne saurait se passer. Dotée d’un jeu hyperoffensif qui s'appuie sur un service de plomb, elle possède un coup droit dévastateur qui décale ses adversaires, ainsi qu’une lecture du jeu sans pareil. "Elle se rend très vite compte de ce qui dérange l'autre".

    Pas de doute, Serena Williams n'a qu'à se bien tenir. Sauf que la perle rare n’a pas trop perturbé  l’Italienne Roberta Vinci, moins bien classée et qui lui a cavalièrement soufflé la demi-finale sous le nez... Et pourtant, personne ne donnait cher de la Transalpine de 32 ans. A commencer par Emilie Loit, déclarant.en substance qu’elle ne voulait pas être désagréable avec Vinci, mais qu'elle ne faisait manifestement pas le poids. Entre nous, c’est aussi ce que pensait Mladenovic, qui ne se mouche pas non plus du coude.

    Moralité lundi soir, tous les voyants étaient au rouge et il n’y avait plus que le double Mahut-Herbert, dont en général on se moque royalement, pour mettre du baume sur les cœurs blessés. Eh oui, quand on n’a pas de grive… Enfin, vous me rétorquerez qu'il reste Richard Gasquet. Verdict la nuit prochaine. 

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  • Grand écran: "Youth" ou le temps qui passe selon Paolo Sorrentino

    youth-810x434[1].jpgDeux ans après La Grande Bellezza, le réalisateur italien propose Youth, titre a priori paradoxal vu l'âge de ses protagonistes principaux. Fred, un célèbre compositeur et chef d'orchestre à la retraite (Michael Caine) et Mick, un cinéaste qui travaille sur son dernier film (Harvey Keitel), sont amis depuis des âges.

    Négligeant sa famille, Fred a tout voué à son art. Mais il refuse, ignorant jusqu'aux prières de la reine d'Angleterre, de diriger la symphonie qu'il a composée, préférant exercer ses talents face à un troupeau de vaches helvétiques aux cloches inspirantes…. De son côté Mick s'obstine en vain à plancher sur son long métrage testament destiné à sa star favorite.

    Octogénaires aigris, ils évoquent le temps qui passe et celui qui leur reste dans un hôtel chic des Alpes suisses où ils se retrouvent chaque année. Avec thalasso luxueuse. On y croise des artistes, une sulfureuse Miss Univers entrant nue dans l'onde sous l'œil béat et un rien égrillard des deux vieux, un Dalai-Lama qui peine à léviter ou encore un Maradona énorme qui, tout en se déplaçant difficilement avec une canne et une bouteille d'oxygène, garde son coup de pied magique.

    Autant préoccupés, sinon davantage, par l'état de leur prostate que par le cinéma et la musique, les deux compères observent ce petit monde en se livrant à un bilan nostalgique de leur vie. Un constat nourri de réflexions se voulant drôles, cyniques, cinglantes, décalées.

    Michael Caine et Harvey Keitel partagent l'affiche avec Rachel Weisz et Paul Dano. Vers la fin de l'opus, la star favorite de Mick, alias Jane Fonda perruquée et furax, vient faire son numéro, jetant le réalisateur et son œuvre naze aux orties pour un juteux contrat à la télévision. Parce que c'est l'avenir… En-dehors de l'interprétation de ses deux vedettes, de quelques éclats poétiques et humoristiques, Youth se révèle bien peu enthousiasmant. Il n'en touche pas moins au sublime selon les fans du réalisateur.

    Revenu pour la sixième fois à Cannes en mai dernier, Paolo Sorrentino avait en effet fortement divisé la critique, certains le huant, d'autres le donnant favori pour la Palme d'Or. Il est reparti les mains vides, comme en 2013. Mais si le jury avait alors boudé la Grande Bellezza, l'opus avait remporté l'an dernier l'Oscar du film étranger.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 septembre.

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