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le blog d'Edmée - Page 366

  • US Open: Paire et Bencic affolent les commentateurs et Federer fait de l'intox

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    Et c‘est reparti pour les cocoricos chez les experts français, qui voyaient hier trois gars et une fille, soit un petit tiers de l'effectif tricolore restant, franchir victorieusement le cap du…second tour à l’US Open.

    Certes, on peut comprendre leur fol enthousiasme en ce qui concerne Benoît Paire (photo) qui avait battu d’entrée le Nippon Kei Nishikori, finaliste l’an dernier. Ou éventuellement Jérémy Chardy, vainqueur d’un adversaire mieux classé que lui, à l’image de Kristina Mladenovic, qui l‘a emporté sur Svetlana Kuznetsova. Encore que la Russe ne fasse plus guère d’étincelles depuis longtemps.

    Pas de quoi se rengorger non plus quant au succès de Tsonga. C’est même limite insultant pour Jo-Wilfried que se taper ainsi sur le ventre parce qu’il a réussi à se défaire de l’Espagnol Granollers, franchement loin d’être un foudre de guerre, comme le prouve sa 77e place au classement.  

    Reste que nos spécialistes hexagonaux de choc en demeurent babas et ne se lassent pas de vanter le formidable talent des adversaires de leurs idoles, histoire d’exalter celui, du coup incommensurable, des valeureux Bleus. Mais on ne les changera pas.

    belinda.jpgRemarquez, ce n’est pas mieux côté helvétique où Jean-Marc Rossier s’est gargarisé à outrance après le «triomphe» de Federer sur Leonardo Mayer. Il cédait ainsi à l’intox du king, avouant sans rire avant la rencontre avoir sérieusement les chocottes à l’idée d’affronter ce redoutable Argentin, qui l’avait obligé à écarter cinq balles de match au second tour du Masters de Shanghai l’an passé.

    Tout ça pour atomiser le malheureux en trois coups de cuillères à pot. Rien de plus logique étant donné la forme olympique que la légende affiche et revendique!

    Et je ne vous raconte pas les beuglements du commentateur de la RTS à la limite de l‘apoplexie quand Belinda Bencic, en larmes au bord du précipice, a miraculeusement réussi à retourner les situation et à s’en sortir par les poils face à la Japonaise Doi, 88e joueuse mondiale de 159 centimètres. Là franchement le plus chauvin de nos chers voisins a des leçons à prendre...

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  • Grand écran: "Dior et moi" nous emmène dans la célèbre maison parisienne

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    Yves Saint Laurent a eu ses deux biopics l'an dernier. Là, c'est de Dior qu'il s'agit dans un très intéresssant documentaire de Frédéric Tcheng consacré à la première collection du styliste belge Raf Simons (photo), successeur en 2012 de John Galliano, licencié pour ses propos antisémites. Le nouveau directeur artistique de la célèbre maison parisienne n'a que huit semaines pour concevoir et réaliser les modèles.

    Ouvrant le film par des images d’archives et une voix off lisant des extraits des mémoires de Dior, Frédéric Tcheng nous montre un créateur sous pression intense, confrontant sa vision à une prestigieuse tradition d'entreprise. Parallèlement il se concentre sur l'énorme travail collectif effectué dans les ateliers, en effervescence dés l’arrivée du patron.

    105197177[1].jpgPour une fois, celles et ceux qu’on voit rarement ou pas du tout pas à l’écran sont mis en avant. Les premières/premiers  sans qui rien ne serait possible, indispensables interprètes du couturier, intermédiaires entre lui et les clients, superviseurs des tâches, de la fabrication des vêtements à la livraison des commandes. Sans oublier les tout aussi essentielles "petites mains" qui font, défont, cousent et recousent sans relâche.

    C’est ainsi que l’auteur s'attarde sur les gestes, les matières, les essayages, les problèmes rencontrés, les compromis, les conflits, les tensions qui découlent des impératifs économiques, de l‘obligation pour les premières de quitter Paris au grand dam de Simons, pour se rendre chez des clientes dépensant des fortunes par saison.

    Mais Tcheng évoque aussi sur le bonheur de l'équipe à collaborer à une œuvre et son émotion lors du somptueux défilé final dans un hôtel particulier parisien aux murs tapissés de milliers de fleurs.

    On n’en saura toutefois pas davantage sur ce petit monde. Pas un mot sur Galliano, sur le montant des salaires ou le nombre pharamineux d’heures consacrées au succès et au prestige de la collection à l‘approche du jour J. Ce côté trop contrôlé du métrage laisse un petit regret. En pénétrant dans les coulisses, on a quand même l'impression de rester de l'autre côté du rideau.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 septembre.

     

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  • Grand écran: Meryl Streep se déchaîne dans "Ricki And The Flash"

    streepbar640[1].jpgJonathan Demme met en scène une Meryl Streep au mieux de sa forme. Fantasque, un rien braque, épouse frivole et maman indigne, Ricki a abandonné son mari, ses enfants et sa belle maison pour vivre son rêve de devenir une rock star. Elle se produit dans les bars de Los Angeles et, fauchée, travaille comme caissière de supermarché pour arrondir ses fins de mois.

    Un jour, téléphone de son ex (Kevin Kline), qui a trouvé une autre femme pour s’occuper de lui et de ses trois rejetons qui ont bien grandi  A sa demande, elle revient au bercail avec mission d’aider sa fille (en l’occurrence Mamie Gummer, la sienne à la ville) qui traverse une période difficile. D’où un affrontement musclé entre Meryl et Mamie, qui avoue avoir pris un malin plaisir à insulter sa mère l’écran..

    Car évidemment tout n’ira pas comme sur des roulettes. A l'image d’ailleurs de la deuxième partie de Ricki And The Flash. Avant de se terminer heureusement sur une jubilatoire scène de mariage propre à la réconciliation familiale, c’est en effet à partir du retour de Ricki que les choses péclotent un peu côté scénario..

    Mais qu’importe. En hard rockeuse vieillissante, émotive, fantasque, désarmante avec son look cuir aussi toc que ses bijoux, l'actrice assure comme une bête aux côtés du chanteur australien Rick Springfield, Contrairement à l’avis du New York Post estimant qu'elle perd son talent dans un opus plus ou moins à la limite du calamiteux, Meryl Streep, aussi déjantée que déchaînée, prouve une fois encore qu’elle peut tout faire.

    Quant à Jonathan Demme, il a concocté un musical qui, tout en misant principalement sur le divertissement, se révèle plus profond qu’il n’y paraît. Entre un brin de cynisme et un fond de satire, il livre une petite radiographie en forme d’image joyeusement critique d’une société américaine bourgeoise, ridiculement corsetée dans son conformisme et ses principes.

    images[5].jpgMe, Earl And The Dying Girl

    On n'en dira pas autant de Me, Earl And The Dying Girl. Signé d’Alfonso Gomez-Rejon, il raconte l'histoire d'un lycéen introverti, et d’une camarade de classe trés malade. D’une rare discrétion, Greg tente d’éviter toute relation suivie, il n’a qu’un seul ami, Earl, qu’il présente toutefois comme un collègue et avec qui.il tourne des courts métrages parodiant des classiques du cinéma.

    Mais il lui est difficile de continuer à passer inaperçus quand sa mère le force à revoir Rachel, une ancienne amie de maternelle atteinte de leucémie. Si l’on excepte le détournement irrespectueusement amusant des incontournables du septième art, le réalisateur propose, sous prétexte d’autodérision, un besogneux opus tire-larmes où pratiquement rien ne nous est épargné.

    On se demande quelle mouche a piqué le jury de de Sundance, qui lui a décerné son Grand Prix. Il a également décroché le Prix du public au fameux festvial américain  du cinéma indépendant qui a révélé des réalisateurs comme Jim Jarmush, Quentin Tarentino ou Joel Coen. Heureusement que les spectateurs de la Pizza Grande locarnaise où il a été projeté en août dernier, ont fait preuve de davantage de discernement.

    Kristen-Stewart-Jesse-Eisenberg-American-Ultra[1].jpgAmerican Ultra

    Les choses ne s’améliorent guère avec American Ultra. Dans cette comédie d’action, Mike Howell, garçon insignifiant, sans ambition et shooté au cannabis, se satisfait de sa petite vie en compagnie de sa chérie Phoebe qu’il veut épouser.

    Mais tout est chamboulé lorsque ce loser découvre, à la faveur d’une bagarre où il parvient facilement à éliminer deux vilains costauds rôdant autour de sa voiture, qu’il est en réalité un agent dormant surentraîné, dont un lavage de cerveau a effacé la mémoire.

    Réveillé par sa formatrice, Mike Howell se retrouve au centre d’une grosse opération gouvernementale, avec un dingue de la CIA décidé à lui faire la peau. Il devra tabler sur ses quaiités retrouvées de Superman pour s’en sortir.

    Au départ, c’est plutôt une bonne idée. Mais le réalsiateur Nima Nourizadeh fait du surplace, se contentant d’un scénario paresseux, donnant dans la surenchère de castagnes  sanglantes et répétitives. A l’affiche de cette intrigue qui se veut extravagante, débridée et déjantée, mais n’est qu’inutilement tarabiscotée pour masquer son manque d’originalité, Jesse Eisenberg et Kristen Stewart. Leur présence ne suffit hélas pas à enlever le morceau.

    Films à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 septembre.

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