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le blog d'Edmée - Page 365

  • US Open: les voyants français étaient tous au vert...

    4749458_6_d1a4_jo-wilfried-tsonga-affronte-le-croate-marin_7a57c22eaed9cadc08c891ee670e2bf1[1].jpgAvec cinq Français en huitièmes de finale, tous les voyants étaient au vert. Combien de fois les commentateurs ne l’ont-ils pas répété. Avec trois en quarts, dont le principal, Jo-Wilfried Tsonga. ils n’osaient pas le dire mais ils le pensaient si fort que cela s’entendait. Le Mohamed Ali des courts allait se retrouver en finale.

    Lui le plus affûté de leurs poulains, le plus expérimenté, celui qui, léger comme une plume, volait sur le terrain quand il ne marchait pas sur ses adversaires pour les exécuter les uns après les autres sans coup férir. C’est dire s’il avait ses chances face à Cilic. Un Cilic dont pn annonçait de surcroît une cheville en délicatesse. Un Cilic qui boitait dans les vestiaires et bougeait un minimum à l’entraînement.

    Mais hélas le boxeur finalement sonné rendait les armes à l’extrême bout du cinquième set. Ce qui n’était pas véritablement une surprise, sauf pour les experts tricolores du micro, dont les facultés curieusement amoindries à chaque apparition des leurs, les voient toujours trop beaux.

    Comme Kristina Mladenovic, l’orchidée noire de la raquette hexagonale qui, à 22 ans, disputait son premier quart de finale d'un Grand Chelem. Un exploit relativement banal pour toutes celles, beaucoup plus jeunes, qui l’ont précédée. Même Belinda Bencic l'a fait l'an passé. Mais on sait qu’une première française, c’est une première plus importante que les autres. 
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    images8QD2ZZU3.jpgEn plus Mladenovic est, paraît-il un phénomène. Je vous livre ici un petit résumé de ce que j’ai lu à propos de cette "surdouée du tennis qui fut la terreur du circuit juniors". L'arrivée, certes plus tardive que prévue dans le gotha mondial du tamis de la nouvelle numéro un française et membre du top 30, était de tout temps annoncée.

    Bref le messie en jupons dont le monde de la petite balle jaune ne saurait se passer. Dotée d’un jeu hyperoffensif qui s'appuie sur un service de plomb, elle possède un coup droit dévastateur qui décale ses adversaires, ainsi qu’une lecture du jeu sans pareil. "Elle se rend très vite compte de ce qui dérange l'autre".

    Pas de doute, Serena Williams n'a qu'à se bien tenir. Sauf que la perle rare n’a pas trop perturbé  l’Italienne Roberta Vinci, moins bien classée et qui lui a cavalièrement soufflé la demi-finale sous le nez... Et pourtant, personne ne donnait cher de la Transalpine de 32 ans. A commencer par Emilie Loit, déclarant.en substance qu’elle ne voulait pas être désagréable avec Vinci, mais qu'elle ne faisait manifestement pas le poids. Entre nous, c’est aussi ce que pensait Mladenovic, qui ne se mouche pas non plus du coude.

    Moralité lundi soir, tous les voyants étaient au rouge et il n’y avait plus que le double Mahut-Herbert, dont en général on se moque royalement, pour mettre du baume sur les cœurs blessés. Eh oui, quand on n’a pas de grive… Enfin, vous me rétorquerez qu'il reste Richard Gasquet. Verdict la nuit prochaine. 

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  • Grand écran: "Youth" ou le temps qui passe selon Paolo Sorrentino

    youth-810x434[1].jpgDeux ans après La Grande Bellezza, le réalisateur italien propose Youth, titre a priori paradoxal vu l'âge de ses protagonistes principaux. Fred, un célèbre compositeur et chef d'orchestre à la retraite (Michael Caine) et Mick, un cinéaste qui travaille sur son dernier film (Harvey Keitel), sont amis depuis des âges.

    Négligeant sa famille, Fred a tout voué à son art. Mais il refuse, ignorant jusqu'aux prières de la reine d'Angleterre, de diriger la symphonie qu'il a composée, préférant exercer ses talents face à un troupeau de vaches helvétiques aux cloches inspirantes…. De son côté Mick s'obstine en vain à plancher sur son long métrage testament destiné à sa star favorite.

    Octogénaires aigris, ils évoquent le temps qui passe et celui qui leur reste dans un hôtel chic des Alpes suisses où ils se retrouvent chaque année. Avec thalasso luxueuse. On y croise des artistes, une sulfureuse Miss Univers entrant nue dans l'onde sous l'œil béat et un rien égrillard des deux vieux, un Dalai-Lama qui peine à léviter ou encore un Maradona énorme qui, tout en se déplaçant difficilement avec une canne et une bouteille d'oxygène, garde son coup de pied magique.

    Autant préoccupés, sinon davantage, par l'état de leur prostate que par le cinéma et la musique, les deux compères observent ce petit monde en se livrant à un bilan nostalgique de leur vie. Un constat nourri de réflexions se voulant drôles, cyniques, cinglantes, décalées.

    Michael Caine et Harvey Keitel partagent l'affiche avec Rachel Weisz et Paul Dano. Vers la fin de l'opus, la star favorite de Mick, alias Jane Fonda perruquée et furax, vient faire son numéro, jetant le réalisateur et son œuvre naze aux orties pour un juteux contrat à la télévision. Parce que c'est l'avenir… En-dehors de l'interprétation de ses deux vedettes, de quelques éclats poétiques et humoristiques, Youth se révèle bien peu enthousiasmant. Il n'en touche pas moins au sublime selon les fans du réalisateur.

    Revenu pour la sixième fois à Cannes en mai dernier, Paolo Sorrentino avait en effet fortement divisé la critique, certains le huant, d'autres le donnant favori pour la Palme d'Or. Il est reparti les mains vides, comme en 2013. Mais si le jury avait alors boudé la Grande Bellezza, l'opus avait remporté l'an dernier l'Oscar du film étranger.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 septembre.

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  • US Open: quand les Français entrent dans une autre dimension....

    images49NYGH65.jpgDécidément j’adore les comiques de la bande à Leconte. Ils sont extraordinaires avec leur foi inébranlable dans le talent incommensurable de leurs poulains, qui ont pour eux valeur de purs-sangs. Et pourtant que cette confiance est le plus souvent mal placée.

    Mais qu'importe. Et c’est ainsi qu’à chaque Grand Chelem, on a en quelque sorte deux tournois parallèles. L'officiel avec ses stars habituelles, Djokovic, Federer, Murray, Nadal, en dépit de sa petite forme actuelle, et le français avec en second rideau les Tsonga, Gasquet, Simon ou Monfils, dont on attend toujours monts et merveilles, du côté de nos chers voisins naturellement. 

    Les deux derniers ayant failli d’entrée, j’imaginais que nos aficionados allaient mettre une sourdine à leurs délirantes dithyrambes. Que nenni, bien au contraire. Car ont surgi deux phénomènes tricolores, Benoît Paire flanqué de Jérémy Chardy. Et attention les génies avec ces champions qui sont, clame Riton sans rire, entrés cette semaine dans une autre dimension.

    Et Guy Forget d’en rajouter en s’étalant à l’envi sur les qualités exceptionnelles de Paire, insistant sur son  revers supersonique, le plus régulier du top 100, qu’il peut de surcroît jouer de n’importe quel endroit du court et dans n’importe quelle position.

    Pareil pour Chardy sur le coup droit, notamment porté aux nues par le célèbre Patrick Mouratoglou, coach évidemment magique car français de Serena Williams, sans qui soit dit en passant elle ne serait bien sûr pas en passe d’égaler l'exploit pharamineux de Steffi Graf!

    Paire-US-Open-2015[1].jpgBref, tout ça donc parce que les deux nouveaux as parvenaient pour la première fois en huitièmes de finale d’un Majeur, illustrant magistralement la richesse inouïe de la raquette hexagonale en rejoignant alors à ce stade, un record, leurs aînés Tsonga et Gasquet. Du coup, c’était l’espoir fou face à ce jamais vu. Ils vont nous faire un truc de dingues, je le sens, ululait l'inénarrable Henri au comble de l’extase.

    Mais les rookies s’y sont piteusement embourbés dans ce quatrième tour. Paire s’est laissé laminer par Tsonga et Chardy subissait la loi impitoyable de Marin Cilic qui, valant à peine un clou ou presque à l'entame de la rencontre, toujours selon nos rigolos, redevenait soudain le redoutable tenant du titre!

    Car Leconte et ses potes sont un peu à l'image de la crème antirides. Il y a un avant et un après. Sauf que le résultat est à l’inverse de l’effet souhaité. Avant Paire et Chardy avaient franchi un cap, que dis-je, une péninsule! Après, ils sont malheureusement et comme d'habitude restés en-deça de l'obstacle...

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