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le blog d'Edmée - Page 364

  • Grand écran: "Au plus près du soleil", drame famllial autour de l'adoption

    090923.jpg-rx_640_256-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgOn connaît mieux Yves Angelo comme directeur photo que comme réalisateur. Dans ce dernier rôle, il s'était surtout fait remarquer par Les âmes grises, adapté du roman de Philippe Claudel. Onze ans après, il revient avec une tragédie aux accents raciniens, Au plus près du soleil.

    L'histoire se déroule dans un milieu judiciaire. l'auteur explorant des esprits tourmentés en semant le désordre au sein d'une famille. Juge d'instruction mariée à un avocat, Sophie harcèle Juliette, une jeune femme qu'elle vient d'auditionner pour des faits d'abus de faiblesse sur son vieil amant, en découvrant qu’elle est la mère biologique de l'enfant qu'elle a adopté.

    Farouchement décidée à l'éloigner le plus possible des siens, Sophie lui cache la vérité, refusant de suivre les conseils de son mari qui rencontre alors secrètement Juliette. Entre non-dits, mensonges, dissimulation, impossibilité de communiquer, d’affronter la réalité, l'affaire ne peut que mal tourner.

    En dépit d’un scénario parfois tarabiscoté, d’une mise en scène manquant du coup de fluidité et d’une tendance au pathos, Yves Angelo parvient à nous livrer un drame psychologique prenant autour de l'adoption et la problématique de la vérité. Il est porté par des comédiens inspirés, à l'image de Sylvie Testud dont la sécheresse du jeu colle parfaitement à son personnage, ou de Grégory Gabebois, qui squatte avec bonheur les écrans depuis quelque temps.

    Sans oublier la belle et impétueuse Mathilde Bisson (photo ci-dessus avec Grégory Gadebois). Déjà vue dans quelques longs métrages dont Left Foot Right Foot du Lausannois Germinal Roaux, elle se révèle véritablement chez Yves Angelo.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 16 septembre.

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  • US Open: La star Djokovic bat encore le tsar Federer

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    C’est déprimant, l’immensité de la déception le disputant à l’énormité de l’attente, mais je vous avouerais que je ne suis pas véritablement surprise par ce triste dénouement pour Rodgeur, à nouveau dominé en quatre sets par Djokovic. Je me suis même méfiée de cette issue au deuxième jeu de la première manche.

    Eh oui. Trop, c’était trop. Trop de dithyrambes, trop de gens persuadés que tout plaidait en faveur du maestro. Délivrant un tennis flamboyant sans perdre le moindre set, il n’avait jamais été aussi fort, assurant lui-même qu’il n’avait jamais aussi bien joué.

    Oui mais contre qui dans le fond, son plus dangereux adversire avant la finale ayant été Isner.  Oiseuses considérations toutefois, balayées d'un revers de phrase. Cette fois c’était la bonne. Le phénomène allait remporter son 18e Grand Chelem haut la main.

    Non seulement un air de déjà vu et entendu à Wimbledon avec le résultat cuisant que l’on sait pour la légende. Mais en plus pareillement seriné concernant Serena Williams co-recordwoman désignée depuis des semaines. Et pourtant l’Attila féminine du tamis s’est pris les pieds dans le tapis en demi-finale déjà, face à une adversaire que personne ne prenait au sérieux. Quand on ne s’en moquait pas carrément.

    A commencer par les Français pas contents que Roberta Vinci soit passée en quarts grâce au forfait d’Eugénie Bouchard. Ce qui selon eux, bien qu’ils nous aient pas mal bassinés avec le manque de résultats de la Québécoise, a largement contribué à la victoire de la Transalpine sur leur joyau nommé Kristina Mladenovic.

    Certes, il n’y a pas de comparaison entre Vinci et Djokovic. Il n'empêche qu'une majorité faisait la moue en regard des prouesses très relatives du Serbe, imaginant en gros le saigneur du tamis à court d’hémoglobine. Peinant contre Bautista-Agut et Lopez jusqu’à leur laisser une manche à chacun. Avant de réveiller le fauve qui sommeillait comme toujours en lui en affrontant Cilic. Même si le Croate s’est révélé encore plus incapable que d’habitude à se sortir des griffes du tigre avec sa cheville blessée.

    Mais le moteur était lancé et le Serbe n’a eu ensuite qu’à presser l’accélérateur. Raccourcis au fil de l’épreuve new-yorkaise, je ne vous raconte pas l‘état de mes ongles lors de la balle de match de la star pour achever le tsar. Et à en juger par  le jeu étincelant du king au top du top, c'est tout juste si on parvient à distinguer la hauteur où se situe Djokovic! 

    De quoi déchaîner les applaudissements frénétiques des observateurs et experts de tout poil qui, après avoir noyé Federer sous un tombereau d’orchidées ont plus ou moins retourné leur veste en chœur pour déclarer sans vergogne qu’en somme, ils l’avaient bien dit. Rien de nouveau sous le soleil, en somme. Sauf que je vois de plus en plus mal notre gloire nationale se mettre encore un Majeur dans la poche.

    Enfin, une fois de plus, heureusement qu'i y a eu Martina Hingis pour nous remonter le moral en décrochant deux nouveaux trophées pour porter sa petite collection à vingt. D'accord, c'est du double, mais en l'occurrence il serait malvenu de faire la fine bouche!  

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  • US Open: Federer et Djokovic en finale, mais un super Friday qui a fait pschiiit

    544103967_223441078[1].jpg Ce devait être un super Friday de gala, avec ces quatre demi-finales de suite. Et notamment un début d’apothéose sous forme de victoire absolument certaine de Serena Williams. Elle n’allait en effet faire qu’une bouchée de cette malheureuse Roberta Vinci (photo) en raflant son 22e Grand Chelem, psalmodiaient les connaisseurs. 

    Mais les rugissements de la panthère n'ont servi à rien. Contre toute attente la Transalpine, pourtant 43e mondiale, enlevait le morceau, privant l’Américaine de son quatrième Majeur de l’année, et donc de la possibilité d’égaler le record de Steffi Graf.

    Cela ne s’est pas arrangé chez les garçons. D’abord on a eu droit à une rencontre misérable entre Djokovic et le tenant du titre Cilic, humilié par le saigneur des courts qui ne lui a laissé que trois jeux. Pour sa défense le Croate péclotait de la cheville et ne serait pas venu sur le court s’il ne s’était pas agi de l’US Open.

    Mais peu importe car heureusement, il y avait ensuite ce choc fratricide et magique entre Federer et Wawrinka. Et là on allait voir ce qu’on allait voir. Une empoignade titanesque qui sentait la poudre, avec des coups fulgurants des deux côtés, car pour les experts les adversaires se tiennent désormais de très près. Bref, un match exceptionnel, prodigieux, à ne rater sous aucun prétexte sinon on risquait carrément de mourir idiot.

    Tout le monde s’en mêlait pour nous vanter ce pharamineux événement. Dont le fameux Patrick Mouratoglou qui, après avoir pris un sérieux coup sur la cafetière avec l’échec cuisant de sa joueuse Serena, étalait à nouveau sa science en nous alignant quelques platitudes quant à la meilleure tactique à employer par chacun des Helvètes pour abattre l’autre.

    RogvStan_3434896b[1].jpgHélas, là aussi ça a fait rapidement pschiiit. Un peu moins que dans l’affrontement précédent, Stanimal tenant un poil mieux la distance que Cilic dans la mesure où il a marqué huit jeux. Cela dit, voilà qui n’est pas spécialement étonnant. Sans vouloir minimiser les qualités du Vaudois, sa défaite éclair contre le maestro n’a fait qu’illustrer le jeu moyen qu’il a produit dans l’ensemble du tournoi new-yorkais.

    Certes il n’avait perdu qu’un set en cinq matches avant de se mesurer à Federer. Mais quand on considère l'opposition, en l’occurrence le local de l’étape Donald Young, on reste songeur. Et que penser de ses errements face à autres adversaires, des seconds couteaux à l’image du Coréen du Sud Chung qui l’a poussé à trois t-breaks.

    Le seul duel où on l’a vu vraiment bien jouer c’était contre le Sud-Africain Anderson. Logique étant donné que le pauvre était sur les rotules après son marathon pour arracher son quart de finale face à Murray, la belette écossaise forcée de regagner son terrier.

    Notre gloire nationale n’avait dés lors plus qu’à boulotter son pote tout cru. Ce qu’il a réussi illico presto grâce à un tennis plus champagne que jamais. Une véritable explosion de bulles. Du coup évidemment, on l'imagine remporter son 18e Grand Chelem les doigts dans le nez, tant il a été génial, fabuleux, extraordinaire, en un mot, monstrueux. 

    Un fol enthousiasme que j'aimerais partager, mais qui en même temps ne laisse pas de m’inquiéter. Cela ressemble en effet trop à ce qui s’était passé à Wimbledon où, jouant l’un des meilleurs matches de sa vie,  la légende avait atomisé l’Ecossais avant de tomber sous les coups furieux du vampire de Belgrade en finale. En d'autres termes, je n'ai pas fini de me ronger les ongles!

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