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le blog d'Edmée - Page 364

  • Masters de Shanghai: Federer au tapis d'entrée. Même pas une surprise!

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    Pas de problème pour le maestro selon les optimistes qui, l'espoir comme d'habitude chevillé au corps, l'imaginaient déjà croiser la raquette avec Wawrinka en demi-finale du Masters de Shanghai. Nonobstant quelques obstacles de taille sur son chemin.

    L’intéressé lui-même ne cultivait pas le doute. J’ai passé de bonnes vacances, je me suis super bien entraîné et je suis prêt, clamait-il en substance à la veille de son entrée en lice.

    Et pourtant, il n’a suffi que d’un mini-écueil nommé Albert Ramos-Vinolas pour lui couper brutalement la route. Ce qui a plongé les organisateurs et les fans dans une intense désolation. Mais ne constitue même pas, dépit de ses manifestations de bonheur, un exploit pour l’Espagnol. Bien qu'il ne figure qu’au 70è rang mondial et a enfin réussi à battre un top ten après quinze tentatives.  

    La défaite apparaissait en effet douloureusement prévisible dès l’entame du match pour Sa Grâce qui en manquait singulièrement en l’occurrence. Errant misérablement sur le court, il se montrait le plus souvent incapable, sauf lors d’un deuxième set paradoxalement rapidement expédié, de retourner les balles de son adversaire. Sans oublier son exaspérante manie de ne pas convertir ses balles de break.

    En réalité, étant donné la mollesse de Rodgeur, notamment illustrée par le fait qu’il a couru un kilomètre de moins que l’Ibère, on se serait cru devant le pitoyable match des Suisses contre l’Estonie. Sans hélas le coup de pouce du destin, qui a permis aux poussifs Helvètes de finalement l’emporter sans gloire.

    L’ennui, c’est que Federer avait mille points à sauver puisqu’il avait empoché la mise l’an dernier. Un cuisant revers qui va sans doute voir Murray, à moins que la belette écossaise ne connaisse le sort de notre génie national, de se maintenir à distance respectable de son désormais poursuivant. Mais surtout de quoi laisser Djokovic s’envoler à des hauteurs stratosphériques. Le saigneur des courts n’a pourtant pas besoin d’aide si on consière son talent stupéfiant…

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  • Grand écran: Woody Allen concocte le crime parfait dans "L'homme irrationnel"

    featured_irrational-man[1].jpgAprès avoir convoqué Nietzsche dans Magic In The Moonlight, Woody Allen continue, mêlant légèreté et humour, à soulever les questions existentielles qui le passionnent dans L'homme irrationnel (The Irrational Man). Avec Kant, Hegel ou Sartre pour lui prêter main forte. Et surtout Emma Stone, sa nouvelle muse étudiante pour l’occasion, qui donne la réplique à Joaquin Phoenix. 

    Le comédien se glisse lui dans la peau d’Abe Lucas, prof de philo moralement et physiquement à la ramasse, qui débarque sur le campus universitaire d’une petite ville américaine. Tentant, en dépit d’une bite molle, de remplir le vide de sa vie avec le sexe, cet alcoolique désabusé et bedonnant, bad boy intello amateur de whisky et coureur de jupons, entame d’abord une liaison avec une collègue en manque.

    Puis il passe à Jill, la plus jolie et brillante élève de sa classe, irrésistiblement attirée par cet érudit  dépressif, torturé, revenu de tout, qui a perdu foi en l’existence. Au point que même s’il la rejette affectivement et sentimentalement, son discours débilitant la pousse à lui en rendre le goût. 

    On a un peu de mal à y croire, lui aussi et d’ailleurs il ne nage pas pour autant dans le bonheur. Mais miracle, tout change au hasard d’une conversation entendue dans un café mettant en cause un juge odieux,

    Une femme désespérée explique qu’elle risque de perdre la garde de ses enfants car son mari est un ami du juge en question. Elle ne voit personne pour l’aider sauf Abe, ce qu’elle ignore évidemment. Il a soudain une véritable illumination et décide d’éliminer ce vilain personnage, histoire de remettre un peu de justice dans ce monde pourri.

    Retrouver la joie de vivre

    Sans se préoccuper des éventuelles conséquences. Car à son avis il n’y en aura aucune. Impossible en effet pour la police de remonter jusqu’à lui dans la mesure où il ne connaît ni la femme ni le juge et n’a donc aucun mobile. Ce sera le crime parfait, grâce auquel il retrouvera enfin une raison et une joie de vivre.

    On n’ira pas jusqu’à prétendre qu’il s’agit d’un chef d’œuvre du maestro new-yorkais, mais on aime beaucoup cette petite comédie romantique qui vire au polar, divertissante, sans prétention, où il traite avec spiritualité, désinvolture, ironie et un poil de cynisme du sens de la vie, de métaphysique et de l’influence qu’on peut avoir sur le destin.

    Les acteurs font le reste. Emma Stone est aussi charmante que sexy et Joaquin Phoenix, nouveau dans l’univers allénien, assume avec décontraction son imposant tour de taille et son penchant pour la bouteille.

    A l’occasion de son show média bien rôdé au dernier Festival de Cannes où le film figurait hors compétition, Woody Allen laissait entendre que ce pourrait être le dernier. Sans doute une blague. Du moins on l’espère.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 14 octobre.

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  • Grand écran: "Fatima", l'émouvant jounal d'une femme de ménage

    4637405_7_2b78_soria-zeroual-dans-le-film-francais-de_721959ff16bfdb1819de75f9b8bc6c62[1].jpgFemme de ménage, d’origine marocaine Fatima vit seule avec ses deux filles dans la banlieue lyonnaise. Souad 15 ans, est une ado rebelle qui a honte du travail de sa mère, tandis que Nesrine, 18 ans vient de commencer des études de médecine, dépassant de loin l’entendement maternel.

    Les rapports entre elles et Fatima, qui maîtrise par ailleurs mal le français, sont compliqués, sinon conflictuels. Mais elle ne se tue pas moins à la tâche pour assurer le meilleur avenir possible à ses filles qu’elle aime autant qu’elles l’inquiètent. Plus précisément en ce qui concerne leurs relations amoureuses, où elle se cantonne dans un conformisme qui irrite Nesrine et Souad.

    Un jour, Fatima tombe malencontreusement dans un escalier. En arrêt maladie, elle décide de tenir un journal à l’intention de ses filles, écrivant en arabe ce qu’elle n’a pas pu ou ne peut toujours pas leur dire en français.

    Deux langues, le poids de la tradition, autant de sources de difficultés et d’incompréhensions de part et d’autre pour ce film de Philippe Faucon, qui illustre ainsi la barrière culturelle entre deux générations d’immigrés. Mais l’auteur le fait avec intelligence, subtilité et sensibilité, montrant de la compassion mais évitant de s’apitoyer sur une réalité le plus souvent traitée de façon dramatique.

    Ce émouvant portrait de femmes en forme de petite perle, s'inspire du journal de Fatima Elayoubi magnifiquement interprétée par Soria Zeroual, également femme de ménage. Zita Hanrot dans le rôle de Nesrine et Kenza Noah Aïche dans celui de Souad, contribuent largement à la réussite de ce film à la fois fort, tendre et lumineux. 

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 7 octobre.  

     

     

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