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US Open: La star Djokovic bat encore le tsar Federer

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C’est déprimant, l’immensité de la déception le disputant à l’énormité de l’attente, mais je vous avouerais que je ne suis pas véritablement surprise par ce triste dénouement pour Rodgeur, à nouveau dominé en quatre sets par Djokovic. Je me suis même méfiée de cette issue au deuxième jeu de la première manche.

Eh oui. Trop, c’était trop. Trop de dithyrambes, trop de gens persuadés que tout plaidait en faveur du maestro. Délivrant un tennis flamboyant sans perdre le moindre set, il n’avait jamais été aussi fort, assurant lui-même qu’il n’avait jamais aussi bien joué.

Oui mais contre qui dans le fond, son plus dangereux adversire avant la finale ayant été Isner.  Oiseuses considérations toutefois, balayées d'un revers de phrase. Cette fois c’était la bonne. Le phénomène allait remporter son 18e Grand Chelem haut la main.

Non seulement un air de déjà vu et entendu à Wimbledon avec le résultat cuisant que l’on sait pour la légende. Mais en plus pareillement seriné concernant Serena Williams co-recordwoman désignée depuis des semaines. Et pourtant l’Attila féminine du tamis s’est pris les pieds dans le tapis en demi-finale déjà, face à une adversaire que personne ne prenait au sérieux. Quand on ne s’en moquait pas carrément.

A commencer par les Français pas contents que Roberta Vinci soit passée en quarts grâce au forfait d’Eugénie Bouchard. Ce qui selon eux, bien qu’ils nous aient pas mal bassinés avec le manque de résultats de la Québécoise, a largement contribué à la victoire de la Transalpine sur leur joyau nommé Kristina Mladenovic.

Certes, il n’y a pas de comparaison entre Vinci et Djokovic. Il n'empêche qu'une majorité faisait la moue en regard des prouesses très relatives du Serbe, imaginant en gros le saigneur du tamis à court d’hémoglobine. Peinant contre Bautista-Agut et Lopez jusqu’à leur laisser une manche à chacun. Avant de réveiller le fauve qui sommeillait comme toujours en lui en affrontant Cilic. Même si le Croate s’est révélé encore plus incapable que d’habitude à se sortir des griffes du tigre avec sa cheville blessée.

Mais le moteur était lancé et le Serbe n’a eu ensuite qu’à presser l’accélérateur. Raccourcis au fil de l’épreuve new-yorkaise, je ne vous raconte pas l‘état de mes ongles lors de la balle de match de la star pour achever le tsar. Et à en juger par  le jeu étincelant du king au top du top, c'est tout juste si on parvient à distinguer la hauteur où se situe Djokovic! 

De quoi déchaîner les applaudissements frénétiques des observateurs et experts de tout poil qui, après avoir noyé Federer sous un tombereau d’orchidées ont plus ou moins retourné leur veste en chœur pour déclarer sans vergogne qu’en somme, ils l’avaient bien dit. Rien de nouveau sous le soleil, en somme. Sauf que je vois de plus en plus mal notre gloire nationale se mettre encore un Majeur dans la poche.

Enfin, une fois de plus, heureusement qu'i y a eu Martina Hingis pour nous remonter le moral en décrochant deux nouveaux trophées pour porter sa petite collection à vingt. D'accord, c'est du double, mais en l'occurrence il serait malvenu de faire la fine bouche!  

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