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le blog d'Edmée - Page 360

  • Grand écran: "Valley Of Love" réunit Isabelle Huppert et Gérard Depardieu

    decouvrez-la-bande-annonce-de-the-valley-of-love-de-guillaume-nicloux-avec-depardieu-et-huppert,M219496[2].jpgTrente-cinq ans après Loulou de Maurice Pialat, Guillaume Nicloux a choisi de réunir Isabelle Huppert et Gérard Depardieu dans Valley Of Love pour une mission plus que bizarre. Autrefois mariés, ils sont aujourd’hui séparés. Mais ils ne vont pas moins réaliser le dernier vœu de leur fils Michael, photographe, qui s’est suicidé six mois auparavant.

    Dans une lettre, il leur demande d’être présents ensemble dans la Vallée de la mort, tous les jours à un endroit différent. Une sorte de voyage initiatique à l’issue duquel ils le reverront. Il le leur a promis.

    Voici donc la gracile Isabelle accompagnée du massif et suant Gérard, bedaine au vent, partis pour ce rendez-vous d’outre-tombe avec pliant et parasol, au cœur de ce lieu aride chauffé à blanc. Avec un scénario dont la minceur le dispute à l’absurde, sinon au grotesque, Guillaume Nicloux propose des retrouvailles se voulant émouvantes sur fond de deuil, de mysticisme et de désert à valeur emblématique. Le tout agrémenté de réflexion des deux stars sur leur statut.

    Mais ce n’est qu’un ersatz. Tout en nous appâtant avec de superbes paysages, par ailleurs  inratables, le réalisateur capitalise essentiellement sur ses deux monstres sacrés. La limite du film, d’autant que leur jeu se révèle loin du décoiffant. Plus particulièrement celui d’Isabelle Huppert, décevante, alors que sa présence dans un film est habituellement un gage de qualité.

    Cette Vallée de la mort qui devient celle de l’amour figurait en compétition au dernier Festival de Cannes. Inutile de préciser que l’opus n’avait rien à y faire. A part avoir permis à ses deux têtes d’affiche de fouler le tapis rouge. Et accessoirement à Gégé de déclarer son amour à Poutine…

    maxresdefault[1].jpgUn moment d’égarement

    On quitte la Californie pour la Corse. Sans plus de réussite, bien au contraire. Auteur du dyptique sur Mesrine, Jean-François Richet a changé radicalement de registre pour se lancer dans le remake foireux du film de Claude Berri Un moment d’égarement (1977), dont Stanley Donen avait déjà fait une resucée en forme de flop, La faute à Rio, en 1984. La dernière mouture est produite par Thomas Langmann, le fils de Berri, en hommage à son père.

    Vincent Cassel et François Cluzet jouent Laurent et Antoine (Pierre et Jacques interprétés par Jean-Pierre Marielle et Victor Lanoux dans l’original), deux amis d’enfance qui partent en vacances avec leur fille respective, Marie (Alice Isaaz)), 18 ans et Louna (Lola le Lann), 17 ans

    Cette dernière a le béguin pour Laurent, qui succombe à ses charmes l’espace d’un soir. Le lendemain il regrette et repousse Louna qui le poursuit en vain de ses assiduités. Sans révéler son identité, l’adolescente effondrée confie alors son chagrin à son père qui n’a désormais plus qu’une  idée en tête, faire la peau à l’affreux séducteur de sa fille…

    Prétendre qu’une créature de rêve de 17 ans peut tomber raide dingue d’un homme de 30 ans son aîné, même s’il s’agit de Vincent Cassel, bonjour la crédibilité et la persistance du cliché sexiste. Mais on atteint des sommets de beaufitude avec la prestation ridicule de François Cluzet, d'abord obsédé par la chasse au sanglier qui dévaste son jardin puis à l’homme qui a saccagé la vertu de son enfant. Hautement symbolique, non? Bref, Cassel n'est pas seul à s'égarer dans l'histoire...

    Films à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 17 juin.

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  • Grand écran: "Love Island", comédie kitsch pour vacances croates

     

    love-island-photo3[1].jpgLiliane et son mari Grebo passent leurs vacances dans une station balnéaire croate. Enceinte, Liliane va bientôt accoucher et le futur papa se réjouit follement de la naissance de leur petite fille.

    Tout est inclus dans le forfait de ce village genre Club Med et le jeune couple a bien l‘intention d’en profiter, notamment des soirées organisées pour distraire les touristes. Lors de l'une d’elles, un karaoké, Grebo désireux d'être le centre de l'attention, s’illustre en interprétant un vieux tube pop. Sa prestation n'est pas trop du goût de Liliane qui, en regardant autour d'elle, aperçoit Flora, une belle jeune femme avec qui elle a entretenu une folle relation amoureuse..

    Elle voudrait l'oublier, contrairement à Flora avide de revivre les moments passionnés qu’elles ont vécus. De son côté Grebo, qui ne se doute de rien, est très attiré par la sulfureuse créature, accessoirement monitrice de plongée. Et comme tout est propice à libérer ses instincts primitifs dans cette ambiance de farniente, nos deux héros ne vont finalement pas se priver, quitte à se compliquer singulièrement l’existence. 

    Avec Love Island, comédie kitsch aux éclatantes couleurs bollywoodiennes, la réalisatrice Jasmila Zbanic, auteur de Sarajevo, mon amour veut mettre en scène un univers parallèle idyllique où chacun peut enfin pratiquer le lâcher prise. En même temps, elle tient à montrer une autre facette, gaie et insouciante, d’une société bosniaque déterminée à avancer dans un pays en reconstruction après la tragédie de la guerre.

    Des intentions des plus louables, Sauf qu’on ne peut s’empêcher d’y voir surtout, à quelques chansons près, une sorte de sous Bronzés croisé avec un ersatz de Gazon maudit. Dommage.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 17 juin.

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  • Grand écran: les dinosaures attaquent dans "Jurassic World". Sans convaincre

    des-tonnes-de-visuels-pour-jurassic-world[1].jpgPlus de tout pour que ça déménage. Et la volonté de nous en mettre plein les mirettes avec des bestioles plus grandes, plus gosses, censément plus terrifiantes. Car les dinosaures de Spielberg, qui a produit Jurassic World, ont été génétiquement modifiés en laboratoire. Et ils attaquent sec, 22 ans après le premier opus. Sans convaincre. Ce qui n'empêchera pas cette quatrième resucée en 3D et en Imax de cartonner un maximum au box-office.

    Les événements, ce qui ne surprendra personne, se déroulent dans une île-parc d’attraction idoine. Pour doper une fréquentation trop stable au gout des exploitants, des scientifiques ont concocté un nouvel et gigantesque hybride intelligent, l’Indominus Rex, version XXL du T.Rex, une impitoyable machine à tuer pour le plaisir. 

    L’affreux réussit bien entendu à échapper à ses créateurs pour semer la panique en boulottant alègrement ce qui se trouve sur son chemin. Vu qu'il est entouré d’une flopée d’autres créatures préhistoriques aussi voraces, genre prédateurs volants ou marins, les espoirs reposent sur le dresseur de raptors Owen Brady, pour conjurer la menace pesant sur les 20.000 visiteurs dont deux enfants, en l‘occurrence un grand frère et son cadet. Le courage et l’astuce chevillés au corps, ils parviennent à se tirer des griffes de leurs redoutables poursuivants,

    Un scénario famélique

    Bref, rien de nouveau sous le soleil dans ce blockbuster très attendu, version bruyante peu inspirée au scénario famélique en hommage au maestro, qui multiplie références et clins d’œil se voulant ironiques, tout en surfant sur les dangers des manipulations génétiques. Elle ne s’embarrasse pas non plus de cohérence. A l’image gaguesque de l’héroïne Claire, la tantine des garçons, alias Bryce Dallas Howard, la fille du cinéaste.

    Alors que ses vêtements d’un blanc immaculé finissent sales et en lambeaux et que son impeccable brushing ultra lissé vire à l’ondulation un rien sauvage, elle garde de la première à la dernière scène ses talons aiguilles. Parce que c’est une guerrière…Elle a en tout cas les chevilles solides pour courir dans la jungle telle une dératée sans se les tordre.

    Un casting multi-ethnique

    Le film n’est pas destiné à un public américain a déclaré  le réalisateur Colin Trevorrow, mais à celui du monde entier. Pour preuve un casting international et multi-ethnique. Aux côtés de la rousse Bryce, de Chris Pratt et de Vincent D’Onofrio, star de la série New York, section criminelle, leur compatriote d’origine chinoise BD Wong, psy du FBI dans Unité Spéciale, le Français Omar Sy et l’Indien Irfan Khan.  

    Ils n’en sont pas plus charismatiques pour autant, bien au contraire. Autrement dit, à l'exception de son rythme, il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un vélociraptor dans cette copie laborieusement appliquée de la mouture culte initiiale. A part peut-être pour les fans de brontosaures, tyrannosaures, torvosaures, allosaures ou autres  stégosaures. Ils peuvent de surcroît se réjouir dans la mesure où ’une suite est déjà –hélas- en développement!

    Film à l'affiche partout ou presque dès mercredi 10 juin.

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