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le blog d'Edmée - Page 357

  • Festival de Locarno: en route pour une 68e édition, avec la maison pour fil rouge

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    Alors que le festival misait plus particulièrement l’an dernier sur la superposition, l’échange et le partage, le fil rouge de cette 68e édition sera la maison. Un fil rouge traité de différentes manières selon son directeur artistique Carlo Chatrian, avec des projections qui mettront en scène le foyer. Coup d’envoi demain du millésime tessinois 2015 qui, comme d’habitude, s’annonce sur le papier plutôt riche et éclectique. 

    A commencer par les seize longs métrages de la fameuse Piazza Grande. C’est Jonathan Demme qui fera l’ouverture sur l’écran géant, l‘un des plus grands d’Europe, avec Ricki And The Flash. Il raconte  l’histoire d’une mère avide d’indépendance, qui quitte sa luxueuse villa pour un appartement modeste et y revient pour faire face à une situation de crise.

    Parmi les films projetés sous les étoiles, on trouve trois autres opus américains  dont Southpaw d’Antoine Fuqua avec Jake Gyllenhaal et The Deer Hunter de Michael Cimino, ainsi que trois français, dont La belle saison de Catherine Corsini avec Cécile de France et Floride de Philippe Leguay avec Jean Rochefort et Sandrine Kiberlain.

    Deux productions franco-suisses sont par ailleurs attendues:  Amnesia de Barbet Schroeder avec Marthe Keller, La vanité de Lionel Baier avec Patrick Lapp et Carmen Maura. Sans oublier Erlkönig de Geoges Switzgebel. En clôture de festival, le Brésilien Sergio Machado propose Heliopolis où on constate que la musique adoucit  véritablement les moeurs…

    Les films en compétition et les Suisses

    Cette année 18 films s’alignent dans la chasse au Léopard d’or. Se présentant sous diverses formes, de la fiction traditionnelle au documentaire en passant par la biographie, ils viennent d’Iran, des Etats-Unis (deux premières œuvres) de Grèce, de Russie, d’Espagne, du Sri Lanka, de Corée du Sud, du Japon, d’Italie, de Belgique ou de France.

    Toujours en concours, on découvre une co-production germano-suisse Heimatland. Cette œuvre collective rassemblant le meilleur de la nouvelle génération suisse devrait faire date d’après Carlo Chatrian.

    Outre les sections Léopards de demain et Panorama Suisse dédiée à la création cinématographique helvétique actuelle, trois autres films du cru figurent dans d’autres sections du festival. Hors concours on pourra voir Fragments du paradis de Stéphane Goël, et Yes No Maybe de Kaspar Kasics. Quant au volet Cinéastes du présent, il montrera Keeper de Guillaume Senez, avec Kacey Mottet Klein, qu’on  avait notamment vu  dans Home et L’enfant d’en Haut d’Ursula Meier.

    Pat-Garrett-Et-Billy-Le-Kid_3957_4ea6179d2c058837cb004535_1320373985[1].jpgRétrospective Sam Peckinpah

    L’un des piliers de la manifestation locarnaise c‘est bien sûr la rétrospective. Réalisée par le programmateur et historien du cinéma Roberto Turigliatto, elle est  consacrée  cette année à Sam Peckinpah. Une intégrale composée de plusieurs œuvres restaurée, de séries TV, de collaborations et de films qu’il a interprétés.

    Considéré comme le rebelle de Hollywood, le célèbre réalisateur américain mort en 1984 a laissé des oeuvres marquantes comme Pat Garrett& Billy The Kid, Major Dundee, La Horde sauvage, Guet-apens, le Convoi ou Les chiens de paille.

    Récompenses, hommages et stars

    Comme chaque année, il y aura distribution de Léopards d’honneur. Ils seront remis à l'Italien Marco Bellochio et à l’Américain Michael Cimino. Des prix seront également décernés à la Française Bulle Ogier pour l’ensemble de sa carrière (à l’image d’Anna Karina et de Jean-Pierre Léaud ces deux dernières années) ainsi qu’aux acteurs américains Andy Garcia et Edward Norton.

    Outre les élus, seront notamment  présents à Locarno Chantal Akerman, Sabine Azéma, Lionel Baier, Clotilde Coureau, Cécile de France, Marthe Keller, Carmen Maura, Melvil Poupaud, Jerry Schatzberg, Barber Schroeder.

    Locarno, du 5 au 15 août. A noter pour les amateurs, une  soirée gratuite sur la Piazza Grande avec la présentation ce soir 4 août dès 21h30 de E la nave va de Federico Fellini.

     

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  • Grand écran: "Self/Less" ou le fantasme de l'immortalité

    detail.4674598c[1].jpgLe fantasme de la vie éternelle, rien de nouveau sous le soleil. Mais un postulat loin de déplaire au vieux magnat newyorkais Damian Hale, atteint d’un cancer en phase terminale. Autant dire qu’il ne réfléchit pas deux fois lorsqu’on lui propose de transférer son esprit dans un corps sain, jeune et athlétique.

    Cette nouvelle enveloppe lui permet de redécouvrir une existence de riche célibataire séducteur dont il ne se lasse pas d’explorer les joies et les plaisirs en multipliant entre autres les conquêtes féminines.

    Jusqu’au jour où le passé du mort alors marié et père d’une petite fille dont il a enfilé le costume sans remord, refait surface. Pour son malheur. Logique. Quand on vend son âme au diable, le prix à payer peut se révéler exorbitant. Sauf que la manière dont le réalisateur Tarsem Singh traite son sujet, par ailleurs piqué à John Frankenheimer Seconds, l’opération diabolique (1966) n’a hélas rien de passionnant.

    Après un début façon science-fiction, doublé d’une ébauche de réflexion philosophique sur l’identité, la survie de la conscience, voire les effets secondaires de l'immortalité, on se retrouve dans un  film d’action convenu. Et dont l’essentiel, sous prétexte de redoutable conséquence de la découverte d’un terrible secret, se résume à une énième et laborieuse chasse à l’homme.

    Une traque d'une rare banalité, aussi peu inspirée en somme que le principal protagoniste de l’histoire, Ryan Reynolds, un héros qui manque singulièrement de charisme.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 29 juillet.

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  • Grand écran: "Les chaises musicales", avec Isabelle Carré trop empotée pour séduire

    featured_les-chaises-musicales-1050x740[1].jpgPour Perrine, reine des gaffeuses, maladivement timide et pseudo-musicienne célibataire frisant la quarantaine, c’est la galère. Tout ce qu’elle trouve pour boucler ses fins de mois difficiles c’est de jouer l’animatrice sous de ridicules déguisements dans des goûters d’anniversaires de mômes ou des maisons de retraite.

    Perdue évidemment dans la campagne en se rendant à l’une de ces fêtes nazes, elle demande son chemin à un homme et, toujours aussi gauche et maladroite, le fait tomber accidentellement dans la benne d’une déchèterie. Voyant qu’il ne bouge pas, elle appelle le Samu et s’enfuit paniquée.

    Apprenant qu’il a été hospitalisé dans le coma, elle décide de se racheter en lui consacrant son temps libre et va le voir chaque jour pour tenter de le réveiller. Tout en développant un petit coup de cœur pour sa victime, elle lui emprunte au passage son job, son appartement et son chien…

    Premier long-métrage de Marie Belhomme, Les chaines musicales, comédie romantico-loufoque se voulant attendrissante, avait de quoi séduire en montrant un personnage a priori craquant, peinant à trouver sa place dans la société. C’est pourtant le contraire qui se produit, tant sa réalisatrice s’obstine à œuvrer dans l’improbable et l’incohérent. Et comme la licence cinématographique a ses limites, on a bien du mal à s’intéresser à ce scénario poussif.

    Les comédiens ne contribuent malheureusement pas à relever le niveau. A commencer par Isabelle Carré qu’on avait beaucoup aimée dans Marie Heurtin de Jean-Pierre Améris, mais qui là confond grâce maladroite et niaiserie bêtifiante. Plus empotée que fragile ou candide, elle se révèle du coup plus exaspérante que touchante.

    Pas grand-chose à dire par ailleurs concernant Philippe Rebbot, collectionneur de seconds rôles et récemment vu dans Hippocrate, dans la mesure où il passe les quatre cinquièmes du film allongé sans bouger sur son lit, le visage couvert de pansements…

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 29 juillet.

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