Sofia et Paul emménagent dans une petite maison de banlieue. Elle, brillante avocate d’origine magrébine (Leïla Bekhti), a grandi dans une cité proche. Lui, batteur punk-rock et anar dans l’âme (Edouard Baer), est un loser qui cultive farouchement le manque d’ambition. Ce qui ne l’empêche pas, comme elle, de vouloir le meilleur pour leur fils Corentin, élève à Jean Jaurès, l’école primaire du quartier.
Malheureusement, les copains de Corentin quittent l’école publique pour une institution catholique privée. Face au désarroi et à la soudaine solitude de Corentin, il devient difficile pour le couple bobo de rester fidèle à ses valeurs de gauche et donc à l’école républicaine dont il est le grand défenseur.
La lutte des classes (titre à double sens on l’a compris) est le cinquième long métrage de Michel Leclerc à qui l’on doit notamment le film à succès Le nom des gens. Le réalisateur revient ici avec une comédie politique cocasse aux allures fantaisistes qui se veut décapante, tout en traitant avec légèreté et humour de sujets graves.
A travers l’école publique et privée servant de révélateur de la fracture nationale, il se penche ainsi sur la mixité scolaire et le vivre ensemble en banlieue. Se moquant aussi bien de la gauche bien pensante, que des communautarismes et des préjugés en tous genres. Sans tabou, sans excès, sans moralisme, mais sans éviter les clichés et la caricature.
Cela dit, on s’amuse beaucoup pendant une heure. Ensuite l’histoire commence à patiner l’auteur peinant à faire évoluer son sujet. Heureusement que le toujours lunaire Edouard Baer, émouvant de surcroît avec ses angoisses gaucho-parentales, et sa partenaire Leïla Bekhti contribuent à enlever le morceau.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 17 avril.
La blonde Alice (Veerle Baetens) et la brune Céline (Anne Coesens) sont les meilleures amies du monde. Très complices, elles habitent la banlieue de Bruxelles, vivant dans deux maisons parfaitement symétriques avec leur mari et leur fils respectif de huit ans, deux enfants élevés comme des frères.
Cinéaste du temps et des mutations dans sa Chine natale, Jia Zhangke déroule à nouveau ses thèmes préférés dans Les Eternels. A la fois fresque politique, polar noir, mélodrame mafieux et romance sociale, son douzième long métrage se déroule en trois chapitres, pour illustrer des changements d’époque.