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le blog d'Edmée - Page 18

  • Grand écran: "Hijo di sicario", comment échapper à un destin tout tracé de délinquant mexicain

    Josué est un sicario, un tueur à gages au service d’un cartel,  vivant dans le sud du Mexique avec son fils Sujo, âgé de quatre ans. Un jour, Josué est  éliminé pour crime par ses employeurs eux-mêmes des meurtriers. Le petit garçon  est alors en danger. Car dans ce milieu, on supprime toute personne qui pourrait un jour décider de se venger. 

    Sujo est heureusement recueilli par sa tante, Nemesia, qui le cache au mépris du danger, et l’élève à l’écart de la ville, dans les montagnes. Sous la protection de cette mère d’adoption, il grandit entouré de livres et de la nature des hauts plateaux mexicains. Des années plus tard, ses liens avec le cartel semblent le rattraper, et .l’adolescent  va devoir lutter pour tenter de changer de vie et échapper à un destin tout tracé. 
     
    Hijo de Sicario, est signé du duo de cinéastes Fernanda Valadez et Astrid Rondero. Il s’agit d’un premier passage commun derrière la caméra notamment récompensé d'un Grand Prix à Sundance et en lice pour l'Oscar  Comme dans Sans signe particulier, plongée dans l’horreur des gangs mexicains, réalisée par Fernanda Valadez et écrite par Astrid Rondero,  Hijo di sicario, structuré en quatre chapitres, adopte un point de vue de femmes. Celui de quatre d’entre elles, refusant la violence. Chacune à son tour cherche à protéger le jeune Sujo, dans l’espoir de le détourner d’une vie de délinquant  à laquelle son hérédité le promet.  

    Entre récit initiatique, thriller, réflexion sur le déterminisme social, .dénonciation acérée du narcotrafic, de la corruption, des mafias locales, les deux auteures proposent une oeuvre impressionniste,  teintée de magie, de rites, de romanesque et d’optimisme. Le tout assorti de magnifiques images. On regrettera pourtant un côté parfois artificiel dans le parcours du héros.  

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 27 novembre.

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  • Grand écran:"Prodigieuses", la lutte acharnée de deux virtuoses pour surmonter la maladie. Emouvant

    Pour leur premier long métrage,, Frédéric et Valentin Potier, père et fils, s’inspirent de l’histoire vraie des jumelles Audrey et Diana Pleynet,  nséparables pianistes virtuoses, pour raconter celle des soeurs Vallois. Claire (Canille Razat) et Jeanne (Mélanie Robert) sont admises à 18 ans à la prestigieuse école de musique de Karlsruhe, dirigée par le tyrannique et impitoyable professeur Klaus Lenhardt. Portant les ambitions de leurs parents, incarnés par Frank Dubosc (dans un rôle dramatique inattendu) et Isabelle Carré, elles sont promises à un très grand avenir .  

    Malheureusement, les deux jeunes filles sont stoppées dans leur irrésistible ascension par une maladie orpheline qui affecte peu à peu la motricité de leurs mains. Elle risque de ruiner des années d’efforts ainsi que les ambitions d’un père, moustachu plutôt rustre qui a tout abandonné, dédiant sa vie à ses championnes. Pourtant, incapables d’imaginer leur existence sans piano, refusant de renoncer à leur rêve, les jumelles vont se battre farouchement, développant une technique unique qui va les rendre véritablement prodigieuses, en dépit de la perte progressive de leurs capacités physiques à jouer. 

    Camille Razat et Melanie Robert livrent de solides prestations dans cette histoire aussi émouvante qu'incroyable.  De leur côté les deux auteurs évoquent avec sensibilité la force de la sororité, la résilience, la lutte acharnée des deux protagonistes. Mais sans véritable incarnation, dans la mesure où ils expliquent plus qu’ils ne démontrent la ténacité des ses sœurs Pleynet, déterminées à ne pas laisser la maladie les empêcher.de mener une carrière exceptionnelle. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 20 novembre.  

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  • Grand écran: "La plus précieuse des marchandises", film d'animation pour raconter les horreurs de la Shoah

    Un bûcheron et sa femme se débrouillent comme ils peuvent au cœur d’une forêt polonaise. A la guerre qui les cerne de partout s’ajoutent la faim, le froid, la misère. Un jour, la bûcheronne, qui pleure la mort de son enfant, entend des cris. Ceux d’un bébé jeté, dans l'espoir qu'il survive, d’un des trains qui traversent sans cesse leur bois pendant l’holocauste. Elle le recueille en dépit de la réticence de son mari. Mais il va changer d’avis et cette précieuse petite marchandise bouleversera leur vie, ainsi que celle des autres gens  qui vont croiser son destin.  

    Connu pour l’étendue de son registre, Michel Hazanavicius se lance dans un nouveau genre, l’animation, avec une œuvre qui avait été sélectionnée en compétition en mai dernier à Cannes. Révélant un talent de dessinateur en croquant tous les personnages, il adapte avec sobriété, sensibilité, délicatesse, tendresse et humilité le roman de Jean-Claude Grumberg sur la déportation des juifs vers les camps nazis. Réussissant ainsi à raconter sans l’éluder l’horreur de la Shoah, mais en utilisant le hors champ pour en évoquer les pires atrocités. Sur une musique d’Alexandre Desplat, l’histoire, à la fois belle et sinistre visuellement, est racontée en off par le regretté Jean-Louis Trintignant. Prêtent également leur voix, Dominique Blanc, Grégory Gadebois, ou encore Denis Podalydès. 

    N’oubliant pas la férocité de l’homme, mais préférant en montrer la bonté et la générosité, Michel Hazanavicius livre ainsi un conte sobre, attachant nécessaire, un hymne au courage, à l’espoir, à l’amour. Un film à portée universelle et à vocation pédagogique. Pour ne pas oublier.

    A l‘affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 20 novembre.

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