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Grand écran: Spectateurs!, l'hommage amoureux d'Arnaud Despleschin au cinéma

Pour Arnaud Despleschin, le cinéma est arrivé pile-poil pour chasser l'ennui.  Mais a fond qu'’est-ce que c’est, aller au cinéma ? Ce que nous faisons  depuis plus de 100 ans ? demande le cinéaste, qui voulait  célébrer la salle obscure, l’endroit le plus démocratique qui soit, avec son atmosphère si particulière, son charme, ses fauteuils de velours.». Ainsi l’auteur raconte-t-il l’histoire du septième art à travers le parcours de son alter ego Paul Dédalus, un de ses personnages fétiches qui avait fait sa première apparition en compétition à Cannes en 1996, dans Comment je me suis disputé. On y retrouve également Mathieu Amalric et Françoise Lebrun

Mêlant souvenirs, enquête, montages, théories essentielles, fabrication, films qui l’ont impressionné, qu'li a admirés, adorés, le cinéaste se muant en pédagogue met en scène un Paul émerveillé, enchanté, à quatre périodes de son existence. Nous immergeant dans un flot d’images, tout en nous emmenant dans le dédale de la narration avec cet essai initiatique en forme de lettre d’amour au cinéma. 

Avec Cet objet hybride ni documentaire ni fiction, espace d’enseignement et de transmission, il  veut amener le spectateur à mieux comprendre la magie de l’image animée sur grand écran, nous révélant à nous-mêmes. Les films, qui font partie de nos souvenirs comme les vrais, nourrissent d’interminables discussions après les projections, nous permettent aussi de progresser de nous transformer, d’être qui on veut, aimer une star,  la rendre amoureuse, piloter un avion, faire dérailler un train, attaquer des banques, galoper à folle allure… 

Du coup, on se met à imaginer regarder les films autrement. C’est d’autant plus réussi qu’Arnaud Dsepleschin ne hiérarchise pas les œuvres, dites bonnes ou mauvaises. C’est ainsi qu’il projette aussi bien des extraits de films d’auteur, populaires, d’aventure ou à grand spectacle, Paul Dédalus se promenant du coup de Fantomas à Shoah, le chef d’œuvre qui l’a particulèirement marqué. L’important pour lui,  c’est la rencontre entre ces différents métrages et  le spectateur, comme il nous le confie à l’occasion d’une récente interview.  

Spectateur, vous le restez vous-même. Intensément. Passionnément.

Cela me permet de faire des films, de comprendre le cinéma. Une idée qui me trotte dans la tête depuis vingt ans. Un cinéaste que j’admire, c’est Tarentino. Il est foncièrement un spectateur. Il a une cuture folle. Il a tout vu. Pour moi, il y a deux sortes de réalisateurs. Ceux qui ne pensent et ne voient que leur travail et ceux qui s’intéressent au travail des autres. C’est mon cas. 

Mais encore, pourquoi va-t-on au cinéma ?

Chacun a une réponse différente.  Au cinéma, on peut vivre toutes les potentialités, expérimenter toutes les possibilités, même changer le cours du film. On vous offre un monde en spectacle et on en ressort enrichi. On fait des expériences personnelles avec nous-mêmes. On a tous notre cinéma intérieur. De la même couleur que l’existence qu’on a menée, qu’on mène ou qu’on aurait dû mener. 

Est-ce pour échapper à la réalité ? Que lui arrive-t-il quand elle est projetée ? L’est-elle toujours ?

Je pense  que oui. Je crois par exemple que Mr Klein nous dit une vérité profonde sur Delon et la France. Et puis surtout laréalité rpojetée scintille. Cela a l’air compliqué, mais c’est super simple. Cela vous rappelle que la vie est merveilleuse.

Vous montrez 70 extraits de films. Un sacré boulot.

Cela m’a surtout pris énormément de temps, des années de très longues négociations pour obtenir les droits. 

Vous consacrez un instant à la télévision. 

En effet. Et je n’en dis pas du mal, même si je raconte la concurrence qui se joue. Mais elle peut aussi donner envie d’aller au cinéma et elle m’a permis de revoir énormément de films.

Spectateurs! à !’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 septembre.  

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