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le blog d'Edmée - Page 154

  • Roland Garros: vers une déroute française? Rien de nouveau sous le soleil!

    2763075-57083510-2560-1440.jpgRoland Garros, déplacé de mai à septembre coronavirus oblige, commence donc demain. Pratiquement à huis-clos vu l’abaissement de la jauge des spectateurs à mille, en dépit des efforts des organisateurs pour se mettre les autorités dans la poche. 

    Au-delà du bien-fondé ou non de cette mesure drastique, ce sont évidemment les joueurs français qui m’intéressent. Il y a d’ailleurs longtemps, en raison de l’humanisme dont il m’est arrivé de faire preuve, que je ne m’étais pas penchée sur leur sort peu enviable. Mais j’avoue que je ne peux pas résister, en lisant l’article  d’Eurosport, dans lequel Maxime Battistella se demande avec angoisse si les Tricolores ne se dirigeraient pas vers un fiasco sur l’ocre parisien.

    A l’appui de ses craintes, l’auteur, se livrant à une douloureuse revue d'effectifs, nous explique que depuis la reprise à la mi-août, Monfils, Gasquet, Mannarino, Paire, Simon, sans oublier Tsonga et Pouille sur le flanc,  ont des bleus à l’âme. Et que la relève, si elle pointe le bout de son nez avec Humbert ou  Moutet, tarde à faire des étincelles.

    J’aimerais bien féliciter Maxime Battistella pour cette clairvoyance rare chez ses confrères, plus enclins à voir le verre à moitié plein sinon carrément à ras-bord en ce qui concerne le talent des Gaulois. Sauf qu’il ne s’agit que d’un petit éclair de lucidité. En effet, quoi de nouveau dans leur échec programmé Porte d’Auteuil, comme dans tous les autres  tournois du Grand Chelem? Strictement rien, hélas !  

    Car si Noah attend un successeur depuis 37 ans, cela fait… 37 ans que ses compatriotes rallient péniblement la deuxième semaine d’un majeur.  Pire, la plupart du temps, ils ont même du mal à atteindre le troisième tour, comme on vient de le voir lors du récent US Open.

    La preuve, depuis ce fameux sacre de 1983, 147 Grands Chelems ont été disputés. Cinq finales, toutes perdues, la dernière datant de..12 ans, ont été jouées par un Français. Et on compte 21 défaites en demi-finales. Un bilan famélique, sinon carrément la bérézina, pour un pays où le taux de licenciés par rapport au nombre d'habitants est l'un des plus importants du monde.

    La quantité mais pas la qualité, comme toujours. Autrement posé, autant d'occasions pour nos chers voisins de pleurer toutes les larmes de leur corps, A moins qu'une fille, elles sont onze en lice, ne vienne mettre un peu de baume sur ces plaies à vif. A l'image d'Alizé Cornet à New York, il y a trois semaines. 

     

     

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  • Grand écran: Isabelle Huppert s'amuse à jouer la dealeuse dans "La Daronne"

    3918268.jpgPersonnage terne et effacé, Patience Portefeux est interprète judiciaire franco-arabe, spécialisée dans le décryptage des écoutes téléphoniques pour la brigade des Stups. Veuve avec deux grandes filles, elle vit seule dans un quartier populaire et un immeuble essentiellement peuplé de Chinois.

    Peinant à joindre les deux bouts, elle a du mal à payer son loyer et à régler les factures de l’EHPAD dans lequel vit sa vieille maman, victime d’Alzheimer. Lors d'une enquête, elle découvre que le chauffeur chargé de convoyer un énorme arrivage de drogue en France, n'est autre que le fils de l'infirmière qui s’occupe de sa mère et qu’elle aime beaucoup.

    Elle décide alors de couvrir le jeune homme et se retrouve du coup en possession de tout le chargement qu’elle commence à fourguer dans la capitale. Cette nouvelle venue dans le milieu, qui s’est créé un look de dealeuse de choc avec son caftan, son foulard léopard, ses grosses lunettes noires et son rouge à lèvres pétant, est surnommée «La Daronne» par ses collègues qu’elle mène dès lors en bateau. A commencer par son chef et amant (Hippolyte Girardot).

    Adapté du roman éponyme d'Hannelore Cayre, le film de Jean-Paul Salomé débute de façon prometteuse. Mais souffrant d’une mise en scène plate, il ne tarde pas à pécher par son manque de rythme, de tension, d’action, de suspense. Quant à Isabelle Huppert, l’atout maître de cette comédie policière complètement centrée sur sa personne, elle semble s’amuser beaucoup dans ce rôle à contre-emploi plutôt baroque.

    Mais même si elle prend plaisir à lâcher les chevaux dans ce registre ludique, il lui faudrait en faire un peu plus pour nous convaincre qu’on a affaire à la grande patronne de la drogue à Belleville, se jouant à la fois des flics et de dangereux trafiquants bien déterminés à récupérer leur marchandise.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 septembre.

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  • Grand écran: dans "Effacer l'historique", trois voisins azimutés partent en guerre contre les géants d'internet. Irrésistible

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    Toujours aussi déjantés dans leur manière de dénoncer les travers de la société, Benoît Delépine et Gustave Kervern, notamment réalisateurs de Louise Michel, Mammuth, Saint-Amour ou I Feel Good, évoquent cette fois, dans Effacer l'historique, les malheurs d’énergumènes en lutte contre la bêtise humaine à l’ère du numérique.

    Dans un lotissement en province, on découvre ainsi trois voisins genre gilets jaunes azimutés, piègés par les réseaux sociaux. Il y a Marie, victime de chantage à la sextape, Bertrand, dont la fille est harcelée au lycée, et Christine, chauffeur VTC dégoûtée par les mauvaises notes de ses clients, qui l’empêchent de progresser dans la branche.

    Ensemble, ils décident donc de partir en guerre, jusqu’à l’île Maurice et la Californie, contre les géants d’internet. Entre eux et les fameux GAFA, la bataille s’annonce plutôt inégale. Sinon carrément foutue d’avance. Encore que....

    Avec Effacer l’historique, le singulier, redoutable et attachant duo, justement récompensé par un Ours d’argent à la dernière Berlinale, met en scène une fable intelligente et subtile, très bien écrite, où il multiplie les situations et les gags saugrenus. Cette comédie grinçante en forme de farce anar se révèle à la fois réaliste et fantasque, hilarante et déprimante, absurde et loufoque, farfelue et mélancolique, drôle et triste, cynique et potache.

    Décryptage socio-politique unique

    Entre surconsommation, endettement, ubérisation, combat de pauvres toujours plus nombreux contre riches toujours plus riches, les deux auteurs proposent un décryptage socio-politique unique de notre monde connecté. Peuplé de dingues addicts, livrés avec leur plein consentement à la réalité virtuelle.

    Excellent, l’opus doit évidemment aussi sa réussite à ses acteurs, tous plus irrésistibles les uns que les autres. A commencer par les trois principaux anti-héros, Blanche Gardin, Denis Podalydès et Corinne Masiero. Mais on n’oubliera pas Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners, Philippe Rebbot, Michel Houellebecq, ou encore Vincent Lacoste. A voir absolument.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 2 septembre.

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