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Sorties de la Semaine - Page 76

  • Grand écran: dans "Boîte noire", thriller parano haletant, Pierre Niney séduit en justicier solitaire

    Jeune acousticien du BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur (Pierre Niney) est chargé des investigations sur le mystérieux crash d’un avion lors d’un vol Dubaï-Paris. Que s’est-il passé ? Erreur de pilotage ?  Défaillance technique ? Acte terroriste, la version officielle ? 

    Pour Mathieu, qui a l’ouïe fine, cette dernière piste d’abord privilégiée, ne tient pas la route. Mais qui a intérêt à cacher les véritables causes du terrible accident ? L’énigme est de taille. Alors Mathieu écoute, écoute, écoute encore. Son analyse minutieuse de la boîte noire  va le pousser à mener secrètement  ses propres recherches. Et le doute commence à s’installer, s’amplifie au point qu’il se sent menacé par son entourage. Son amie. son chef, son collègue tous deviennent suspects pour lui.  

    Jouant sur les sons, Boîte noire nous immerge ainsi dans les coulisses de l’aéronautique. Nous ballotant d’une fausse piste à l’autre, Yan Gozlam réalise un thriller paranoïaque haletant, parfaitement documenté, à la mise en scène efficace.  Sous tension, l’intrigue, entre espionnage et drame psychologique, est rondement menée en dépit de rebondissements parfois légèrement  incohérents, ou de scènes explicatives un rien indigestes et longuettes. 

    En héros solitaire et justicier, Pierre Niney, entouré de Lou de Laâge et André Dussolier fait particulièrement bien le job. Sobre, intense, attachant dans sa fragilité mêlée de douceur et d’angoisse, cet anti-héros englué dans une enquête qui le dépasse, séduit avec sa détermination obsessionnelle à trouver la vérité.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 8 septembre.

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  • Grand écran: *Délicieux", la révolution dans l'assiette. A consommer sans modération

    A l’aube de la Révolution française, le restaurant tel que nous le connaissons aujourd’hui n’existait pas encore. Manger à l’extérieur était une activité réservée aux voyageurs. Et si on  se restaurait déjà dans des tavernes ou des auberges sur des tables collectives, la cuisine consistait généralement en un plat unique, dont la principale qualité était de tenir au corps et non de réjouir les papilles. 

    Les cuisiniers se louaient donc à la noblesse, à l’image du talentueux, orgueilleux  et tout en rondeurs Pierre Manceron (Grégory Gadebois), oeuvrant aux fourneaux chez le duc de Chamfort (Benjamin Lavernhe). Lequel régale régulièrement une cour aussi vulgaire qu’intolérante au moindre changement culinaire. Mais Manceron n’en a cure et ose, un soir, proposer le «délicieux», un feuilleté inédit aux truffes et pommes de terre, tubercules alors réservées à la plèbe, sinon aux cochons!

    C'est un tollé! Congédié sur le champ, le chef humilié accompagné de son fils, un adolescent curieux, vif et entreprenant, retourne dans sa campagne, se complaisant dans le désoeuvrement, la mélancolie et le mal-être. Jusqu’à l’apparition d’une femme aussi mystérieuse que déterminée (Isabelle Carré), avide d’apprendre l’art culinaire. 

    Ouverture du premier restaurant

    Remarquablement ingénieuse, elle redonne confiance à Manceron, qui va s’émanciper de sa condition. Emblématiques d’un peuple oppressé qui, au tournant de l’histoire de France, commence à faire entendre sa voix face aux tout-puissants, ils ouvrent ensemble le premier restaurant. Proposant à leurs clients ébahis un service révolutionnaire: des tables individuelles et des mets à choisir sur une carte. 

    Après L’esprit de famille, Eric Besnard propose une comédie se déroulant dans une nature somptueuse magnifiquement éclairée, soignant autant les décors que l’élaboration de plats mitonnés avec amour. Elle est portée par Grégory Gadebois et Isabelle Carré parfaitement crédibles dans leur rôle respectif et entourés de personnages secondaires irrésistiblement incarnés par Benjamin Lavernhe, imbuvable duc de Chamfort, ou Guillaume de Tonquédec, déplaisant intendant toujours là où on le pose. En résumé, un film plein de saveurs, à consommer sans modération.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 septembre. 

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  • Grand écran: "Un triomphe", comédie divertissante portée par un très bon Kad Merad

    Comédien, Etienne ne vit que pour son art. Malheureusement, il ne croule pas sous les propositions de rôles et, comme il a du mal à boucler ses fins de mois, accepte d’animer un atelier de théâtre dans une prison. Sans trop y croire. Et pourtant, rapidement surpris par le talent de la troupe improbable qu’on  lui a confiée, il décide de monter  «En attendant Godot» de Samuel Beckett, La pièce qui symbolise donc l’attente, mais également l’absurde, est selon lui une métaphore du quotidien derrière les barreaux.

    Désireux de révéler les dons cachés de ses acteurs improvisés, il envisage de les faire jouer dans un vrai théâtre. La chose est acceptée par l’administration pénitentiaire, qui impose cependant des règles strictes. Etienne s’y plie car pour lui l’important est ailleurs. Au fil des répétitions et des représentations il noue une vraie amitié avec les prisonniers qui, grâce à lui, ont réussi à vaincre leurs doutes et leur trac. L'essai se transforme ainsi en une tournée à succès. Mais, suspense…,. 

    Réalisé par Emmanuel Courcol, Un triomphe est librement adapté d’une histoire vraie, qui s’était déroulée en Suède dans les années 80 et avait fait l’objet d’un documentaire en 2005. L’auteur livre une comédie divertissante, pleine d’humour et d’émotion. Elle est portée par un très bon Kad Merad, entouré de comédiens à la hauteur. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 1er septembre, 

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